Ce qui suit est en fait plus un épilogue qu’une annexe au
livre "La chaleur renouvelable et la
rivière"
Il évoque l’obsolescence de la combustion et les performances que l'on est en
droit d'attendre du chauffage thermodynamique collectif selon que l'on augmente
la température à la source froide de la chaufferie hybride grâce à l'eau
géothermale ou que l'on diminue celle à la source chaude avec des radiateurs
basse température.
Il évoque aussi comment il serait techniquement envisageable d'augmenter la
durée de vie de l'eau chaude géothermale en rechargeant en chaleur les
aquifères captifs profonds en été à l’occasion de la climatisation de
l'habitat.
La géothermie
profonde et l’aquathermie superficielle
Pour bien comprendre les
avantages importants que l’on peut retirer des réseaux d’alimentation en eau
non potable (ENP) pour assurer le chauffage des immeubles il faut au préalable
assimiler ce qui différencie ou rapproche la géothermie dite de "moindre importance" et celle
qui serait à n'en pas douter dans l'esprit du BRGM de "première importance". Ceci au préalable en levant le voile sur cette dernière.
Il devient alors pour cela
nécessaire de mieux comprendre quelles sont les différentes formes
d’énergies naturelles mises à la disposition de l'homme à la surface de
la terre, à savoir celles induites par les interactions nucléaires dites
fortes et faibles, l'interaction électromagnétique et également la gravitation.
Ces dernières sont en effet autant de sources d'énergie qui permettent de
comprendre ce qui rapproche ou non les "deux géothermies" du BRGM. On
comprend, bien que celle-ci ne soit pas évoquée dans l'article de CFP ci-contre
que la géothermie de première importance concerne la géothermie profonde
explorant le sous-sol à des profondeurs importantes situées bien au-delà de la
profondeur de -200 m prise comme limite pour définir la géothermie dite
de "moindre importance". Et
ceci pour être plus précis à des profondeurs allant parfois au-delà de -2000 m.
Ceci afin de bénéficier de l'apport thermique associées à l'interaction
nucléaire dite faible liée à la radioactivité. On sait en effet maintenant que
c'est cette dernière qui maintien le magma situé au-delà de ces profondeurs à
très haute température.
Courtesy CFP
On sait également que lorsque des
aquifères profonds dit captifs se situent à ces profondeurs, l'eau très chaude
qu'ils contiennent à tendance à remonter naturellement dans le forage jusqu'à
la couche piézométrique souvent proche de la surface du sol en raison de la
pression très élevée qui y règne.
La géothermie de "première importance" du BRGM
concerne pour la région IDF une quarantaine de puits profonds en
activité. Ces derniers permettraient de chauffer actuellement environ 200 000
« équivalents logements »,
soit, pour une occupation voisine de 2 personnes par logement, à peine ½
millions de personnes. Ceci alors que Paris intra-muros c’est sensiblement 2
millions de personnes sur 100 km² avec
une densité démographique importante voisine de 20 000 habitant par km2.
Courtesy BRGM géothermie profonde
Etant donné qu’un seul puits (appelé doublet) peut occuper une surface
au sol de 4 km2 (2800x1400m) et ne peut alimenter qu’environ 5000
« équivalents logements » soit assurer le besoin thermique de quelque
10 000 habitants on devine qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. Pour s’en
convaincre il suffit de savoir qu’avec un débit moyen voisin de 200 m3/h par
doublet (de 100 à 300 selon l'Ademe) c’est, pour une chute de température de 50°C et
compte tenu de la chaleur spécifique de l'eau une puissance disponible de 10
000 kW soit une puissance disponible voisine de 2 kW par « équivalent
logement ».
On commence maintenant à faire de nouveau puits après une période
d'inactivité de plus de 10 ans mais on
ne peut malheureusement pas dire qu’il suffit de creuser des puits pour
satisfaire la totalité du besoin*. Ceci d’autant que Paris et sa banlieue c’est
plus de 10 millions de personnes. Les
premiers à le faire seront assurément les mieux servi.
Ce
qui les rapproche
Quiconque connait la signification du suffixe geo (sol) comprend que « minime importance » ou non le
prélèvement de l'énergie naturelle des "2 géothermies du BRGM" se
fait dans le sous-sol. Ceci en utilisant l'eau contenue dans celui-ci comme
vecteur facilitant la transmission des flux thermiques.
Elles sont complémentaires par le fait que l'énergie fatale
rejetée après usage par la géothermie profonde dite de "première importance" pourrait utilement être utilisée
pour améliorer les performances de la géothermie superficielle dite de "moindre importance". Ceci en
utilisant l’eau de rejet de la géothermie profonde pour augmenter la
température de l'eau à la source froide de la géothermie superficielle
sans pour autant mélanger physiquement les deux fluides. Il est important de
comprendre à ce sujet que les échangeurs à plaques peuvent assurer cette
fonction de telle sorte que l'eau très chaude prélevée dans la nappe captive de
la géothermie profonde retourne dans cette même nappe et que l'eau prélevée en
surface à l'exhaure de la PAC sur nappe retourne elle aussi dans le même
aquifère comme cela est requis par le BRGM pour ne pas perturber le fragile
équilibre de notre environnement souterrain. Un échangeur thermique de ce type
permet à partir d'une température de rejet de la géothermie des nappes captives
profondes souvent proche de 30°C d’augmenter de quelque 10°C la
température de la source froide de la géothermie superficielle en
améliorant les performances de cette dernière dans des proportions qui sont
loin d'être négligeables. Les surfaces et les coefficients d'échange de ces
échangeurs permettent de transmettre silencieusement des puissances thermiques
considérables adaptées aux réseaux de chauffage urbain. Les deux figures
ci-dessous permettent de comprendre.
*Besoin important par le fait que dans
l'existant les logements consommeraient en IDF en moyenne 240 kWh /m²
La figure2 ci-dessus montre comment la chaleur fatale issue du réseau
haute température provenant de la nappe captive profonde peut être récupérée
pour augmenter la température à la source froide du réseau basse température de
l’aquathermie
superficielle dite de "moindre importance". Ceci après avoir été
utilisée dans un réseau de chauffage urbain comparable à ceux utilisés par la
Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU) au Sud-Est de Paris. Lorsque
l'on connaît les valeurs pratiques de COP obtenues actuellement avec l'aquathermie
superficielle seule et celles qui pourraient être obtenues en profitant de
l'énergie fatale rejetée après usage par la géothermie profonde dite de
première importance pour améliorer ses performances , on mesure la potentialité
de ces deux sources d’énergie thermiques naturelles et tout l'intérêt que
l'homme peut retirer de leur cohabitation. La figure qui suit une idée de
l’amélioration des performances résultant de la cohabitation de ces deux
réseaux.
Figure 3 Avec une température
à la source froide de 20°C au lieu de la
température habituelle de 10°C correspondant à une PAC aquathermique sur nappe libre,
1. le COP théorique ou
idéal passe de 10 à environ 16 soit un COP pratique voisin de 8 au lieu de 5
2.
Il est possible de doubler voire de tripler le ∆T dans
l’évaporateur ce qui réduit d’autant le débit d’eau circulant dans les réseaux
et réduit leur coût
Démonstration
COP avec 10°C à la source
froide : (PAC sur nappe)
COP = Tc/ (Tc-Tf) = (273
+40/ (40 – 10)= 10,4
COP avec 20°C à la source
froide : (PAC aquathermique profitant
de la géothermie profonde)
COP = Tc/ (Tc-Tf) = (273
+40/ (40 – 20)= 15,6
L’échangeur à plaque assurant les transferts
thermiques évite le mélange physique entre les deux flux. Les
configurations de débit sont nombreuses mais pour situer les idées, deux
débit équivalents l’un au primaire avec une température de rejet Tr = 30°C
sur le réseau géothermique profond, l’autre à 10°C sur le secondaire de cet
échangeur en liaison avec les circuits de l’exhaure des PAC eau eau logées dans
les chaufferies des immeubles permettrait de disposer d’une température à la
source froide de ces PAC voisine de 20°C au lieu de 10 améliorant les
performances du chauffage thermodynamique des immeubles. Ceci en améliorant
les performances de quelque 50% diminuant d’autant la consommation d’énergie
électrique. |
Figure 4 |
Les puissances thermiques
transmises par un échangeur à plaques comme celui de la figure ci-dessus
peuvent être considérables (Voir
informations INSA-Alfa
Laval. Les
surfaces d'échange de tels échangeurs thermiques peuvent en effet atteindre
1000 m² dans un encombrement assez faible (Voir les composants
d’une pompe à chaleur).
