En
guise de conclusion
En
passe de solutionner la thermique de l’habitat dans le neuf, la France peine à
résoudre celle dans l’ancien. Vu le considérable potentiel d’économie d’énergie
que représente le chauffage de l’habitat existant il lui faudra procéder par
étapes successives sans se tromper dans la chronologie des actions à
entreprendre si elle souhaite combler le retard qu’elle a accumulé années après
années dans l’existant. Il ne s’agit ici pas de petites économies puisque
l'Agence Internationale de l'Energie (AIE)
comme
Wikipédia, considèrent que le secteur du Bâtiment est
actuellement le plus grand consommateur d'énergie dans le monde et compte
pour plus d'un tiers de la consommation totale d'énergie finale. Il est
même probable qu’en raison de la désindustrialisation de la France, les trois
postes industrie-transport-logement
qui était jusqu’ici sensiblement à égalité dans notre pays a vu la part de sa
consommation logement augmenter pour se rapprocher des 40%. Dès lors, on se
demande pourquoi on se laisse enfermer en France dans des systèmes de chauffage
conduisant au radiateur "tout
électrique" qui rend l'aide indispensable ou au "tout gaz" qui conduit à la dégradation de notre environnement.
A défaut d’un chauffage urbain basé sur la géothermie profonde qui tarde à
venir et qui n’est pas selon certains experts, renouvelable sur le long terme,
pourquoi en effet vouloir à tout prix augmenter la production d'électricité
renouvelable pour alimenter des radiateurs électriques à effet joule peu
performants ? Ceci alors que l'on pourrait profiter de la complémentarité
du gaz et de l'électricité au sein d'une même chaufferie en y associant la
combustion et le chauffage thermodynamique aquathermique. Il devient urgent de
réduire la précarité énergétique en profitant des formidables capacités de
l’eau en tant que véhicule thermique. Outre le fait que cette orientation
permettrait de régénérer l'eau de nos rivières, ces chaufferies "hybrides"
abaisseraient significativement le prix de l'énergie thermique rendue dans les
logements rendant l'aide et le comptage de l’énergie chauffage inutile,
amélioreraient la pérennité des dispositifs de
chauffage, et prépareraient nos sociétés à se passer des énergies fossiles pour
se chauffer, solutionnant pour partie le grave problème du réchauffement
climatique.
On
observe au travers du « cas pratique »
décrit dans le livre « La chaleur renouvelable et la rivière » que le
chauffage d'une copropriété en région parisienne avec ce type de chaufferie est
dès à présent possible et que les techniques sont prêtes. Des organismes réputés prétendent que
notre planète pourrait devenir inhospitalière pour les êtres vivants du fait du
réchauffement climatique avant 2020, il conviendrait en conséquence de se hâter
d'adopter ces nouvelles techniques qui présentent l'avantage de moins
réchauffer notre environnement, voire de le refroidir localement là où cela
peut être bien utile. Force
est de constater que la rénovation thermique dans l'habitat ancien est
probablement difficile à appréhender et à mettre en œuvre puisqu'il aura fallu
un livre de plus de 500 pages pour se convaincre
qu'il est possible de produire de la chaleur renouvelable dans le cadre des
chaufferies hybrides dans de bonnes conditions pour l’habitat urbain existant.
Il faut dire que pour y parvenir, il a été nécessaire pour ne pas dire
indispensable de comprendre au préalable les chaufferies existantes basées sur
la combustion afin de mieux appréhender comment il est possible de les faire
évoluer vers des chaufferies associant la combustion et le chauffage
thermodynamique. Ceci en faisant cohabiter au sein d’une même chaufferie et
pour le plus grand profit de l'utilisateur le gaz et l'électricité. Vu la complémentarité
de ces deux fluides et compte tenu des avantages que l’on peut retirer de cette
cohabitation pour notre environnement, l’auteur regrette sincèrement cette
absence de coexistence entre ces deux familles fluides. L'urgence qu'il y a à
rénover thermiquement l’habitat ancien, la lenteur avec laquelle nos 25
millions de logements existants se modernisent thermiquement au rythme de
100 000 logements par an, l’urgence qu’il y a à améliorer la qualité de
l'air dans nos villes et notre souhait de moins ponctionner nos réserves
naturelles, méritent que l'on sacrifie un peu de notre temps pour comprendre
cette cohabitation combustible fossile-électricité. Nous arrivons en effet
petit à petit à un tournant de notre histoire où il faudra que l'environnement, le social, l'économie ainsi que
le progrès* soient pris en compte pour assoir les décisions que nous allons
devoir prendre en termes d'énergie. La volonté d’innover chez les constructeurs
de chaufferies devrait pourtant naître en observant la réussite de Toyota
devenu premier constructeur mondial et Leader
de la cohabitation essence-électricité avec les voitures hybrides au sein d’une
même motorisation.
Découragés par
l'immobilisme actuel au niveau de l'innovation et de l'offre, les Lutins en
profitent pour rappeler à nos constructeurs l'aphorisme de Balendard "L'absence de concurrence est une plaie
pour celui qui attend et une niche pour celui qui entreprend". Le coût réel de
l’énergie thermique rendue dans les pièces de vie de l’utilisateur est devenu un
facteur social important. Nos constructeurs ont tout intérêt à comprendre qu’il
est de leur intérêt d’entreprendre et d’innover dans ces nouvelles technologies
permettant de limiter la précarité énergétique.
Dans la mesure où elles permettent de diminuer le coût associé au chauffage de l’habitat par le fait que la chaleur
prélevée de l’environnement est gratuite, il revient
à nos économistes de fixer les prix de l’énergie finale de telle sorte que les
parties en cause tirent de la cohabitation du gaz et de l’électricité. Ce qui
profitable pour l’un doit aussi être profitable pour l’autre. L'économie
se doit, grâce à la science et à l'expérience parfois durement acquise, d'être
au service de l'homme et de son bien-être. Dans cette optique, l'investissement
initial permettant d'assurer le confort thermique de l’utilisateur ne devrait
pas nuire à son pouvoir d'achat sur le court terme et le valoriser au-delà de
10 ans sur le long terme. Cela est rendu possible moyennant la cohabitation du
gaz et de l’électricité au sein des chaufferies hybrides qui réduisent
notablement le besoin en produits fossiles et plus généralement en énergie
finale. Ceci en assurant une consommation électrique maîtrisée minorant la
pointe de consommation en hiver par rapport au chauffage électrique
conventionnel. La chaufferie hybride décrite dans ce livre répond à ces
critères, en effet :
* l'ENVIRONNEMENT
le SOCIAL et l'ÉCONOMIE
Partant
du fait que sensiblement la moitié des quelque 30 millions de foyers français
vivent en ville dans 50 m² habitables, c’est, sur la base d’une déperdition
moyenne annuelle dans l’habitat ancien de 240 kWh par m² (Voir page280), une
énergie de 15 000 000 x 50 x 240 = 180 x 109 kWh ou
15,5 millions de Tep qui sont consommés annuellement en France pour le
chauffage de l’habitat urbain (1 Tep = 11610 kWh) En supposant que la moitié de
ces foyers, soit 7,5 millions de foyers, se chauffent au gaz et qu’ils
modernisent leur chaufferie gaz en chaufferie hybride en ajoutant un complément
EnR aquathermique c’est :
- L’ENVIRONNEMENT
Sur la base d’une génération de 0,250 kg de CO2 par
kWh produit avec le gaz naturel, une réduction de ½ x 180 x 109
x 0,25 x 10-3= 22,5 millions de tonnes de CO2 qui ne sont plus
rejetées annuellement par la France dans l’atmosphère des zones urbaines
améliorant le confort respiratoire dans les villes.
