Réaction en 2019 du
communiqué de presse AFPAC de janvier 2013 baptisé
« Donner (enfin) aux PAC leur juste
place »
l’Association Française des Pompes
à Chaleur (AFPAC) a commencé un programme de valorisation du chauffage
thermodynamique.
Dans le cadre d’une critique
constructive et pour amorcer un dialogue contradictoire qui lui semble
souhaitable pour respecter les objectifs fixés par le nouveau modèle économique
du « 3x20 »,
le CLST reprend ici les paragraphes de ce communiqué qui lui ont parus les plus
significatifs et les commentent ainsi :
L’AFPAC a écrit :
Malgré les prescriptions
de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et
Technologiques, la réglementation thermique ne s’est véritablement attaquée
qu’à l’objectif de réduction des consommations énergétiques en se limitant à un
raisonnement en énergie primaire. Le dérèglement climatique, le développement
des EnR et les coûts pour le consommateur ont été
sciemment évincés.
Commentaires du CSLT
Je me demande dans ce premier chapitre si l'AFPAC
n'a pas confondu les termes "primaire" et "finale". Quoi qu'il en soit l'AFPAC a raison de louer
les efforts de l'OPECST de concevoir une RT ayant comme objectif de réduire les
consommations d'énergie "finale" CAD à la fois l'énergie électrique d'origine
nucléaire et celle provenant de la combustion des produits fossiles raffinés.
On constate que dans les faits c'est seulement début 2015 que l'on commence à
percevoir un premier frémissement prouvant que l'on prend enfin conscience de
l'enjeu. La lecture d'articles écrits par de hauts responsables Batiactu
concernant la RT2012 révèle que la compréhension de ce qu'est l'énergie
primaire commence véritablement seulement à être perçue début 2015. Le mélange
dans notre réseau des énergies électriques renouvelables avec celles qui ne le
sont pas comme l’électricité nucléaire ne devrait pourtant pas compliquer la
compréhension de cette notion d'énergie primaire.
L’AFPAC a écrit :
Notre filière, qui s’est donnée pour mission de valoriser
la Pompe à Chaleur, relance le débat en affirmant que la géothermie et l’aérothermie assistées par Pompe à Chaleur
permettent de répondre aux défis de la transition énergétique, tout en
préservant intérêts collectifs et intérêts particuliers.
Commentaires du CSLT
L’AFPAC qui “oublie" l'eau
comme vecteur thermique à raison de mettre en avant le chauffage
thermodynamique et de dire que le bilan de la pompe à chaleur est largement
positif en termes de performances. Toutefois il ne suffit pas d'expliquer
serait-ce sur une longue période que la finalité de la pompe à chaleur est sur
le plan fonctionnel de développer les EnR, de baisser
les couts pour le consommateur et de réduire les dépenses que constitue pour
l'état l'importation des produits fossiles.
Le problème est que pour convaincre il faut prouver.
"ne tenez pour certain que ce qui est démontré" disait Isaac
Newton. Voir
démonstration
Il appartenait à ce sujet à L'AFPAC de démontrer ce
qu'elle affirme ce qu'elle n'a semble-t-il pas fait. En le faisant elle se
serait rendu compte à cette occasion - cerise sur le gâteau - que les pompes à
chaleur aquathermiques participent à l'atténuation du
réchauffement climatique en hiver et ne l’aggravent pas en été comme les pompes
à chaleur aérothermiques en mode climatisation vu que réchauffer l’eau du
sous-sol a moins de conséquence sur la température de l’air ambiant dans les
villes.
À sa décharge toutefois le fait que si elle n'a pas
réussi à convaincre c'est un peu faute de formation de la jeunesse en amont.
L’AFPAC a écrit :
La géothermie basse énergie, puisant ses ressources dans le sol, et
l’aérothermie dans l’air, sont des énergies renouvelables à basse température,
disponibles sans la moindre intermittence, que seules les Pompes à Chaleur sont
en mesure d’exploiter à tout moment pour restituer de la chaleur gratuite en la
rendant utilisable.
Commentaires du CSLT
Il constate à
nouveau que l'AFPAC, sciemment ou non, n'évoque que la géothermie et
l'aérothermie en passant sous silence l'aquathermie
alors que l’eau est, on le sait, un vecteur plus efficace que l'air pour
prélever une énergie thermique véritablement renouvelable dans notre proche
environnement. On sait maintenant que les rivières constituent une réserve
potentielle d’énergie thermique renouvelable très importante. Le porte-parole
des Lutins thermiques se demande à la décharge de l'AFPAC pourquoi le mot aquathermie ne figure pas au dictionnaire et le
regrette. Ceci d’autant que sans jouer sur les mots ce
qui est baptisé géothermie est équivalent à l’aquathermie.