Ceci avec des coefficients d'échange compris entre 3500 à 7500 watt/m²K avec
l’eau. Le débit d’eau maximum voisin de
3000 m3/h par échangeur ainsi que les puissances transférées
avec une différence moyenne de 10°C entre le primaire et le secondaire d’un
tel échangeur sont très supérieures aux
puissances disponibles sur un doublet. Ce qu’il est aussi important de
comprendre est le fait qu’avec une température de 20°C au lieu de 10°C à la
source froide des pompes à chaleur aquathermique de la géothermie dite de "moindre
importance " le débit requis à l’entrée des évaporateurs de ces
pompes à chaleur se trouve être sensiblement divisé par 3 par rapport aux PAC
eau eau
sur nappe libre conventionnelle. Ceci compte tenu du fait que la chute de
température dans le secondaire peut alors être de 15°C au lieu de 5°C que ces
PAC eau eau
soit disons « privative » et gérée par l’association
syndic-syndicat des copropriétaires ou « collective » et gérée au
titre du PREH par une association préfet-municipalité. On mesure l’intérêt
d’une telle solution qui permet de réduire notablement la taille des réseaux
d’alimentation en eau non potable alimentant les immeubles. |
La figure 5 ci-dessus montre comment il est
possible de prélever de l’énergie thermique dans le sous-sol de la proche
banlieue parisienne sans aller la chercher loin de Paris dans la région de Brie
Compte Robert là où la ressource en haute température est meilleure. La chaleur
issue du réseau moyenne température provenant de la nappe captive profonde peut
être récupérée dans les meilleures conditions pour augmenter la température à
la source froide du réseau basse température de l’aquathermie superficielle
dite de "moindre importance" et par la même occasion ses
performances. Ceci en réduisant la taille donc le prix du réseau secondaire. La
figure est représentée dans la configuration ou l’association syndic-syndicat
des copropriétaires gère les contacts avec les constructeurs de pompe à
chaleur. Ceci dit une organisation municipale gérant une production d’eau
mutualisée à haute température contrôlée par le Préfet en liaison avec tous les
organismes à sa disposition est aussi envisageable.
Ce qui les différencie
La géothermie dite de moindre importance prélève l'énergie
thermique dans le proche sous-sol (généralement moins de 80m) voire en surface
directement dans le fleuve alors que l'énergie de première importance du BRGM
prélève son énergie dans les couches profondes de l'écorce terrestre (voisines
de -2500 m en région parisienne). La géothermie profonde de première importance
utilise directement de l'eau ayant une température nettement supérieure au
milieu à chauffer alors que la géothermie de moindre importance utilise un
milieu contenant de l'eau ayant une température inférieure au milieu à chauffer
l'obligeant à faire appel à un fluide intermédiaire dit frigorigène utilisé
dans le cycle thermodynamique fermé d’une pompe à chaleur. L'énergie prélevée par la
géothermie superficielle dite de moindre importance bénéficie des apports solaires
ce qui lui donne son caractère renouvelable. A contrario, selon certains
experts, n'est pas le cas de la géothermie profonde des nappes captives. Le
terme de "minime importance" utilisé par le BRGM pourrait de ce fait
être inadapté pour ce qui concerne les premiers mètres de la couche
terrestre par le fait que ces premiers mètres bénéficient de l'apport thermique
dû à l'interaction nucléaire forte des rayons solaires beaucoup plus puissante
que celle liée à l'interaction dite faible qui maintien le magma en fusion sous
la couche terrestre. Il convient toutefois d’être prudent à ce sujet dans la
mesure où la nature est souvent généreuse. Il se pourrait bien en effet que
l’énergie thermique contenue dans l’aquifère captif profond constitué par le dogger
en IDF ne soit pour
finir pas si faible que cela et proche du renouvelable à l'échelle de nos
besoins en énergie thermique. Les experts pensaient en effet que les
températures dans le dogger du fait de l'exploitation allaient baisser
progressivement en raison des rejets. En pratique après une exploitation de
quelques décennies les températures sont restées stables jusqu'à présent.
Ceci
probablement en raison des mouvements fluides verticaux provoqués par la
convection (On évoque la différence de température entre les épontes
supérieures et inférieures). En pratique, maintenant que la tenue des
canalisations est moins affectée par la corrosion et vu la surface importante
du dogger, le seul problème de fond qui risque de se poser pour la
généralisation du chauffage urbain géothermique dans Paris pourrait bien être
le décalage du dogger au sud-est de Paris. Ce décalage d'une cinquantaine de km
pourrait bien d’ailleurs bien rendre indispensable la cohabitation entre deux
réseaux associés aux géothermies superficielles et profondes.
Alors qu'il est possible de disposer pratiquement de toute
l'énergie thermique naturelle prélevée dans la nappe captive de la
géothermie des nappes profondes sans apport d'énergie primaire, l'aquathermie superficielle des nappes libres est moins performantes à ce
niveau. Ceci dans la mesure où une quantité d'énergie primaire non
négligeable est nécessaire pour assurer le chauffage de l'habitat. Cette
énergie primaire est heureusement relativement faible comparativement à l’énergie
naturelle prélevée dans l’environnement. Le lecteur intéressé par ce sujet peut
consulter le texte déposé par l’auteur sur le site Goodplanet à propos de l’enseignement.
Quand l'on connait la mission qui a été confié au préfet dans le cadre du PREH on mesure combien ce dernier devrait se sentir
concerné et disposé à mettre en place les structures juridiques
facilitant la mise en place de ces réseaux d'eau chaude non potable permettant
aux populations urbaines de se chauffer économiquement en préservant notre
environnement et en faisant en sorte que profonde ou superficielle les
techniques utilisant la géothermie deviennent un mode de chauffage de
l'habitat couramment utilisé dans nos villes. Les préfets devraient ainsi selon
les Lutins thermiques jouer un rôle moteur en conseillant à leur municipalité
de mutualiser la délivrance d’eau non potable (ENP) aux immeubles de nos cités.
En le faisant ils seront incontestablement valorisés par rapport à ceux qui ne
font rien. Il leur appartient probablement aussi d’orienter plutôt les
solutions vers les PAC collectives. Ceci afin de soulager l’association formée
par syndic-syndicat des copropriétaires
et de réduire la taille des réseaux d’alimentation.
Comment
réduire le cout des infrastructures
A force de
constater que l'énergie de la nature et particulièrement celle du soleil est
beaucoup plus importante que notre propre besoin les Lutins thermiques se sont
dit que nous n’avions pas trop de soucis à nous faire et que le bon sens
l'emporterait. Ceci compte tenu du fait qu'il suffit de prélever l’énergie
au-dessus de nos têtes et sous nos pieds pour satisfaire nos besoins et
particulièrement nos besoins thermiques. Après avoir lu le livre "La
chaleur renouvelable et la rivière" un scientifique ne peut qu'être
convaincu: la mer et la nappe libre en communication avec la rivière, voire la
rivière elle-même, sont source d'énergie et permettent, même dans des cas
extrêmes comme celui de Paris du fait de la densité urbaine, de satisfaire nos
besoins. La générosité de la rivière et de sa nappe libre ne sont donc en effet
pas à mettre en doute. Elles portent en leur sein suffisamment d'énergie
thermique renouvelable pour assurer le besoin du chauffage de l'habitat d'une
grande métropole comme Paris. C'est entrainé par la conviction que l'exemple du
"cas pratique" évoqué
dans ce livre peut être généralisé que les Lutins thermiques ont décidés
de s'impliquer dans une réflexion conduisant à réduire le cout des
infrastructures tuyauteries constituant le réseau d'alimentation en eau non
potable de nos immeubles. Ceci en profitant de l'énergie thermique issue de
l'interaction nucléaire faible du magma en fusion sous la croute terrestre.