- LE SOCIAL
Sur la base d’un besoin thermique annuel par foyer fiscal de 50 x
240 = 12 000 kWh avec une énergie primaire payée par le consommateur deux fois
plus cher pour l’électricité (15 centimes d’€ pour l’électricité et 7 centimes d’€ pour le gaz naturel la douloureuse est presque deux fois
plus faible après adjonction du complément EnR. (Voir tableau ci-après)
- L’ÉCONOMIE (La fameuse dette)
Une division par 4
voire plus de l’énergie finale consommée sous forme de gaz (EP), c’est, sur la
base d’un prix d’achat aux producteurs OPEP ou Gazprom supposé égal à 0,04 € le
kWh, une réduction de la dépense annuelle pour l’achat du gaz naturel de 90 x
109 x 0,04 x [(4,4 – 1)/4,4] = 2,8 milliards d’€ soit sur une
période de 20 ans correspondant sensiblement à la durée de vie minimum des
chaufferies une économie de 56 milliards d’€ pour le pays.
Pour l’autre moitié se chauffant à titre d’exemple
avec des radiateurs électriques l’avantage social est encore plus important
mais il faut percer les planchers pour passer les tuyauteries et la conversion
vers le chauffage thermodynamique se fera plus lentement lorsque l’utilisateur
s‘apercevra qu’avec l’eau comme vecteur thermique la combustion devient
pratiquement inutile si ce n’est de servir de secours lors de l’entretien du
dispositif thermodynamique.
Le
lecteur qui peine à comprendre les figures de cette page peut se reporter au
corps du livre « La chaleur renouvelable et la rivière » |
|
Lorsque
l’on installe un chauffage thermodynamique dans un immeuble équipé de
radiateurs hydrauliques ou de planchers chauffants on a en effet intérêt à
baisser les températures requises à la source chaude pour améliorer les
performances de la génération thermique. Une amélioration de l’isolation permet
d’y parvenir au même titre que l’augmentation de la surface de chauffe des
radiateurs qui nécessitent des températures plus élevées que les planchers
chauffants en raison de leur surface d’échange moins importante. On diminue
ainsi d’une façon significative et à confort équivalent, voire même à confort
amélioré, le besoin en énergie finale.
On peut aussi améliorer l’efficacité de la génération, sans qu’il soit
question ici de faire la concurrence entre ces deux fluides. Ceci en
répartissant au mieux la consommation d’énergie entre les combustibles fossiles
et l'électricité selon le niveau de température requit à la source chaude pour
assurer le chauffage et la fourniture de l’eau chaude sanitaire.
Le bon et le mauvais COP
Améliorer rapidement la qualité de l'air dans nos villes en diminuant
nos charges tel doit donc être notre principal objectif. Ceci de telle sorte
que la médecine pulmonaire et le médiateur de l'énergie dans nos cités ne soit
plus qu'un mauvais souvenir.
Pour
cela il va falloir que nous réalisions qu’il y a le ‘’mauvais’’ et le ‘’bon’’ COP un peu comme il y
a le mauvais et le bon cholestérol.
Le ‘’mauvais COP’’ est l'enfer du "consommer
plus", les COP 21, 22, etc… qui induit tous ces voyages
internationaux convergeant vers le pays organisateur. Un enfer pavé de bonnes
intentions, mais absent de pragmatisme qui nous entraîne années après années
vers le réchauffement climatique et l'aggravation de notre empreinte carbone.
Le ‘’bon COP’’,
celui du "consommer moins", est par définition le rapport
suivant :
Energie thermique devant arriver
dans le logement |
= COP |
Energie nécessaire pour produire cette énergie thermique |
Le comportement du cycle thermodynamique
est régi par cette formule élémentaire :
COP = 1 + (COP -1).
Issue de la loi de conservation de
l’énergie appliquée au fluide caloporteur de la pompe à chaleur lors de son
cycle compression > condensation >
détente > évaporation elle permet de comprendre que le besoin, à savoir
la quantité d’énergie thermique devant
arriver dans le logement est satisfait si l’énergie nécessaire pour produire cette énergie thermique est égale
à 1.
Ceci par le fait
que l’on prélève dans notre environnement grâce à l'enthalpie des corps une quantité d'énergie renouvelable égale à (COP -1), cerise sur le gâteau en le
refroidissant.
On imagine l’intérêt d’une telle
chaîne énergétique qui fait que pour un COP ou un besoin de 6 on
consomme 1 en prélevant (6 – 1) = 5 dans l’environnement.
Ceci alors que pour un même besoin
de 6 on consomme 6 avec l’effet joule où la combustion puisqu’aucune énergie
renouvelable n’étant prélevée dans l’environnement (COP -1) est égale à
zéro.
On comprend par ces chiffres que les performances de l'effet joule ou
en d'autres termes du chauffage par résistance électrique sont déplorables
qu'il y ait un dispositif d'accumulation de l'énergie thermique ou non. Ceci
dans la mesure où l'énergie thermique prélevée dans l'environnement par le
chauffage thermodynamique est gratuite. Il en résulte qu'avec une PAC ayant un
COP de 6, le prix du kWh thermique rendu dans les appartements est 6 fois plus
faible que celui obtenu avec L'EFFET JOULE. Il en est d'ailleurs de même avec
la combustion mais les conséquences pour l'utilisateur en ce qui concerne les
charges chauffage seront moins graves par le fait que le prix des combustibles
fossiles sera moins sujet à augmentation que le prix de l'électricité. Au
travers ce ces chiffres on comprends tout le bien fondé de cette loi sur la transition
énergétique et de la croissance verte validée en 2015 par l'Assemblée nationale
après délibération du Sénat.
Concernant le décret d'application relatif à
l'individualisation des frais de chauffage on se dit que nos parlementaires sont capables du meilleur
comme du pire. Les Lutins thermiques en désaccord avec ce dernier décret
considèrent à juste titre qu’il
est de toute évidence préférable de diviser le prix de l’énergie thermique
rendue dans les pièces de vie par 6 plutôt que d’espérer en économiser 10% en
cherchant à la compter, bien
inutilement d’ailleurs.
Par
contre en relisant le texte de cette Loi
sur la Transition Energétique et la Croissance Verte, les Lutins thermiques
estiment qu’ils ont été capables du meilleur. Le fait que les grandes métropoles soient le plus souvent proches des
fleuves et de l'eau qui baigne leur lit est l’assurance que l'on peut y prélever
une grande partie de notre besoin thermique. Ceci prouve le bien-fondé de cette
loi de 2015 qui nous encourage à agir afin d’améliorer les performances de nos
chaînes énergétiques.