Encouragé par le BRGM qui qualifie souvent la forme d'énergie contenu dans nos
nappes captives profonde de "première importance" les Lutins thermiques
ont estimés que l'on avait tout intérêt à profiter de cette forme d'énergie
pour augmenter la température à la source froide de la pompe à chaleur tirant
son énergie de la nappe libre ou directement du fleuve. Ceci pour réduire
le cout des
infrastructures résultants principalement de l’implantation du
réseau de tuyauteries assurant l'alimentation en eau non portable (ENP) des
immeubles. Quiconque a travaillé sur ce sujet ou lu les articles de
Goodplanet le comprendra. En augmentant la
température à la source froide d'un dispositif de chauffage thermodynamique
tirant son énergie renouvelable de l'eau on ne fait pas qu'augmenter les
performances, on diminue la taille des tuyauteries au prorata de l'augmentation
du DT
dans l'évaporateur de la pompe à chaleur.
Figure 8 Courtesy CFP
La
solution évoquée ici par Carrier société de réputation internationale est celle
de la figure 2 ci-dessus
CAD sans
récupération de l’énergie fatale issue de l’eau géothermale.
L'obsolescence
de la combustion
On a vu à l’occasion du calcul besoin en puissance d'une
chaufferie page 371 qu’avant sa combustion tout combustible contient en son
sein une quantité de chaleur fonction de son pouvoir calorifique. Lorsque sous
le pléistocène moyen quelques millénaires avant notre ère l'homme faisait
brûler du bois pour se protéger des fauves, faire cuire ses aliments et se chauffer
par rayonnement, il ne se préoccupait pas que toute la quantité de chaleur
interne contenue dans le bois, du fait de son pouvoir calorifique, était
dissipée dans l'atmosphère. Il faut dire que la terre était alors peuplée d'un
million d'individus voire moins. Triste est de constater que de nos jours
lorsqu'il consume du gaz dans le brûleur d'une chaudière pour se chauffer en
hiver il en est de même. Mais ceci à la différence près que notre planète est
maintenant peuplée de plusieurs milliards d'individus. Ceci revient à dire que
si du temps du pléistocène l'homme était responsable d'une élévation de la
température sur terre de 1 millième de degré, il pourrait bien être maintenant,
vu la population actuelle plusieurs milliers de fois plus importante, être responsable
à brève échéance d'une élévation de la température sur notre planète de
plusieurs degrés. Et ceci en moins d'années que ne met le bois pour se reconstituer et à fortiori le gaz vu qu'une
fois brûlé, il mettra des millions d'années pour le faire. Comme on l'a vu en
effet à l'occasion de la croissance et des grains de riz de l'échiquier à
64 cases de l'empereur chinois, la fonction exponentielle peut être
particulièrement redoutable. Ce qui est grave également est le fait qu'une
partie non négligeable de la chaleur émise par le corps de chauffe des
chaudières est dissipée en pure perte par les gaz brulés dans notre
environnement diminuant les performances et aggravant la pollution de l'air
dans nos cités ainsi que la teneur en gaz carbonique dans l'atmosphère. Ceci
alors que nos experts internationaux ont établis que la teneur en gaz
carbonique est la cause principale du réchauffement climatique.
L'homme tarde malheureusement à comprendre que pour se
chauffer, son intérêt n'est pas d'utiliser l'effet joule ou la combustion et le
pouvoir calorifique de la matière, mais plutôt son énergie thermique enthalpique lorsqu'elle change d'état en passant de l'état gazeux à
l'état liquide. Avec cette nouvelle chaine énergétique la quantité importante
de combustible consommée année après années est alors remplacée une fois pour
toute ou presque par la petite quantité de fluide caloporteur contenue
dans le circuit fermé des pompes à chaleur. C'est cette fois la totalité de la
chaleur émise par ce fluide caloporteur dans le condenseur de la pompe à
chaleur du fait de son enthalpie qui part vers les radiateurs ou mieux vers les
planchers chauffants pour être à nouveau dissipée par le bâti du bâtiment. Ceci
par le fait que le fluide caloporteur se recharge en énergie par deux fois lors
du cycle compression/décompression de
la pompe à chaleur. Tout d'abord lorsqu'à la suite d'une chute de pression
brutale dans le détendeur il devient très froid et se réchauffe dans
l'évaporateur en recevant une quantité d'énergie thermique renouvelable
importante. Puis lorsqu'à la phase compression, l'énergie électrique
d'entraînement du compresseur est transformée en énergie thermique lorsqu'il
comprime le fluide caloporteur à l'état gazeux.
Le physicien préoccupé par la loi de conservation de
l'énergie constatera que cette loi n'est pas bafouée par le fluide caloporteur
de la pompe à chaleur. Ceci par le fait que dans cette nouvelle chaîne
énergétique la quantité de chaleur qu'il émet dans le condenseur est bien égale
à la somme des deux quantités d'énergie thermique qu'il reçoit quelques
instants plus tard. À savoir celle renouvelable, gratuite et importante
prélevée sous forme thermique dans l'environnement par l'évaporateur et celle,
la plupart du temps non renouvelable, payante et électrique nécessaire à
l'entraînement du compresseur. Ce qu'il faut comprendre ici est le fait que
dans le domaine scientifique les miracles n'existent pas et que l'énergie
électrique nécessaire à l'entraînement du compresseur, par chance faible en
valeur relative, est indispensable au bon renouvellement du cycle compression/décompression de la pompe à
chaleur.
Ce qu'il faut comprendre également est le fait que la
quantité d'énergie payante étant faible en valeur relative cela diminue
d'autant le prix du kWh thermique rendu dans les pièces de vie.
On observe que cette nouvelle chaine énergétique présente deux
avantages essentiels par rapport aux chaînes énergétiques utilisées
actuellement pour chauffer l'habitat:
- d'une part elle nécessite une faible quantité
d'énergie finale payante comparativement aux deux chaînes énergétiques
actuelles consommant une quantité d'énergie finale égale au besoin puisque sans
apport d'énergie renouvelable.
- d'autre part aucun gaz brulé n'est dissipé dans
l'atmosphère participant ainsi à l'atténuation climatique et à l'amélioration
de la qualité de l'air dans nos villes.
De ce fait, et compte tenu de ces deux avantages essentiels,
il est difficile dans un pays de technologie comme le nôtre d'expliquer autrement
que par les lobbies pétroliers conjugués à une sorte d'aveuglement de la classe
politique la raison pour laquelle cette nouvelle chaine énergétique a été
si longtemps tenue à l'écart. Ceci d'autant qu'à l'ère du réchauffement
climatique et de ses lourdes conséquences sur notre futur immédiat cette
nouvelle chaine énergétique à tendance en prélevant de l'énergie thermique dans
l'environnement à le refroidir plutôt qu'à le réchauffer comme le fait la
combustion. Évoluer vers ce nouveau concept de par le monde pour assurer le
chauffage de l'habitat en mettant en place les infrastructures comprenant
principalement des réseaux de tuyauteries d'alimentation en eau non potable des
immeubles, c'est créer de l'emploi, améliorer nos conditions d'existence, et
participer effectivement à l'atténuation climatique. Il faut aussi revenir sur
le fait qu'avec cette nouvelle chaine énergétique, la part d'énergie thermique
prélevée dans l'environnement est d'autant plus importante que la température
de la source froide constituée par l'environnement est proche de celle de la
source chaude correspondant à la température de l'eau sur le circuit secondaire
du condenseur. Quiconque est au fait de cette constatation longuement expliquée
page 76 comprendra pourquoi l'énergie naturelle disponible dans notre sous-sol
sous forme d'eau géothermale à haute température est utile pour améliorer les
performances du chauffage thermodynamique. Cette énergie géothermale due
à la radioactivité qui maintien le magma en fusion est en rapport avec ce qu'on
appelle l'interaction nucléaire faible. Pour importante qu'elle soit par
rapport à nos besoins cette interaction nucléaire faible est pour finir bien
faible pour ne pas dire négligeable par rapport à l'interaction nucléaire forte
délivrant à la surface de notre planète et du fait du rayonnement solaire une
énergie naturelle disponible pendant le jour. On ne l'a pas encore à vrai dire
vérifié mais un expert de ces questions à même évoqué dans un de ses livres que
la quantité d'énergie disponible dans notre sous-sol profond du fait de cette
interaction nucléaire faible pourrait ne pas être inépuisable, son
caractère renouvelable pouvant même être remis en cause au détriment de la
géothermie profonde pourtant qualifiée par le BRGM de "première
importance"
Pour limiter le risque de voir l'aquifère profond captif
perdre petit à petit ses caractéristiques thermiques dans le temps et chuter en
température au point de devoir abandonner le forage l'homme commence à
réfléchir aux moyens mis à sa disposition pour réduire la quantité d'énergie
prélevée dans son sous-sol. Le cas de la figure 6 à la page montre par exemple
le circuit hydraulique dans une configuration hivernale telle que le
fleuve étant à 5°C, il est malheureusement inenvisageable de prélever de
l'énergie thermique dans celui-ci en raison du point de congélation de l'eau.
La puissance thermique de 7000 kW prélevée dans l'eau géothermale de la nappe
captive est alors la bienvenue mais il est évident que dans cette configuration
de température le besoin en puissance thermique au plus froid de l'hiver étant
important on ne pourra pas se passer du mode combustion des chaufferies
hybrides. Par contre lorsqu'en mi saison la température du fleuve est par
exemple à 15°C, il serait déraisonnable de ne pas prélever autant que faire se
peut l'énergie thermique contenue dans ce dernier pour assurer le besoin.
Arrivé à ce stade de la compréhension de ces réseaux
hydrauliques il est important de rappeler à nouveau que l'énergie naturelle
disponible dans notre sous-sol profond n'est pas inépuisable. L'interaction
nucléaire faible qui maintien le magma en fusion en raison de la radioactivité,
pour importante qu'elle soit par rapport à nos besoins, est pour finir bien
faible pour ne pas dire négligeable par rapport à l'interaction nucléaire forte
délivrant à la surface de notre planète et du fait du rayonnement solaire une
énergie naturelle disponible pendant le jour. De plus cette énergie stockée
naturellement par l'eau superficielle peut aussi être restituée si besoin
est pendant la nuit.
Pour limiter le risque de voir l'aquifère profond captif
perdre ses caractéristiques thermiques trop rapidement dans le temps et chuter
en température au point de devoir quitter le forage l'homme va devoir commencer
à réfléchir aux moyens mis à sa disposition pour réduire la quantité d'énergie
prélevée dans son sous-sol. La souplesse de fonctionnement des échangeurs à
plaques devrait lui faciliter la tâche. On conçoit en effet qu'avec une
configuration de pompage côté géothermale comparable à celle de la figure 6 ci-après mais cette fois avec
l'eau du fleuve à 15°C au lieu de 5°C la situation est totalement
différente. Ceci dans la mesure où avec une différence de température au
secondaire de l'échangeur à plaques de 5°C au lieu de 15°C, c'est cette fois un
débit de 1200 m3/h et non de 400 m3/h à la même température de 20°C qui
est mis à la disposition des chaufferies hybrides de tous les immeubles reliés
au réseau d'alimentation en eau non potable. Ceci en mettant à disposition de
ces immeubles une puissance naturelle gratuite égale à 1200 x 15 x 1,16 =
20 880 kW contenant en son sein la puissance de 200 x 30 x 1,16 = 6960 kW
prélevée dans la nappe captive géothermale. La rivière fournissant dans cette
configuration la différence entre ces deux valeurs soit la plus grande part de
la puissance. CAD en pratique les 2/3 du total. La figure ci-après montre le
circuit dans cette configuration.
Tableau
des puissances disponibles suivant la température de la Seine avec
-
un débit d’eau géothermale de 200 m3/h à 50°C au prélèvement et 20°C au
rejet soit un ∆T géothermale de 30°C. Puissance prélevée dans l'eau
géothermale 200 x 30 x 1,16 = 6960 kW
-
Un réseau d’eau non potable (ENP)
alimentant les évaporateurs des chaufferies hybrides à 20°C à l’entrée des
évaporateurs avec un rejet à 5°C dans la Seine
Cas |
q
Seine |
q rejet |
∆q |
∆T dans les évaporateurs |
Débit dans le réseau ENP |
Puissance ENR disponible |
1 |
5 |
5 |
0 |
15 |
400 |
6960 |
2 |
10 |
5 |
5 |
15 |
600 |
10 440 |
3 |
15 |
5 |
10 |
15 |
1200 |
20 880 |
Plutôt que de voir uniquement cette
petite partie de la région parisienne localisée dans la région Sud-est de Paris
bénéficier de la géothermie profonde contenue au cœur du dogger, il ressort de
ce qui précède qu'en combinant les apports de l'eau géothermale profonde avec
ceux plus importants de l'aquathermie superficielle il devrait être possible de faire bénéficier
tous les parisiens des avantages du chauffage urbain. Ceci en alimentant les
immeubles non pas directement avec l’eau géothermale profonde mais par un
réseau à 20°C préchauffé par cette dernière. Avec une telle distribution de
l'eau non potable aux immeubles un COP voisin de 6 en mode thermodynamique en
région parisienne est envisageable ce qui conduirait à une consommation en
énergie finale gaz + électricité limitée à environ 17% du besoin thermique au
lieu de 100% avec les chaînes énergétiques actuelles.
Cas 1
L'eau
pompée dans la Seine à 5°C étant rejetée dans celle-ci à la même température
aucune énergie thermique n'est prélevée dans le fleuve et les 6960 kW d'ENR
disponibles proviennent uniquement de la géothermie profonde.
On a vu aux pages 65 et 66 que la
Seine est « thermiquement parlant » généreuse. Cependant, lorsque la température de cette dernière est
proche de la température de congélation, l'observation de la figure ci-dessus
permet de dire que l’on ne dispose que de la puissance de 7000 kW disponible en
continue dans l'eau géothermale. Ceci à partir d'une surface au sol voisine de
2 km2. Une année équivalent à 8769 h cela correspond à une énergie annuelle disponible
de 60 millions de kWh. Pour savoir
combien d’énergie dispose chaque habitant sur cette surface de 2 km² il faut
savoir que la démographie de Paris intra-muros est l'une des plus fortes
d’Europe. Elle était selon Wikipédia au 1 janvier 2011 de 2 249 975 habitants
pour une superficie de 10 540 hectares, soit une densité de 21 347 habitants
par km². On arrive tout compte fait à
une quantité d’énergie disponible pour chaque parisien de 1428 kWh. On observe,
sur la base d'une surface moyenne habitable par habitant supposée égale à celle
de « l’immeuble de Mr tout le monde » à savoir 25 m2, le besoin de
1250 kWh par parisien peut être pratiquement satisfait. Ceci dans le cadre de
la chaufferie hybride décrite dans ce livre, la combustion devant venir au secours
de la thermodynamique au plus froid de l’hiver.
Si par malchance le débit d'eau
géothermale disponible des puits n'était que de 100 m3/h au lieu de 200
la quantité d’énergie thermique délivrée annuellement serait sensiblement
deux fois inférieures au besoin. La chaufferie hybride fonctionnant en mode
combustion serait bien utile pour se sortir de ce mauvais avec ses chaudières
gaz assurant le service au plus froid de l'hiver.