Suite à l’affaire Trump le président
français Emmanuel Macron jugeant que M. Trump avait commis
« une erreur pour les
intérêts de son pays et une faute pour l’avenir de la planète » a appelé les scientifiques, ingénieurs et
entrepreneurs américains à venir travailler en France sur « des solutions concrètes pour
le climat ». Il a été approuvé en cela selon l’agence AFP par le
commissaire européen à l’Action pour le climat, Miguel Arias Canete. Les Lutins
thermiques sont réservés à ce sujet. Ils estiment maintenant que la voie est
tracée qu’il est probablement plus urgent d’agir en France et de monter
l’exemple que de continuer les débats contradictoires.
Fort
de toutes ces paroles il va bien en effet falloir maintenant passer aux actes
afin de respecter nos propres lois. Ceci d’autant que nous savons maintenant
grâce à la « Solar Water
Economy » comment FAIRE pour économiser nos ressources en continuant à
satisfaire nos besoins. Ceci sans nuire à notre pouvoir d’achat pendant la
période transitoire. Nous avons, grâce à l’eau géothermale de nos nappes
captives profondes, l’opportunité de minimiser notre consommation d’énergie
fossile au plus froid de l’hiver et de satisfaire les objectifs exprimés dans
notre LTECV.
La
technologie utilisée pour la chaufferie
hybride dans le cadre du « cas
pratique » nous offre l’opportunité de chauffer l'habitat urbain
existant en minimisant notre consommation d'énergie finale sous ses formes les
plus courantes le gaz et l’électricité. Cerise sur le gâteau sans faire de
jaloux en répartissant en deux parts sensiblement égales les consommations en
électricité et en gaz plutôt que de satisfaire notre besoin avec le « tout gaz » ou le « tout électrique ». La
chaufferie hybride va participer à l'amélioration de notre économie en
diminuant drastiquement les dépenses nationales d'achat en produits fossiles.
Elle va être aussi en diminuant notre besoin en électricité notre chance la
plus crédible de respecter les prévisions de 50% d’électricité nucléaire en
2025.
Le
passage aux actes ne pourra se faire selon les Lutins que moyennant une
profonde réflexion sur notre modèle économique incorporant probablement une
aide fiscale du type "fond chaleur
renouvelable" associée au financement des infrastructures tuyauteries.
Il est important de créer des conditions de financement qui fassent que le
pouvoir d'achat de l'acquéreur ne soit pas affecté pas pendant la période de
remboursement de l'emprunt finançant la partie non subventionnée.
Il
appartient de ce fait à l'état français de mettre en place une fiscalité
adaptée permettant d'obtenir ce résultat en fixant un prix de vente de
l'énergie finale suffisamment élevé pour que cette condition soit satisfaite.
Il semble aux Lutins que cela soit possible si l’on veille à fixer le prix de
l'énergie finale de telle sorte que les économies réalisées sur les combustibles
soient suffisantes pour assurer le remboursement de l'emprunt dans des temps
raisonnables. Disons en moins de 10 ans voire 5 ans si l'on souhaite avoir
l'adhésion des "moins jeunes" lors du vote en AG. Pour comprendre sur
quelle base il convient de fixer le prix de l'énergie finale il suffit de
comprendre que son accroissement réduit le retour sur investissement (RSI).
Ceci en fixant un prix suffisamment élevé de telle sorte que même si le Maître
d'œuvre est âgé de 80 ans cela vaille encore le coup pour lui de se battre pour
obtenir un contrat de performance rentrant dans ce contexte. Ceci aussi en
tenant compte du fait qu'à cet âge il lui importe peu d'améliorer la valeur du
patrimoine s'il n'a pas de descendance.
Faute d’actions pratiques allant dans le sens
de la LTECV nous nous dirigeons à grand pas vers la spirale infernale du
réchauffement climatique et vers un monde poubelle. Le stockage sécurisé des
déchets radioactifs, les conflits meurtriers en Irak, Tchernobyl puis Fukushima
ainsi que les graves pollutions en mer prouvent que le problème mondial de
l'énergie associé à la disparition accélérée de la biodiversité est un sujet
brûlant qui est plus maintenant du ressort de l’action que du débat
contradictoire. Donald Trump est de toute évidence dangereux pour la planète
mais il nous faut reconnaître que les pays de l'OCDE, véritables gloutons
énergivores, ne font pour l'instant pas grand-chose pour montrer aux autres
pays du monde l'exemple de ce qu'il faudrait faire. La "Loi sur la
Transition Energétique et la Croissance verte" initiée par Ségolène
Royal a incontestablement eu le mérite de lancer ce débat. Cette loi française
dépasse en effet largement le cadre de l'écologie puisque son application avec
la « Solar Water Economy » permettrait à la transition énergétique de
rentrer véritablement dans les faits en solutionnant pour une bonne part le
problème planétaire de l'énergie.
Émanation des 17 objectifs de L'ONU, elle n'a d'ailleurs
pas seulement été approuvée par les écologistes mais aussi par la majorité des
chefs de gouvernement dans le monde.
Pour réussir cette transition énergétique, le
gros problème qui va donc se poser maintenant près de deux ans après la
conférence de Paris sur le climat est qu’il va falloir se faire à l’idée que
les 2 chaînes énergétiques utilisées actuellement pour chauffer l'habitat, à
savoir la combustion et l'effet joule ont, avec leur COP de 1 des performances
déplorables. Par le simple fait que ce chiffre signifie que la quantité
d'énergie thermique produite est égale à la quantité d'énergie finale
consommée. Ceci alors qu'elle pourrait être on l’a vu 6 fois supérieure avec
une pompe à chaleur à compresseur ayant un COP de 6. Il ne s'agit plus ici on
le voit de réduire la consommation de 50 % au prix d'une isolation
particulièrement couteuse et épaisse mais de diviser par 6 voire plus les
dépenses en approvisionnement d'énergie finale. Il est d'autant plus
souhaitable pour l’utilisateur de modifier nos deux chaînes énergétiques
actuelles que le prix de vente à l'utilisateur des énergies finales étant
artificiellement gonflé par une fiscalité effrénée, cela a pour effet
d'augmenter les économies réalisées sur l'achat des combustibles ce qui aide à
rentabiliser l'investissement de départ dans des temps
raisonnables.
De cette moindre consommation en
énergie finale résulte aussi le fait qu'il n'est pas inenvisageable d'assurer
le chauffage des logements à partir d'une énergie électrique produite localement
grâce au voltaïque.
Ceci du moins lorsque ces logements respectent
effectivement la RT 2012 et ses 50 kWh par mètre carré habitable. Cerise
sur le gâteau une telle orientation supprimerait à terme et grâce à
l'autoconsommation les frais d'acheminement importants de l'électricité sur de
grandes distances.
L'étude préliminaire des flux énergétiques
thermiques et électriques mis en jeu lors de l'étude relative à l'immeuble de
Mr tout le monde semble bien prouver qu'en dehors de l'hiver, c'est à dire en
été et en mi saison, la moindre consommation en énergie électrique de la
chaufferie hybride par rapport aux anciennes solutions pourrait résulter
une production locale d'énergie électrique voltaïque journalière
excédentaire au besoin en électricité de la pompe à chaleur.