Mais il faut se rendre à l'évidence
70% des bâtiments parisiens étant en 2017 selon Batiactu classés entre E et G sur l'échelle du diagnostic de
performance énergétique avec des déperditions proches de 300 kWh/m² ce n’est que grâce à l’apport
thermique de la Seine que l’on peut
espérer se passer de la combustion du fait de ces performances catastrophiques
qui trouvent leur origine dans le fait que près de 80% du bâti parisien actuel
a été construit avant la mise en œuvre de la première réglementation thermique
de 1974. L'affirmation du cabinet Elioth selon laquelle notre capitale pourrait d'ici 2050 devenir une ville neutre en termes d'émission carbone en favorisant
des procédés de construction écologiques consistant à tripler l'usage du bois
dans la construction est malheureusement irréaliste. Et ceci même si le bois
associé à l'eau pour la sécurité incendie est un excellent matériau pour
l'isolation. D'autre part les Lutins thermiques, convaincus de
l'importance du patrimoine, estiment qu'il est dans la pratique
inenvisageable de tout démolir pour reconstruire en une génération. Ceci particulièrement
si les économies réalisées sur la consommation d'énergie résultant d'un tel
projet assurent un retour sur investissement échelonné sur 30 ans. Et
ceci même si l'on tient compte de la mobilisation des aides et des prêts
publics. Il est évident qu'avec un RSI aussi long le tiers financeur ne
sera pas enclin à s'engager dans un processus aussi long en termes de
rentabilité. Ceci d'autant que l'on sait que l'état, caisse des dépôts
associé au projet ou non, n'a pas les moyens de ses engagements. Ils estiment à
ce sujet qu'il va falloir faire avec ce que l'on a sans tout démolir. Ceci avec
une isolation à minima et une évolution vers la chaufferie hybride vu que cette
orientation conduit à des RSI proches 10 ans voire moins. L'idée évoquée par le
cabinet Elioth
selon laquelle le RGE pourrait être ouvert à certains syndics de copropriétés
n'a de sens que si leur formation est comparable à celle assurée en Allemagne
aux quelques 1000 ingénieurs habilités à établir des contrats de performances.
Ceci dit une nouvelle politique consistant pour le syndic à embaucher un
ingénieur thermicien permettrait de placer le syndic en position de Maître
d'œuvre plutôt qu'en position de maître d'ouvrage, cette dernière position
revenant logiquement au SDC. Une telle réorganisation permettrait
probablement de faciliter le déclenchement des travaux ainsi que leur
financement puisque rendant possible la mise en place d'un contrat de
performance
Compte rendu
de la densité démographique de notre capitale, il a paru important aux Lutins
de savoir s'il y en aura pour tout le monde. En effet lorsque l'on observe que
la surface au sol disponible par habitant dans Paris intra-muros ou dans sa
plus grande commune Boulogne Billancourt est voisine de 50 m² par habitant,
cela interpelle. Cela interpelle d'autant plus qu'un doublet géothermique
occupe une surface au sol qui est loin d’être négligeable. On peut raisonnablement estimer que celle-ci
est de l’ordre de 2 km² pour un doublet moins profond comme celui de la figure
ci-dessus ne délivrant que disons 200 m3/h
à 50°C (Valeur à confirmer par le BRGM). Avec un tel doublet on ne peut élever
au mieux que 400 m3/h
venant de la Seine disons à 5 °C jusqu'à 20 °C. Ceci si l'on rejette l'eau
géothermique également à 20°C dans la nappe captive à une température
inférieure de 30 °C à la température de pompage. On sait que le besoin en
puissance thermique d'un immeuble de 20 personnes comparable à celui de "Mr tout le monde"
respectant la RT2012 (coefficient de déperdition de 50 kWh/m2 habitable). La surface habitable de 20 m² occupée par
chacun des 25 occupants de cet immeuble de 500 m² conduit dans ce cas à une
consommation annuelle par habitant pour son chauffage de 1000 kWh
Cas 2
On se trouve dans cette configuration dans une situation
proche de la pompe à chaleur sur nappe libre aspirant à l’exhaure une eau à
10°C. L'eau du réseau ENP pompée cette
fois dans la Seine à 10°C étant rejetée
dans celle-ci à 5°C l'énergie prélevée dans le fleuve avec un ∆T de 5°C est de 600 x 5 x 1,16 = 3480 kW
Compte tenu de la puissance de 6960 kW apportée par la géothermie profonde on
retrouve bien que les 10 440 kW d'ENR disponibles sur les immeubles.
Nota
important
Un avantage significatif de la complémentarité des deux aquathermies, à savoir celle profonde des nappes captives et celle
superficielle de la rivière est :
-
le fait que les immeubles qui n’ont
pas de terrain peuvent bénéficier des avantages du chauffage thermodynamique le
plus performants tirant son énergie de l’eau.
-
Le fait que les tuyauteries
constituant le réseau ENP supportent un débit 3 fois plus faible pour une
puissance donnée par rapport à la pompe à chaleur sur nappe conventionnelle ou,
corollaire de cela, que pour un même débit la puissance disponible est trois
fois plus importante cela diminuant notablement le coût des infrastructures
tuyauteries. Diminution des coûts d’autant plus significatifs que la
température dans les égouts étant voisine de 20°C il n’est pas besoin d’isoler
les tuyauteries comme cela est le cas avec les réseaux habituels type CPCU
Cas 3
L'eau
pompée dans la Seine à 15°C étant rejetée dans celle-ci à 5°C l'énergie
prélevée dans le fleuve avec un ∆T de 15°C est de 1200 x 10 x 1,16 = 13
920 kW. Compte tenu de la puissance de 6960 kW apportée par la géothermie
profonde et de celle prélevée dans le fleuve on retrouve bien les 20 880 kW
d'ENR disponibles sur les immeubles.
Nota
Il est important que la station de pompage soit située près
du fleuve.
Pour donner une idée du dimensionnement du réseau ENP, la
perte de charge dans une tuyauterie ayant un diamètre intérieur de 500 mm dans
laquelle circule un débit de 1200 m3/h sur une longueur de 500 m est de l’ordre
de 0,25 bar (Régime turbulent Re = 800 000 pour une viscosité cinématique
de l’eau à 20°C de un centistoke). Soit une puissance perdu de moins de 10 kW
très faible par rapport à la puissance de 20 000 kW disponible.
Il
ne faudra pas nécessairement se serrer la ceinture pour financer un tel réseau par
le fait qu’une tuyauterie en polyéthylène haute densité (PHD) ayant un diamètre
standard de 250 mm pouvant véhiculer un débit de 400 m3/h d’eau à 20°C à
une vitesse fluide voisine de 2 m/s sur 500 m génère une perte de charge
voisine de 1 bar et une perte de puissance limitée à environ 15 kW très faible
par rapport aux puissances récupérée dans l'eau géothermale ou dans l’eau de la
Seine. Voir le logiciel OCES pertes
de charges en ligne (Programme opérant sous Windows XP mais
correction à prévoir pour densité fluide). Voir aussi le programme
sous Excel.
Généralisation du réseau
On observe que
le réseau est parfaitement capable d’être généralisé pour le chauffage.
Reste à
vérifier les capacités à assurer le besoin également pour l’eau chaude
sanitaire.
Le besoin journalier en eau
chaude par individu est voisin de 50 litres ce qui correspond à un besoin de
2135 m3 pour les 42 700 habitants à l'aplomb des 2 km²
L'idée selon laquelle il est
envisageable de délivrer ces 2135 m3 disons en 3h pendant la nuit en profitant
de l'inertie importante des immeubles en béton n'est pas la bonne. Non
pas que l'inertie thermique de nos immeubles ne soit pas suffisante* mais le
problème est le besoin en puissance d'un tel scénario. Celui-ci est bien
supérieur à la capacité d'échange du réseau ci-dessus. En effet fournir 2135 m3
d'eau chaude sanitaire en 3h c'est, compte tenu du besoin en énergie thermique
correspondant de 106 750 kWh (50 kWh par m3 d’ECS) un besoin en puissance de 35
600 kW bien supérieur à la capacité du réseau. Le besoin en puissance avec la
solution consistant à charger en continu 24h sur 24 un ballon pouvant assurer
la fourniture de la moitié du besoin journalier, disons en semi-accumulation,
est de loin préférable. Ceci sachant que le besoin s'échelonnant
sensiblement ainsi: 1/3 pour la toilette du matin, 1/3 pour la toilette du
soir, 1/3 pendant le jour pour les besoins ponctuels le besoin en puissance de
106 750 /24 = 4448 kW est alors compatible avec les
capacités du réseau et ceci même si la Seine est relativement froide.
*Voir à la page 154 du livre « La chaleur renouvelable et la
rivière » l’étude de la modélisation du système immeuble-chaufferie
On a vu à l’occasion de l’immeuble objet du cas
pratique qu'une puissance de 250 kW permet de produire 500 kWh en 2h, énergie
largement suffisante pour produire le besoin journalier en ECS d’une centaine
de personnes. Ceci avec une chute de température très raisonnable dans les
logements si la chaufferie est dédiée pendant ce laps de temps uniquement à
l’ECS
Figure 7 Implantation des
stations de pompage dans Boulogne Billancourt.