Ceci
particulièrement lorsque l'eau géothermale assiste l'aquathemie superficielle en élevant la température de l'eau à la source
froide du chauffage thermodynamique. Certes le bilan thermique positif-négatif du système formé par l'immeuble et sa
chaufferie est difficile à faire mais pour peu que les déperditions
thermiques annuelles du bâti soient légèrement inférieures aux 50 KWh/m2 de la
RT 2012, il se pourrait bien que les exigences journalières en énergie de la
voiture électrique soient satisfaites pendant une bonne partie de l'année si on
limite à quelque 50 km la distance journalière parcouru en zone urbaine. Ceci
sous certaines conditions qui relèvent pour finir du bon sens :
- Par exemple que cette distance de 50
km soit parcourue à basse vitesse par une voiture qui serait également
hybride comme l'est la chaufferie. Une vitesse qui pourrait être limitée à
disons 50 km/h pour améliorer la sécurité et diminuer l'énergie requise.
- Ou encore faire en sorte que la puissance
requise pour satisfaire le besoin journalier en eau chaude sanitaire de quelque
50 litres par personne soit aussi faible que possible. Ceci pour
compenser le fait que le besoin journalier en énergie pour chauffer l'eau
chaude sanitaire peut devenir égal voire supérieur à l'énergie utile pour
chauffer le logement pendant la même période. Pour y parvenir, une génération
ECS basée sur l'utilisation d'un ou plusieurs ballons bien isolés pouvant
satisfaire le besoin en eau chaude sanitaire quasi instantanément lors de la
toilette du matin ou du soir semble souhaitable. Cela afin de limiter autant
que faire se peut la puissance requise. Ces 50 litres étant délivrés en un jour
et non en quelques instants la puissance requise par habitant pour l'ECS serait
limitée à environ 0,002 x 50 x 1,16 = 0,116 kW*.
Un
dernier aspect important de la transition énergétique va être la densité
démographique en ville. Pour assainir l'air de nos villes et résoudre le
problème social du chauffage de l'habitat le manque de surface en ville et la
densité urbaine va être le facteur essentiel conditionnant les décisions que
nous allons devoir prendre pour concevoir les réseaux hydrauliques et
électriques assurant l'essentiel de nos besoins.
Le
transport urbain individuel va nécessiter la mise en place d’un réseau
électrique alors que le chauffage urbain va nécessiter quant à lui la mise en
place d'un réseau hydraulique. Quant à la densité démographique, le problème
que pose la circulation en ville pourrait faire que la Solar Water Economy et
son corollaire la LTECV soit à terme tributaire de solutions draconiennes comme
celle prévue en Italie à Spolète le foyer fiscal ne disposant pas
suffisamment d’espace en ville pour pouvoir disposer de 2 voitures.
*Ceci compte tenu du fait que la chaleur
spécifique de l'eau étant ce qu'elle est, une énergie de 1,16 kWh
est requise pour élever un m3 d'eau de 1°C. Ceci aussi dans la mesure où
une journée c'est 24h et 50 litres par jour un débit moyen de 0,002 m3/h
LA DENSITE DEMOGRAPHIQUE
Les capacités
thermiques du fleuve ne sont pas à mettre en doute mais le grave problème que
nous allons devoir résoudre est bien la densité démographique en ville. Lorsque
l'on observe que la surface utile au sol d’un parisien constituée de 15 m² pour
sa voiture et de 25 m² pour son logement soit 40 m² au total alors qu’il
dispose d'un espace public de 50 m² à peine supérieur à son espace privé cela
interpelle. Dans ces conditions on se dit qu'espérer assurer une transition
brutale du moteur à combustion vers le moteur électrique va se heurter à une
terrible contrainte : celle de devoir doubler le parc automobile alors que nous
ne disposons pas de l'espace public nécessaire. Pour éviter la pagaille au
niveau de la circulation dans Paris nous ne pourrons donc pas assurer la transition
vers la voiture électrique sans passer dans un premier temps par l'hybride
rechargeable.
LE RÉSEAU HYDRAULIQUE
Ce réseau
hydraulique sera tributaire de la densité démographique urbaine. Si l'on prend Paris
pour exemple il n'y en aura pour tout le monde en mi saison et l'été sans faire
appel à la combustion que si l'on veille à prélever la plus grande part
possible d'énergie thermique renouvelable dans la Seine en minimisant le flux
thermique provenant des nappes captives profondes. Vu le flux thermique
disponible relativement faible provenant de l’eau géothermale nous ne pourrons
pas nous priver de la combustion au plus froid de l’hiver. Ceci aussi afin de
soulager notre réseau électrique pendant la période la plus froide et assurer
la sécurité de fonctionnement lorsque la température de la source froide (la
Seine) est trop proche de la température de congélation de l’eau. Les réseaux
d’alimentation en eau non potable (ENP) devront être dimensionnés pour assurer
le meilleur compromis possible entre leur cout, la répartition des flux
thermiques provenant du fleuve et de la nappe captive et les performances. Ceci
dans le cadre de la chaufferie hybride en minimisant autant que faire se peut
la taille et la longueur du réseau qui conditionnent son cout.
LE RESEAU
ELECTRIQUE
Notre seule
chance de réduire la production d’électricité nucléaire française à 50% d’ici
2015 est de réduire le besoin grâce au chauffage thermodynamique en maintenant
la combustion au plus froid de l’hiver comme le fait la chaufferie hybride.
Moins d’électricité nucléaire c’est moins d’électricité pendant la nuit mais en
contrepartie une production d’électricité moins sujette à des frais
d’acheminement de l’électricité importants vu les importantes distances
parcourus. Ces frais d’acheminement qui aggravent le prix de revient sont une
raison supplémentaire qui fait que l’électricité nucléaire a peu de chance de
rester compétitive face au voltaïque qui produit localement ce qui permet
de soulager le réseau grâce à l’autoconsommation. Le réseau sera d’autant plus
allégé qu’il reste un excédent de production voltaïque pendant le jour du fait
de l’amélioration des performances du chauffage thermodynamique. Cet excédent favorisant on le comprend la
recharge de la batterie des voitures électriques qui pourraient restituer
pendant la nuit le manque à gagner si besoin est. Il faut toutefois de se
rendre à l'évidence. Vu l'autonomie actuelle du véhicule purement électrique et
l'amélioration relativement lente en ce qui concerne la capacité de charge des
batteries il faudra laisser un peu de temps au temps et se méfier des décisions
hâtives parfois génératrices de déceptions amères. Une bonne conception de
notre réseau électrique en dépend. Le long débat contradictoire sur
Goodplanet à ce sujet semble
bien prouver que nous n'avons pas encore bien compris tout l'intérêt que nous
pouvons retirer de l'autoconsommation de l'énergie électrique produite
localement par le voltaïque.
Nota important : Les valeurs numériques
indiquées par l’auteur dans son livre sont des ordres de grandeur et ne
l’engage pas. Certes une erreur est toujours possible mais les chiffres
l’ont mangé et il a confiance.