La Seine qui entoure Boulogne Billancourt est une
opportunité à ne pas manquer. Il faut espérer que les travaux qui vont être
entrepris par IDEX sur la ZAC de l’Ile Seguin vont permettre aux habitants de
Boulogne situés à proximité de la station de pompage SP1 de bénéficier des avantages importants de la chaufferie hybride
gaz-électricité associée au chauffage thermodynamique aquathermique. Ceci sans desservir
les habitants d’Issy les Moulineaux Issy des avantages de leur centrale de
combustion des ordures. Cette zone ainsi que celles desservis par les stations
de pompages SP3et SP4 sont en effet les mieux placées
fait de la proximité de la Seine. Les
croix représentent 4 copropriétés qui seraient partie prenante. Elles seraient facilement raccordées au réseau
l’alimentation en ENP à 20°C.
Figure 7 Plan
de Boulogne Billancourt.
La ville de demain avec la Solar
Water Economy?
Paris n'est pas encore Hong Kong où l'on commercialise
actuellement des "studios" ayant des surfaces habitables uère plus importantes qu'un lit à deux places. Force est
toutefois de constater qu'avec ses 100 km2 de surface et ses deux millions
d'habitants, la surface disponible au sol par parisien de 50 m2 dans Paris
intramuros est bien faible puisqu'elle n'est que deux fois plus élevée que la
surface habitable par habitant de "l'immeuble de Mr tout le monde"
décrit dans ce livre. (Ceci par le fait que 10 deux pièces de 50 m2 occupés
chacun d'eux par 2 personnes correspondant à bien à une surface habitable de 25
m2 par habitant). Il est clair que l'espace disponible dans la ville de demain
sera de plus en plus onéreux et compté.
Pour cette raison on pourrait légitimement s'inquiéter du
fait que la surface disponible étant à ce point comptée en ville l'énergie que
peut mettre à notre disposition pendant le jour l'interaction nucléaire forte
du rayonnement solaire ne soit suffisante pour assurer le besoin des deux
postes les plus énergivores du foyer fiscale à savoir la voiture et le chauffage.
Si l'observe le toit voltaïque de "l'immeuble de Mr tout le
monde" qui déborde largement et utilement côté rue et côté cour,
l'énergie électrique de 1000 kWh/an que peut mettre à disposition ce toit pour
chacun des 20 habitants de cet immeuble est heureusement loin d'être
négligeable. Ceci particulièrement si l'on observe que le besoin en énergie
thermique de 50 × 25= 1250 kWh requis pour chauffer cette personne dans le
cadre de la RT 2012 peut être satisfait par une quantité d'énergie électrique
limitée à 17% soit 212 kWh lorsque l'on tire profit des avantages
conjugués de la géothermie profonde et de l'aquathermie superficielle dans le contexte de la chaufferie hybride. Il
reste on le voit la plus grande part de 1000 - 212 = 788 kWh disponible pour la
voiture hybride rechargeable logée au sous-sol de "l'immeuble de Mr
tout le monde". En pratique le double soit environ 1500 kWh puisque le
couple fiscal formé par Mr et Mme tout le monde n'a pas les moyens de se payer
deux voitures pas plus d'ailleurs que le parking en sous-sol qui ne comprend
que 10 places. Certains diront que 1500 kWh par an cela ne fait en moyenne que
4,1 kWh par jour ou en d'autre terme une puissance de 8kW disponible pour la
voiture hybride pendant une 1/2 heure pour le transport "propre"
urbain en autonomie CAD hors secteur. Nos parlementaires qui viennent de voter
le bien-fondé de l'autoconsommation serait-il cette fois au cœur du problème?
Pour s'en convaincre il suffit d'observer que la quantité moyenne d'énergie
électrique produite grâce au voltaïque par le rayonnement solaire est loin
d’être négligeable puisqu’elle permet aux habitants de l'immeuble de Mr
Tout le monde de subvenir pour l’essentiel à ses besoins
énergétiques pour les deux postes les plus lourds en énergie: la voiture et le
chauffage urbain. Ceci par le fait de son toit voltaïque débordant largement
sur la chaussée.
La recharge de l’aquifère captif
profond en énergie en été
Le lecteur qui a eu le courage de lire le livre « La
chaleur renouvelable et la rivière » observera qu'il n'a été question
jusqu'ici que de faire du chaud quand il fait froid mais en aucun cas du froid
quand il fait chaud. Apres avoir pris connaissance de la question No 10 du
chapitre Questions/Réponse du chauffage thermodynamique on sait qu'en
remplaçant les radiateurs hydrauliques habituels par des radiateurs
hydrauliques type ventilo-convecteur on peut obtenir un rafraîchissement des
locaux moyennant une légère augmentation du niveau sonore. La climatisation de
l'habitat est ainsi rendu possible et même couramment utilisée en zone
climatique H3 (Voir pages 73 et 281) avec les PAC air air dans le neuf en raison des gaines d’air et du climat
méditerranéen.
Synoptique
permettant de comprendre comment en ajoutant une valve 4 voies sur le circuit
du fluide caloporteur de la pompe à chaleur il est possible d’inverser les
fonctions de l’évaporateur et du condenseur et de faire également du froid
lorsqu’il fait chaud
Si l’on
s’apercevait après plusieurs générations que la température de l’aquifère
captif profond reste stable un produit
miracle non consommateur d’énergie est heureusement en réserve
pour la climatisation des bâtiments
----------------------
Après avoir évoqué comment utiliser au mieux les apports
thermiques de l'eau géothermale afin d'élever la température à la source froide
et améliorer les performances de la génération thermique le lecteur qui
poursuit comprendra comment il est également possible d'améliorer les
performances en abaissant la température à la source chaude de l'habitat
existant. Ceci particulièrement dans le cas où les émetteurs thermiques
sont constitués de radiateurs au lieu de planchers chauffants hydrauliques.
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Les radiateurs basse-température
On vient de voir tout l’intérêt qu’il y a à
augmenter la température à la source froide pour améliorer les performances du
chauffage thermodynamique. On va maintenant évoquer comment diminuer la température
à la source chaude pour obtenir un résultat comparable.
Type |
Photos |
Dispositions |
Surface
frontale |
Surface diffusion Sd |
Sd/Sf |
Plat |
|
|
15 |
30 |
2 |
à tubes |
2 rangées de
tubes |
|
15 |
60 |
4 |
3 rangées |
15 |
90 |
6 |
||
à lamelles |
|
|
15 |
120 |
8 |
Nota important
La puissance
thermique émise par un radiateur hydraulique est sensiblement proportionnelle à
sa surface de diffusion Sd et à la
différence de température entre l’eau circulant dans le radiateur et la pièce à
chauffer.(Voir les émetteurs thermiques) Cela signifie par exemple qu’un
radiateur à tubes ou à lamelles ayant la même surface frontale qu’un radiateur
plat peut transmettre la même puissance que ce dernier pour une différence de
température ∆T entre l’eau
circulant dans le radiateur et la pièce de 2 à 3,5 fois plus faible. Cela est
important en regard du chauffage thermodynamique par le fait que les basses
températures ont une importance prépondérante sur les performances du chauffage
thermodynamique.
Tableau de
calcul du COP théorique d’une pompe à chaleur sur nappe ayant une
température à la source froide Tf = 10°C. (Ceci pour différents
type de radiateurs ne nécessitant pas la même température pour maintenir 20°C
dans la pièce de vie)
Sd/Sf |
Température
source chaude Tc °C |
∆T °C |
COP théorique = Tc/(Tc-Tf) |
2 |
80 |
60 |
(273+80)/(80-10) = 5 |
4 |
50 |
30 |
(273+50)/(50-10) = 8 |
6 |
40 |
20 |
(273+40)/(40-10) =
10,5 |
8 |
35 |
15 |
(273+35)/(35-10) = 12 |
La
figure 8 ci-dessus donne cette fois le COP pratique d’une pompe à chaleur sur
nappe ayant une température à la source froide Tf égale à 10°C. Ceci pour
maintenir 20°C dans la pièce de vie avec des températures à la source chaude
différentes selon la surface de diffusion des radiateurs. En remplaçant les radiateurs plats par des
radiateurs à 3 rangées de tubes comme ceux représentés en photo sur le tableau
de la page précédente on consomme sensiblement deux fois moins d’énergie
primaire pour un confort équivalent voire même amélioré avec des radiateurs
certes un peu plus épais mais ayant la même surface frontale
Conclusion
Pour assainir
l'air de nos villes et résoudre le problème social du chauffage de l'habitat le
manque de surface en ville va être le facteur essentiel. C'est bien en effet la
densité urbaine qui va devenir le facteur principal conditionnant les
décisions que nous allons devoir prendre pour concevoir les réseaux
assurant l'essentiel de nos besoins. Et ceci qu'il s'agisse des réseaux
hydrauliques assurant les besoins thermiques du chauffage de l'habitat ou
du réseau électrique assurant les besoins du transport urbain.