La chaufferie hybride
Un examen du
mode de marche d’une chaufferie hybride avec une pompe à chaleur eau eau en relève de
chaudière à gaz permet de dire que
1. Le caractère
renouvelable de l’énergie prélevée dans la nappe libre en communication avec la
rivière ou dans cette dernière ne peut être mis en doute du fait du rayonnement
solaire qui réchauffe nos rivières et leurs nappes libres peu profondes. Ceci
en compensant l’énergie que l’on y prélève en les refroidissant.
2. Il est
envisageable de la financer en moins de 10 ans par les économies réalisées sur
les consommations d'énergie finale.
3. La menace à
venir résultant des capacités de production électrique jugées insuffisantes par
RTE au plus froid de l'hiver est
moindre par le fait que c'est la combustion qui assure à elle seule le besoin
du chauffage pendant cette période de l'année. Ceci alors que paradoxalement le
besoin annuel en énergie fossile de la chaufferie hybride est divisé
sensiblement par quatre par rapport aux chaufferies conventionnelles actuelles
utilisant uniquement la combustion du fioul ou du gaz.
4. Elle génère de
ce fait 4 fois moins de gaz carbonique que les chaufferies conventionnelles au
fioul ou au gaz préservant ainsi le climat et l'air de nos citées.
5. De son besoin
moindre en énergie finale résulte une réduction de la production électrique,
donc moins de centrales nucléaires ainsi qu’un approvisionnement revu à la
baisse en produits fossiles pétroliers favorisant notre balance commerciale
(Quantité de pétrole importée des pays du golfe à partir de l'OPEP et de gaz naturel russe avec
Gazprom revues à la baisse)
L’eau sort incontestablement
vainqueur dans sa confrontation avec l’air en tant que vecteur assurant le
prélèvement de l’énergie thermique dans notre proche environnement. Dans ce
contexte, le droit à l’eau, tant défendu par Danielle Mitterrand a besoin d’un
nouvel élan et devient une priorité. Il devient urgent de ne pas considérer
seulement l’eau comme un fluide dédié prioritairement à la boisson et à
l’alimentation mais également comme un formidable véhicule thermique
indispensable aux enjeux du climat et aux objectifs du développement durable. ll ne s’agit pas ici de l’eau
domestique mais de l’eau non potable provenant d’un sol aquifère ou de la
rivière. Cette eau, utilisée parfois pour les besoins destinés à la sécurité
incendie ou à l’usage agricole, deviendrait le vecteur industriel par lequel
les transferts thermiques les plus importants s’établiraient à la source froide
pour le plus grand profit de l’habitat. Un meilleur accès à l’eau non potable
pour tous est devenu un enjeu essentiel que nous allons devoir aborder avec un
nouveau regard orienté vers la modernité et les initiatives innovantes. Ceci
non seulement dans le cadre de transferts thermiques nouveaux nécessaires au
développement durable mais aussi avec des objectifs liés à la régénération et à
l’assainissement des rivières et de notre sous-sol aquifère. Cette nouvelle vision de l’eau nous permettra
d’évoluer progressivement vers un monde décarboné et sain. Il sera nécessaire pour cela de mettre en
place une gouvernance capable de fédérer les intervenants autour de l’idée que
l’usage de l’eau ne doit pas être seulement dédié à la navigation et la boisson
mais qu’elle peut être le vecteur permettant la mise en œuvre de solutions
nouvelles apportant une solution valable au problème du chauffage de l’habitat
existant dans le cadre d’une action collective. S'il est un domaine où la
volonté politique peut être le moteur de l'industrialisation et un début de
solution å nos problèmes climatiques et sociaux, c'est bien celui du chauffage
urbain. Le plus grave pour un pays dit "développé" comme le nôtre
serait de ne rien faire en se laissant imposer les règles par les pays en voie
de développement. Vu le retard que nous sommes en train d'accumuler nous
risquons malheureusement de nous retrouver dans cette situation si nous
n’entreprenons rien de significatif dans le cadre de la transition énergétique
qui, on le sait maintenant, nécessitera des investissements sur le long terme.
Au train où vont les choses, il n'est pas difficile d'imaginer vers quelle
issue nous nous dirigeons petit à petit si nous persistons dans cette attitude
qui consiste à nous endormir comme la grenouille d'Al Gore dans la douce
tiédeur de la combustion et de l'effet joule. Dans un monde à la
démographie galopante qui a vu sa population doublée en moins de 50 ans. Vu le
niveau de consommation annuelle moyen en énergie proche de 60 000 kWh par
habitant des pays de l'OCDE, on imagine ce qui va arriver concernant le climat
si les pays en voie de développement nous prennent comme exemple.
Ceci alors
que si nous évoluons vers la chaufferie hybride en comptabilisant l'énergie
thermique prélevée gratuitement dans l'environnement comme une énergie
renouvelable à part entière, ce type de chaufferie peut être considérée à elle
seule comme une voie permettant de sortir de l’ornière dans laquelle nous nous
sommes petit à petit enfoncés faute de cohabitation.
En
suivant cette voie
- On est conduit sur le long terme à
l'abandon pur et simple de la combustion et à une plus grande indépendance
énergétique de chacun d'entre nous grâce au soleil
- On rend petit à petit les produits pétroliers inutiles en
aidant indirectement nos amis américains qui ont accepté de sacrifier leur
environnement avec le gaz de schiste afin de baisser temporairement le prix des
produits pétroliers.
- On améliore l'activité
industrielle dans de nombreux secteurs
- En coordonnant leurs actions dans ce sens, la France et
l'Allemagne aideraient l'Europe à coordonner les politiques publiques sur au
moins 3 des cinq points évoqués par le secrétaire général de L'OCDE à savoir le
climat, la pauvreté et la dette. Et pourquoi pas même sur le 4ème
point concernant le progrès : combattre la pauvreté sans affaiblir notre
économie, voire même en diminuant notre dette, n’est-elle pas une voie allant
dans le sens du progrès ?
Sous réserve que cette transition
soit mise en œuvre sous le signe de la qualité, la cohabitation du gaz et de
l’électricité pour le chauffage de l’habitat assurerait une transition en
douceur vers un monde différent et plus équilibré à la frontière entre le « tout gaz » et le « tout électrique ». Cette
cohabitation peut être aussi une voie qui conduit à solutionner en partie nos
problèmes climatiques. La chaufferie hybride ne fait pas en effet que solutionner
la précarité énergétique en divisant par 2,6 notre couteuse consommation en
énergie finale pour un même besoin thermique, elle peut diviser par 4 la
consommation en combustibles fossiles par rapport à la combustion seule et par
5 voire 6 la consommation en électricité par rapport à l’effet joule.
Le tableau
de la page suivante compare trois modes de chauffage
-
Le
chauffage électrique par effet joule
-
La
combustion seule
-
La
chaufferie hybride (combustion + PAC électrique aquathermique aidée ou non par le dogger)
Il donne une idée - pour un
besoin thermique égal à 1 - de la chaleur émise vers l’environnement par les
deux modes de chauffage les plus utilisés en ville dans notre pays. Ceci en ne
se préoccupant pas de savoir qui entre l’homme et la vache serait le plus
responsable du réchauffement climatique par le fait que quand ils pètent, ils
rejettent dans l’atmosphère du méthane un dangereux gaz à effet de serre. Pas
plus qu’il ne tient compte des conséquences sur l’effet de serre des émissions
de CO2 de la combustion. Il ne viendrait pas cependant à l’esprit des Lutins
thermiques de remettre en cause le jugement du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
(GIEC) qui considèrent que ces gaz sont la source principale de nos problèmes
climatiques en raison de l’effet de serre. Quoiqu’il en soit ce tableau prouve
tout l’intérêt qu’il y a à faire cohabiter le gaz et l’électricité au sein
d’une même chaufferie par le fait que moins d’effet joule et moins de
combustion c’est moins de chaleur rejetée dans l’environnement.
Type
chaufferie |
Consommation
en énergie finale |
Consommation en gaz |
Consommation
en électricité |
Chaleur
prélevée dans l’environnement |
Besoin |
Chaleur
envoyée vers l’environnement |
Effet joule |
1 |
néant |
1 |
néant |
1 |
1+2= 3* |
Combustion |
1 |
1 |
néant |
néant |
1 |
1 |
Hybride sans
dogger |
0,38 |
0,225 |
0,155 |
0,62 |
1 |
0,69 |
Hybride avec
dogger |
0,21 |
0,105 |
0,105 |
0,79** |
1 |
0,42 |
*Au statisticien de vérifier ce pourcentage
qui n’est probablement pas très loin de la réalité en France
** Avec une alimentation de l’évaporateur à 25°C au lieu de 10, le COP pour
60°C à la source chaude s’améliore de 40% en passant de 273+60 /((273+60) –
(273-10) = 333/50=6,66 à 333 /(60 -
25) = 333/35=9,5
Ce qui est le
plus surprenant est le fait que la chaufferie hybride en prélevant environ 60%
du besoin thermique dans l’environnement réchauffe moins ce dernier. On peut
dire à ce niveau qu’elle le réchauffe d’autant moins que la plus grande partie
de l’énergie dissipée par les déperditions du bâti provient précisément de
l’énergie thermique prélevée localement en refroidissant l‘eau. Mais concernant
le climat il n’y a pas que l’accroissement de la température dû à l’effet de
serre, il y a aussi les quantités de chaleur envoyées directement vers l’environnement
par l’électricité nucléaire du fait du rendement modeste de cette chaîne
énergétique. Cette quantité de chaleur
n’est pas négligeable puisqu’elle est sensiblement deux fois supérieure à
l’énergie électrique produite. Il ne peut faire de doute qu’en général la
chaleur envoyée vers l’environnement est préjudiciable au climat. Il ne peut
faire de doute également que la chaleur prélevée dans l’environnement par la
chaufferie hybride lorsqu’elle fonctionne en mode thermodynamique atténue le
réchauffement climatique. On constate à ce sujet en observant les deux
dernières colonnes du tableau que la quantité de chaleur envoyée vers
l’environnement par la chaufferie hybride est sensiblement deux fois plus
faible que celle utilisant la combustion seule et 4 fois moindre que celle
envoyée par le chauffage électrique par effet joule. Ceci si l’on tient compte
comme on vient de le dire que la quantité d’énergie perdue sous forme thermique
en France avec l’électricité d’origine nucléaire est sensiblement deux fois supérieure
à la quantité d’énergie électrique produite. Les
avantages résultant de la chaufferie hybride par rapport aux modes
conventionnels de chauffage sont d’autant plus surprenants que ceux-ci ne
résultent que d’une toute première étape consistant uniquement à moderniser la
génération thermique. Ils confortent l’auteur dans le bien fondé d’avoir
privilégié la génération à l’isolation thermique dans l’ordre des
investissements. Le lecteur aura compris que ce choix d’un timing différent de
ce qui est souvent retenu a été fait compte tenu de l’urgence qu’il y a à
modifier nos comportements pour préserver le climat et limiter l’exploitation
de nos ressources naturelles. Il convient malgré tout de rassurer ceux qui ont
décidé de privilégier l’isolation à la génération thermique en ce qui concerne
l’ordre des investissements. Ils ont peut-être pris cette décision aux dépens de leur pouvoir d’achat vu le montant de
l’investissement initial souvent important en regard des modestes économies
réalisés par la suite en consommation. Ils doivent savoir qu’ils ont en
compensation préparé leur habitation à recevoir une chaufferie hybride combustion-thermodynamique plus
performante. Ceci en abaissant la température requise dans les radiateurs existants
pour assurer leur confort.
*Le chiffre 3 comprend les déperditions thermiques
dans l’atmosphère résultant du mauvais rendement de cette chaîne énergétique
En termes
de performances c’est incontestablement l’eau aidée pas le sous-sol qui gagne
la partie devant l’air
La recharge de l’aquifère captif
profond en énergie en été
Le lecteur qui a eu le courage de lire ce livre observe
qu'il n'a été question jusqu'ici que de faire du chaud quand il fait froid mais
en aucun cas du froid quand il fait chaud. Après avoir pris connaissance de la
question No 10 du chapitre Questions/Réponse du chauffage
thermodynamique on sait qu'en remplaçant les radiateurs hydrauliques
habituels par des radiateurs hydrauliques type ventilo-convecteur on peut
obtenir un rafraîchissement des locaux moyennant une légère augmentation du
niveau sonore. La climatisation de l'habitat est ainsi rendue possible et même
couramment utilisée en zone climatique H3 (Voir pages 73 et 281) avec les PAC air air dans le
neuf en raison des gaines d’air et du climat méditerranéen.
Synoptique permettant de comprendre
comment en ajoutant une valve 4 voies sur le circuit du fluide caloporteur de
la pompe à chaleur
il est possible d’inverser les fonctions
de l’évaporateur et du condenseur et de faire également du froid lorsqu’il fait
chaud
Si l’on
s’apercevait après plusieurs générations que la température de l’aquifère
captif profond reste stable un produit
miracle non consommateur d’énergie sera alors probablement
disponible en produits minces pour assurer la climatisation des bâtiments
FAIRE
.
Au moment de
notre histoire où la COP 21 a clairement mis en évidence que le secteur de l’énergie est au cœur du problème climatique il va
falloir maintenant « FAIRE ». Ceci pour la simple raison que la
transition énergétique vers le « bas carbone » est possible et que de
toute façon comme l’estime le secrétaire général de l’OCDE nous n’avons pas
d’autre choix. Nous devons commencer aujourd’hui à investir dans une
infrastructure énergétique durable basée sur l’énergie thermique renouvelable
pilier de l’efficacité. Les
USA après avoir décidé pendant une cinquantaine d’années de conserver leurs
réserves en approvisionnant principalement leurs combustibles fossiles à partir
des pays du golfe sont partis à la conquête de leur indépendance énergétique.
Ils ne sont pas étrangers à cette chute vertigineuse des prix du pétrole.