LE
RESEAU ELECTRIQUE
Nous avons
maintenant compris que la seule chance qui reste au nucléaire de rester
compétitif face au voltaïque qui ne produit pas la nuit est une
production de masse associée à la recharge de la batterie des voitures
électriques qui peuvent emmagasiner l'énergie excédentaire qu'il produit la
nuit lorsque la demande est plus faible. Il faut toutefois de se rendre à
l'évidence. L'essentiel n'est pas là. Il n'est pas là lorsque l'on observe que
deux voitures nécessitent une surface au sol voisine de 20m² alors que du fait
de la densité démographique en ville qu'un parisien dispose d'un espace public
de 50 m² du même ordre de grandeur que l'espace privé de son appartement. Dans
ces conditions on se dit qu'espérer assurer une transition brutale du moteur à
combustion vers le moteur électrique va se heurter à une terrible contrainte:
celle de devoir doubler le parc automobile alors que nous ne disposons pas de
l'espace nécessaire. Pour éviter la pagaille au niveau de la circulation dans
Paris nous ne pourrons donc pas assurer la transition vers la voiture
électrique sans passer dans un premier temps par l'hybride rechargeable.
Vu l'autonomie
actuelle du véhicule purement électrique et l'amélioration relativement lente
en ce qui concerne la capacité de charge des batteries il faudra laisser un peu
de temps au temps et se méfier des décisions hâtives parfois génératrices de
déceptions amères. Une bonne conception de notre réseau électrique en dépend. Le
long débat contradictoire sur goodplanet
à ce sujet semble
bien prouver que nous n'avons pas encore bien compris tout l'intérêt que nous
pouvons retirer de l'autoconsommation de l'énergie électrique produite
localement par le voltaïque.
LE RÉSEAU
HYDRAULIQUE
Alors que le
transport urbain nécessite la mise en place d’un réseau électrique le chauffage
urbain nécessite quant à lui la mise en place d'un ; réseau hydraulique. Ce
réseau hydraulique sera lui aussi tributaire de la densité démographique
urbaine. Il le sera par le fait que l'on ne pourra pas généraliser en
ville le réseau économique et particulièrement performant tirant
profit de la chaleur du dogger tel que celui proposé pour Boulogne. Si l'on
prend Paris pour exemple il n'y en aura pour tout le monde que si l'on
prélève l'énergie thermique renouvelable dans la Seine en mi saison et l'été.
Ceci grâce à la chaufferie hybride et un réseau de plus forte taille donc plus
couteux. Ceci aussi en continuant à utiliser en plein hiver la combustion pour
soulager notre réseau électrique pendant la période la plus froide de l'hiver
et assurer la sécurité de fonctionnement lorsque la température de la source
froide (la Seine) est trop proche de la température de congélation de l’eau.
On sait depuis longtemps que le monde est
malade du pétrole. Depuis quelques années qu'il est aussi malade du charbon. Il
nous appartient de prouver qu'il ne va pas le devenir à cause du nucléaire.
Améliorer rapidement la qualité de l'air dans nos
villes en diminuant nos charges tel doit être notre objectif. Ceci de telle
sorte que le médiateur de l'énergie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.
Lorsque l'on prend connaissance de cette loi sur la transition
énergétique et la croissance verte validé en 2015 par l'Assemblée nationale
après délibération du Sénat et le décret d'application de l'individualisation
des frais de chauffage on se dit que nos parlementaires sont capables du
meilleur comme du pire.
Pour finir en désaccord avec ce dernier décret certaines
associations et de constructeurs le considèrent comme un "business opportunity" sans trop y croire. Il est de
toute évidence préférable de diviser le prix de l’énergie thermique par 4
plutôt que d’espérer en économiser 10% en cherchant à la compter bien inutilement d’ailleurs. Par contre le fait que l'on puisse à minima* prélever sur Boulogne
70% de notre besoin thermique dans l'eau géothermale de nos nappes captives
profondes pour assurer le chauffage de l'habitat parisien en minimisant notre
consommation d'énergie primaire prouve le bien-fondé de cette loi de 2015
puisque nous savons maintenant comment FAIRE pour la respecter.
Cerise sur le gâteau le fait que nous sachions le
faire avec la chaufferie hybride en partageant les 30% restant en parts
sensiblement égales* entre le gaz et l'électricité plutôt que de satisfaire
notre besoin avec 100% de gaz est de toute évidence très intéressante.
Intéressante ne serait-ce que dans le cadre de l'amélioration de notre
économie avec des dépenses nationales d'achat en produits fossiles se trouvant
réduites de quelque 85%. Le passage aux actes ne pourra se faire selon les
Lutins qu’à la condition que l’aide fiscale du type "fond chaleur
renouvelable" émanant du conseil
régional soit établi de telle sorte que le montant de l'investissement de départ
n'affecte pas le pouvoir d'achat de l'acquéreur pendant la période de
remboursement de l'emprunt finançant la partie non subventionnée. Il appartient
à l'état français de mettre en place une fiscalité adaptée permettant d'obtenir
ce résultat en fixant un prix de vente de l'EP suffisamment élevé pour que
cette condition soit satisfaite. Il semble aux Lutins que cela soit possible en
veillant a ce que
le prix de l'EP soit fixé de telle sorte que les économies réalisées sur
les combustibles soient suffisantes pour assurer le remboursement de l'emprunt.
Ceci de telle sorte que emprunt soit remboursé en moins de 10 ans voire 5 ans
si l'on souhaite avoir l'adhésion des "moins jeunes" lors du vote en
AG. Pour comprendre sur quelle base il convient de fixer le prix de l'EP il
suffit de comprendre l'importance du coût de l'EP qui réduit le RSI lorsque les
prix augmentent. Ceci en fixant un prix suffisamment élevé de telle sorte que
même si le Maître d'œuvre à 80 ans cela vaille encore le coup pour lui de se
battre pour obtenir un contrat de performance rentrant dans ce contexte. Ceci
aussi en tenant compte du fait qu'à cet âge il lui importe peu d'améliorer la
valeur du patrimoine s'il n'a pas de descendance.
* L'obtention de ce contrat est réalisable avec la chaufferie hybride.
Ceci dans la mesure où les valeurs de 60 et 40% tiennent compte d'un
coefficient sécurisant le résultat plan le plan technique
Nota
important
Il reste qu'une alimentation en ENP à 20 °C voir plus
des évaporateurs du complément ENR de la chaufferie hybride obtenue par
une action municipale consistant à mettre en place quelques doublets
géothermiques percés à la limite du bois de Boulogne et le long de la Seine est
LA solution pour assurer le chauffage de l'habitat urbain d'une commune comme
Boulogne Billancourt et généraliser cette chaîne énergétique. Les citoyens que
nous sommes se sentent en droit de bénéficier d'un tel réseau. Quant aux Lutins
thermiques ils estiment que cette infrastructure est la seule qui permettrait
de généraliser ce type de chauffage dans nos villes. Ceci en permettant à
chacun d'entre nous de profiter de ses nombreux avantages (pollution de l'air
réduite, faible niveau sonore, terrasses libérées, émissions de CO2 divisées
par 5 à minima, précarité énergétique, faible consommation d'énergie primaire
préservant nos ressources, approvisionnement en gaz divisé par 5 avec une
économie nationale améliorée, réseau d'alimentation en eau de plus petite
taille diminuant le coût des infrastructures, surface couverte par le réseau
amélioré par rapport au CPCU etc...
Selon les Lutins thermiques, il serait même possible de
couvrir la partie nord-est de Paris éloigné de la Seine et insuffisamment
proche de l'Oise. l
faut aussi tenir compte de la valorisation du patrimoine immobilier. Un
ancien Président de l'UNPI estime que "l'on ne mesure pas encore clairement
l'évolution qui se dessine concernant la production d'ENR et l'importance que
les candidats à la location attacherons à l'existence de telles équipement
énergétiques". Il en résultera selon lui un déclassement des locaux
qui n’auront pas intégrés ces mutations.
Il va devenir urgent que les pouvoirs publics représenté par
l'agence nationale de l'habitat (ANAH) aident en premier lieu les propriétaires
les + modestes à intégrer ces mutations
Et Paris ?
Il
faut espérer que le souhait de Madame HIDALGO Maire de Paris de voir notre
capitale se réinventer pour relever les nombreux défis qui se présentent à elle
en matière environnementale va être suivi d'effet. Les défis environnementaux
de Paris notamment dans le domaine de l’habitat sont importants et
appellent des solutions inédites. Concevoir ou moderniser les bâtiments de
telle sorte qu’ils respectent les exigences environnementales est essentiel.
Pour mener à bien cette tâche on peut espérer que les architectes acteurs de la
rénovation de notre capitale auront un niveau de formation supérieur à celui
des acteurs reconnu RGE.
Quoiqu'il en
soit ce qui est essentiel est que les architectes retenus pour ces projets
innovent en ce qui concerne la production et la récupération de l'énergie
thermique naturelle contenue dans la Seine. Ceci afin de chauffer et de
climatiser l'habitat en économisant nos réserves et en se rapprochant de
l'objectif « zéro carbone». Ceci
aussi en évitant de polluer l'air en ville, en cherchant à minimiser notre
consommation d'énergie primaire électrique ou fossile, solutionnant du même
coup le problème de la précarité énergétique.
Alors que les
gaz brulés de la combustion pollue l'air de nos cités presqu'autant que les
moteurs à explosion, la condition essentielle du succès est que l’innovation
soit véritablement au rendez-vous lorsque nous allons sélectionner la nouvelle
chaîne énergétique assurant le chauffage de l'habitat.
Pour que Paris
soit considéré comme la vitrine de ce qu'il faut faire, il est en tout cas
essentiel que dans son appel à projets «
Réinventer Paris » la maire de Paris veille à ce que les solutions retenues
pour le chauffage et la climatisation des administrations implantées sur l'île de la cité et de ce qu'il reste de
l'habitat conventionnel soient réalisés en s'inspirant des propositions qui
sont faites ci-dessus pour Boulogne
Billancourt à proximité de l'île Seguin.
Un rapide tour
d'horizon des besoins thermique de cette petite île fluviale qui a vu naître
Lutèce montre qu'un chauffage urbain basé sur la mise en place d'une grosse
chaufferie hybride de quelque 5000 kW située au barycentre de l'ile devrait
suffire pour assurer son besoin thermique.
Ceci pour chauffer
les quelque 1100 habitants actuels de l'ile et les 100 000 m² de locaux que
l'on pourrait implanter prochainement sur son sol pour les futures
administrations. En effet la densité urbaine de cet îlot n’est que de 5 000
habitants par km² alors qu’elle est 4 fois plus élevée dans Paris intramuros.
Le moteur d'un tel serait l'argent roi sans qui rien ne se
fait. La technique passera probablement au second plan pour faire place à la
finance. Le problème qui va se poser est principalement de savoir quel sera le
cout cumulé du forage dans le dogger et le rejet dans celui-ci de l'eau
géothermale, de la station d'échange thermique avec l'eau de la Seine majoré du
cout d'une grosse chaufferie hybride gaz-électricité délivrant l'eau chaude au
réseau de chauffage urbain de l'ile. C'est seulement si le cout cumulé de ces 4
postes est raisonnable par rapport aux rentrées financières escomptés de un
milliard d'€ résultant de la vente des 100 000 m² de locaux à 10 000€/m² qu’il
y a une chance que Paris soit véritablement leader. Vu le site prestigieux que
représente l'ile St Louis, il y a une chance que cela se fasse plus rapidement
qu’avec la voiture électrique.
Nota important : Les valeurs numériques
indiquées par l’auteur dans son livre sont des ordres de grandeur et ne
l’engage pas. Certes une erreur est toujours possible mais il a
confiance.
La « Solar Water Economy »
respecte les 17 objectifs de l’ONU
Les
Lutins thermiques sont totalement solidaire du secrétaire général de l’ONU
http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
1 pas de pauvreté
Un prix de l'énergie thermique
rendue dans les pièces de vie moins chère c'est moins de pauvreté
2 faim zéro
Dépenser moins pour se chauffer
c'est avoir plus d'argent pour se nourrir
3 bonne santé et bien-être
Se chauffer correctement préserve la
santé et améliore le confort
4 éducation de qualité
L'UNESCO recommande comme les Lutins
thermiques de parler environnement à l'école
5 égalité entre les sexes
avec un prix de l'énergie thermique
rendu dans les pièce
de vie aussi faible la femme qui "gagne" encore un peu moins que
l'homme pourra aussi se chauffer
6 eau propre et assainissement
le chauffage thermodynamique aquathermique permettra d'apprécier et d'assainir éventuellement la
qualité de l'eau de nos nappes libres superficielles et de l'eau géothermale de
nos aquifères captifs profonds
7 énergie propre et d'un coût
abordable
C'est le cas de l'énergie thermique
délivrée par la PAC aquathermique
8 travail décent et croissance économique
Son développement pourrait assurer
un travail décent et améliorerait la croissance économique
9 industrie innovation et
infrastructure
On est en plein dedans. Les
infrastructures seraient constituées pour l'essentiel de réseaux de
tuyauteries
10 inégalités réduites
Réduire les charges des plus pauvres
c'est améliorer leur pouvoir d'achat et réduire les inégalités
11 villes et communautés durables
La quantité d'énergie thermique
naturelle contenue dans les fleuves français est durable et suffisante pour
assurer le chauffage de nos métropoles
12 consommation et production
responsable
Être responsable à ce niveau
pourrait bien être de consommer moins d'energie finale et non d'en produire plus.
13 mesures relatives à la lutte
contre le réchauffement climatique
Le chauffage thermodynamique
refroidit localement notre environnement
14 vie aquatique
En refroidissant la rivière le chauffage thermodynamique aquathermique y améliore la vie aquatique
15 vie terrestre
Il améliore cette dernière en
diminuant la pollution de l'air en ville
La
méthode de chauffage proposée dans ce livre respectent les 17 objectifs de
l'ONU y compris les deux derniers concernants 16 paix justice et
institutions efficaces et 17 partenariat pour réalisation des objectifs
Ceci en proposant :
- une institution élaborant une nouvelle loi rassurant celui qui finance et
celui qui rembourse. Et ceci en assurant paix et justice
- Une meilleure cohabitation entre les hommes et entre les fluides
Courtezy Gazinfocus
Sans compter
le pétrole c’est sensiblement 3754 TWh soit 3754 x 109 kWh de gaz naturel qui sont importés chaque année par l’Europe.
Ceci alors que côté utilisation le chauffage de l’habitat et le transport
routier représentent sensiblement les 2/3 du total si l’on considère que le 1/3
restant est dévolu à l’industrie.
En prenant
comme base le prix d’achat du pétrole en mars 2017 à 50 $
le baril de 159 litres on arrive sur la base d’un PCI à 10 kWh le litre et d’un
taux de change de 1$ = 0,925€ à un prix d’achat moyen de 2,9 cts d’€
le kWh. Il s’agit en fait de sommes colossales vu que le prix du kWh gaz indexé
sur le pétrole et à peine moins onéreux que ce dernier. Cela correspond à une
dépense voisine de 108 milliards d’€ pour le gaz seul qui est loin d’être négligeable par rapport au
budget 2017 de 1500 milliards d’€ de la commission
européenne. On mesure ici l’amélioration des conditions d’existences de
l’européen qui pourrait résulter de la généralisation des chaînes énergétiques
proposées dans ce livre au titre de la « Solar Water Economy »