Attirées par la promesse d'un carburant bon marché et abondant, ils se sont
lancés dans l’exploitation du gaz de schiste par des méthodes non
conventionnelles et sont en train de bouleverser temporairement le paysage énergétique mondial. Ceci en aidant
indirectement l’Europe du fait de la baisse des prix du gaz induite par la
nouvelle offre américaine. Dans le débat
mondial de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, les
risques associés à ces techniques d’exploitation soulèvent des inquiétudes au
sein des sociétés civiles du monde entier. La France joue dans cette
controverse les trouble-fête et opte pour la prudence en ouvrant une discussion
sur la transition énergétique et en cherchant une voie permettant de réduire
notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles. Au moment où le citron, à force d’être pressé, n’a plus beaucoup de
jus, le prix du baril de Brent à 30 $, bientôt à 20 $ alors qu’il était il n’y a pas longtemps à 120
voire à 150 $ doit être ressenti comme un avertissement, tout autant d’ailleurs
que la démission de Nicolas Hulot du gouvernement quelques semaines après le
COP21. Il n’y a aura bientôt plus de travail possible sur une planète morte et
c’est maintenant qu’il faut profiter de l’aide induite par la production
américaine pour mettre sur place une fiscalité intelligente orientée vers le
social et le financement d’infrastructures lourdes. Ces infrastructures sont
devenues maintenant indispensables et c’est seulement demain, lorsque l’on aura des bâtiments alimentés en eau non potable
et correctement isolés que l’on pourra obtenir des COP de 5 voire de 10 grâce
au BRGM en récupérant la chaleur fatale de la géothermie profonde. On pourra
alors, à l’aide du photovoltaïque, et au cœur de nos villes concevoir un
chauffage de l’habitat sans combustion totalement décarboné pour le plus grand
bien du climat, de nos poumons, et de notre pouvoir d’achat. On peut
raisonnablement penser qu’en s’y mettant tous, le politique, le financier, les
régions, le législateur et le citoyen, nous pourrons atteindre prochainement
cet objectif. Il ne suffit pas que notre pays établisse de nouvelles
règles et réussisse à les faire admettre par les autres nations. Il va
falloir éviter le piège que constitue la baisse du prix des énergies fossiles
pour le devenir des énergies renouvelables. Le mécanisme financier de la taxe
carbone est une voie qui peut mettre l’économie au service du social en
finançant les investissements nécessaires au développement des EnR
thermiques. Ce livre fixe des objectifs raisonnables en apportant des solutions
à ces problèmes. En démystifiant le chauffage thermodynamique au travers
d’un exemple pratique son auteur
montre comment ce mode de chauffage est en passe de ne plus réchauffer notre
environnement et propose des mesures concrètes. La cohabitation des hommes et
des techniques, l’application de quelques règles au niveau européen
permettraient d'effectuer à relativement court termes une réelle transition
énergétique en rendant vie à quelques-unes de nos rivières.
Il y a urgence. Nous vous invitons à apprendre
comment les Lutins thermiques prouvent qu'une société "développée"
peut subvenir dès à présent à ses besoins énergétiques
en diminuant notablement l'utilisation des énergies
fossiles et en supprimant le recours à
l’électricité
nucléaire
pour le chauffage des habitations. Rien ne s’oppose à
cette mutation si ce n’est la remise en
cause de notre modèle économique. Il
suffit de cohabiter et de travailler.
La nouvelle France administrative et ses
rivières
Accès à:
La carte de France Géoportail
la carte de France
interactive
la carte de France de recherche
(pour localiser avec la jumelle)
la carte des rivières les plus
importantes avec
accès aux descriptions de Wikipédia
la carte de la pollution des rivières françaises en 1990
la carte des zones polluées par les pesticides en France
la carte des grands bassins versants français
la carte des voies navigables
la carte des hauteurs de précipitations
aux nouvelles régions françaises
L’Association européenne des pompes à chaleur représente, avec ses
111 membres, toute la chaîne de valeur de l’industrie des pompes à
chaleur. Son objectif est de sensibiliser les personnes et de permettre l’essor
de la technologie des pompes à chaleurs en Europe. C’est pourquoi toutes ses
activités ont pour but de créer un environnement propice à un développement
plus rapide du marché. Au niveau européen, cela permettra à cette technologie
de déployer ses bénéfices tant en matière d’efficacité énergétique qu’en
matière d’utilisation des énergies renouvelables pour le chauffage. Par
ailleurs, EHPA fait des recommandations techniques et économiques aux autorités
européennes, nationales et locales en matière de réglementation énergétique.
En effet, l’une des activités principales de l’EHPA est d’analyser les
initiatives et législations européennes qui pourraient avoir un impact sur
l’industrie des pompes à chaleur. Étant donné que le climat et l’énergie sont
des sujets parmi les plus importants, la quantité des publications et
discussions émanant des institutions européennes augmente de façon
significative. C’est pourquoi il est extrêmement important de suivre les
développements de près, de représenter notre industrie le plus possible, et de
s’assurer que sa voix soit entendue.
Enfin, EHPA organise un grand nombre de conférences de haut niveau
afin de rassembler des décideurs politiques ainsi que les acteurs de
l’industrie. Les conférences présentent principalement les opportunités et
défis auxquels l’industrie et le secteur de l’énergie en général en Europe
doivent faire face. Notre but est de créer des solutions qui seront efficaces
en matière de coût et de consommation d’énergie.
Pour
plus d’information, visitez notre site web : www.ehpa.org
La chaufferie hybride collective objet du cas pratique avec le concours
d’EHPA ?
Les Lutins thermiques Etres bienfaisants, l’association des Lutins thermiques (CSLT*) n'a
rien de virtuels. Ses membres, à la fois médiateurs, bons physiciens,
mathématiciens lorsque cela est nécessaire, symbolisent les associations, les
groupes d’études privés ou non, les constructeurs, qui par leurs actions
cherchent également à favoriser l’abandon progressif des énergies fossiles. |
|
Ils savent que cet abandon au profit des énergies véritablement
renouvelables est nécessaire et qu'il sera lent et difficile. Ils savent qu’une
cohabitation entre les différentes techniques de production d’énergie et entre
les fluides primaires sera nécessaire. Ils ont pris conscience de l’importance
qu’il faut donner à la complémentarité des techniques, à la vérité
scientifique, et à la performance des chaînes énergétiques. Ils ont compris tout ce que les mots « intégration »
et « cohabitation »
renferment comme obligation pour eux. Pragmatiques, ils savent combien ce
dernier mot sous-entend - qu’on le veuille ou non – source de conflits. Défenseurs
de notre environnement et amoureux de la nature, ils se sont donc fixés
pour tâche essentielle d’être présent chaque fois qu’un conflit commence à
naître pour expliquer ce qu’il convient de faire, ou de ne pas faire, pour
respecter l’objectif qu’ils se sont fixé. Lorsque Balendard les a informé qu’il
souhaitait s'impliquer dans l'installation d'une chaufferie moderne à base
d'énergie renouvelable en remplacement de deux vieilles chaudières au fioul
dans un immeuble ancien situé en région parisienne, ils lui ont dit :
"Votre projet n'est pas simple mais nous ne vous considérons pas
comme un rêveur. Nous vous aiderons pour la raison qu'il y a des solutions et
que votre cas
particulier représente,
avec le transport routier et l'industrie, le plus gros potentiel d'économie de
gaz à effet de serre et se situe loin devant l'habitat neuf. Nous nous
sommes fixés pour tâche d'améliorer
le pouvoir d'achat de ceux qui en ont le plus besoin et en solutionnant
votre problème nous participons à coordonner les politiques publiques sur au
moins trois des cinq points évoqués par le secrétaire général de l'OCDE* : le
climat, la pauvreté, et la dette. De plus, concernant le chauffage urbain, nous
pensons que la France, en raison de son avance technologique dans les
techniques de l'atome, a intérêt à faire partie de ceux qui élaborent les
règles plutôt que d'être parmi ceux qui font le choix de les
adopter". Pour cela, il sera nécessaire d’améliorer la justice
sociale en organisant rapidement les règles de la redistribution des
prélèvements fiscaux sur les combustibles fossiles. Dès 2006 un
Lutin éclairé a perçu toute la dangerosité
de la croissance
sur le long terme et à chercher à savoir ce qu'il adviendra du
monde si aucune règle n'est adoptée.
Il faudra assurément trouver un autre indicateur que le PIB moins piloté vers
le « consommez plus
» et plus orienté vers le « consommez mieux » pour évaluer le progrès.
* Le deux
autres points évoqués par le secrétaire général étant les monnaies et la mesure
du progrès.
*CSLT :
« Conseil Supérieur des Lutins Thermiques » ou « Conseil
Supérieur de la Législation thermique » Organisme embryonnaire qui
pourrait être associé au respect de la loi sur la transition énergétique et de la
croissance verte (LTECV).
Les 17
objectifs de l’ONU
Les Lutins thermiques sont totalement solidaires
avec le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan lorsqu’il critique ouvertement le
comportement de Donald Trump et sa relance des combustibles fossiles.
La chaufferie hybride telle qu’elle est décrite
dans ce livre répond aux 17 objectifs de l’ONU :
1
Pas de pauvreté
Un prix de l'énergie thermique
rendue dans les pièces de vie moins chère c'est moins de pauvreté
2
Faim zéro
Dépenser moins pour se chauffer
c'est avoir plus d'argent pour se nourrir
3
Bonne
santé et bien-être
Se chauffer correctement préserve la
santé et améliore le confort
4
Education de qualité
L'UNESCO recommande comme
les Lutins thermiques de parler environnement à l'école
5
Egalité entre les sexes
avec un prix de l'énergie thermique
rendu dans les
pièce de vie aussi faible la femme qui
"gagne" encore un peu moins que l'homme pourra aussi se chauffer
6
Eau propre et assainissement
le chauffage thermodynamique aquathermique permettra d'apprécier et d'assainir éventuellement la
qualité de l'eau de nos nappes libres superficielles et de l'eau géothermale de
nos aquifères captifs profonds
7
Energie propre et d'un coût abordable
C'est le cas de l'énergie thermique
délivrée par la PAC aquathermique
8
Travail décent et croissance économique
Son développement pourrait assurer
un travail décent et améliorerait la croissance économique
9
Industrie innovation et infrastructure
On est en plein dedans. Les
infrastructures seraient constituées pour l'essentiel de réseaux de
tuyauteries
10
Inégalités réduites
Réduire les charges des plus pauvres
c'est améliorer leur pouvoir d'achat et réduire les inégalités
11
Villes et communautés durables
La quantité d'énergie thermique
naturelle contenue dans les fleuves français est durable et suffisante pour
assurer le chauffage de nos métropoles
12
Consommation et production responsable
Être responsable à ce niveau
pourrait bien être de consommer moins d'énergie finale et non d'en produire
plus.
13
Mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatique
Le chauffage thermodynamique
refroidit localement notre environnement
14
Vie aquatique
En refroidissant la rivière le
chauffage thermodynamique aquathermique
y améliore la vie aquatique
15
Vie terrestre
Il améliore cette dernière en
diminuant la pollution de l'air en ville
La méthode de chauffage proposée
dans ce livre respecte donc les 17 objectifs de l'ONU y compris les deux
derniers 16 Paix justice et institutions efficaces et 17 Partenariat pour réalisation des
objectifs
Ceci en proposant une institution
élaborant une nouvelle loi rassurant celui qui finance et celui qui rembourse
et en assurant paix et justice grâce à une meilleure cohabitation entre les
hommes et entre les fluides
Arrivé
au terme de ce livre l'auteur a une pensé pour Bernard Pivot et son commentaire
largement diffusé à l'occasion des salons du livre
''Les mots
m'ont mangé"
Il
attire l'attention du lecteur sur le fait que ce sont plutôt "les
chiffres" qui l’ont '' mangé'' et guidé sa réflexion. Ceux-ci,
probablement assez imprécis, ne sont que des ordres de grandeur qui demandent à
être ultérieurement affinés par la profession.
L'homme
réalise tardivement que le secteur de l'énergie est au cœur du problème posé
par le kubik's cube de l'atténuation climatique. Afin de
participer à la mise en œuvre de l'objectif de la COP 21 qui est de
maintenir le climat dans des proportions raisonnables, il prend conscience
qu’il lui va falloir engager une action collective à l'échelle mondiale.
Ce livre
explique comment la France peut participer à cette action collective dans la
pratique en progressant dans un secteur aussi énergivore que le transport et
l'industrie, voire plus: celui de l'habitat. Cela grâce à la mise en
place d'une infrastructure énergétique durable exploitant l'énergie
renouvelable pilier de l'efficacité. L'auteur explique étapes après étapes
pourquoi cette infrastructure devra être celle tirant profit de l'eau et de
l'énergie thermique renouvelable contenue en son sein. À cet effet, il démontre
chiffres et arguments à l'appui pourquoi nos décideurs vont devoir mettre en
place une politique favorisant l'implantation d'infrastructures assurant
l'alimentation des immeubles de nos métropoles en eau non potable. Il prouve
comment, en utilisant l'eau
préférentiellement à l’air, vecteur thermique efficace et souvent disponible
dans notre proche environnement, il est possible de chauffer économiquement et
efficacement l'habitat urbain. Au travers d'un "cas pratique", il
apporte une réponse graduée sur la façon de procéder par étapes successives
lors du remplacement d’une chaufferie obsolète et onéreuse à l’usage basée sur
la combustion, par un mode de chauffage performant, économique et pratiquement
décarboné. Rien ne s’oppose à cette mutation si ce n’est la remise en cause de
notre modèle économique, une meilleure cohabitation des hommes et des
techniques ainsi que l’application de quelques règles simples.
Une
réelle transition énergétique au niveau européen pourrait ainsi prendre place à
relativement court terme en dynamisant notre économie et en rendant vie à
quelques-unes de nos rivières. Il y a urgence, il nous faut maintenant FAIRE.
Nota
important : Les
valeurs numériques indiquées par l’auteur dans son livre sont des ordres de
grandeur et ne l’engage pas. Certes une
erreur est toujours possible mais il a confiance