L’AFPAC a écrit :
Pour semer la confusion, les détracteurs de la pompe à
chaleur l’assimilent à du chauffage électrique. L’AFPAC s’insurge contre cette
affirmation. Si la seule énergie utilisée par les PAC est certes le plus souvent électrique, la PAC ne sert en aucun cas à produire de l’énergie mais à la transférer d’un milieu à un autre
(à la différence du chauffage électrique qui utilise l’effet joule pour produire de la chaleur). Les auxiliaires
d’une chaudière sont également alimentés en électricité́.
Commentaires du CSLT
L'AFPAC
ne devrait pas s'inquiéter du fait que ses détracteurs assimilent une pompe à
chaleur à un chauffage électrique, bien au contraire. Pour la simple raison
qu’une pompe à chaleur qui ne respecte absolument pas sa fonction, c’est-à-dire
qui ne prélève aucune énergie thermique dans son environnement peut précisément
être assimilée à un système ayant les performances déplorables d’un radiateur à
effet joule (Wc = We )
Voilà
qui pourrait clouer le bec à ses détracteurs. Plutôt que de s'insurger, l'AFPAC a toujours eu la possibilité
d'expliquer que ce n’est pas un chauffage électrique "comme les
autres". Il suffit en effet d'isoler le fluide caloporteur d'une
pompe à chaleur en observant son comportement lors du cycle de fonctionnement
pour s'apercevoir, en appliquant la loi de conservation de l'énergie, que la
chaleur récupérée en sortie est – dans l’état actuel de la technique - de 3 à 6
fois plus importante que l'énergie électrique payante. La différence étant de
l'énergie thermique gratuite prélevée dans l'environnement.
L’AFPAC a écrit :
D’autres mettent en
avant des installations qui ne donnent pas les résultats escomptés, ou même
quelques-unes qui n’ont jamais fonctionné́. Comme pour toutes
installations de chauffage modernes et performantes (chaudières à
condensation, chauffage ou ECS solaire, ...), les installations de pompes à
chaleur ne tolèrent pas la médiocrité́. Elles doivent être réalisées dans les règles de
l’art, par une entreprise qualifiée qui a choisi du matériel certifié.
C’est pourquoi l’AFPAC a créé́ QualiPac,
Appellation « Reconnue Grenelle de l’Environnement », gérée par Qualit’EnR, qui qualifie les compétences d’une entreprise.
D’autre part, l’AFPAC a mis en place avec Afnor Certification, via Certita, la marque NF PAC qui certifie les performances des
Pompes à Chaleur et leur fixe des seuils minimum de performances tant
énergétiques qu’acoustique.
Commentaires du CLST
Du fait de son caractère pluridisciplinaire la régulation
ainsi que la mise en œuvre d'un circuit hydraulique de pompe à chaleur ne
tolère effectivement pas la médiocrité. Une trop grande approximation dans
son dimensionnement pouvant conduire à l’échec. Particulièrement le niveau
de puissance à retenir au compresseur pour les chaufferies hybrides appelées à
se développer dans le collectif selon que le prélèvement de l’énergie est
assuré sur l’air ou sur l’eau. Quant à tous ces "labels" QUALIPAC,
AFNOR CERTIFICATION, RGE, Qualit'EnR, NF PAC, il
serait utile selon le CSLT qu'une synthèse soient faite afin de définir une
politique commune orientée vers l’étude d’un contrat de performance passant par l’élaboration d’un texte de loi.
Quant au seuil minimum de performances énergétique il serait temps que soit
reconnu et expliqué que l'aquathermie améliore les performances
et dans le même temps solutionne les problèmes acoustiques.
L’AFPAC a écrit :
Par conséquent, lors de l’installation d’une Pompe à
Chaleur, si tous les prérequis sont respectés, et que son utilisation est
conforme aux prescriptions du fabricant, l’AFPAC est en mesure d’affirmer que
celle-ci donnera entière satisfaction à son utilisateur, et que les économies
d’exploitation attendues seront réelles. Dans ces conditions, les intérêts
collectifs et les intérêts particuliers se rejoignent.
Commentaires du CLST
Cela honore l'AFPAC qui pourrait alors aider les préfets
de département à accomplir la mission qui leur a été attribuée au titre du PREH. Cela permettrait aussi de valider le projet
de loi formulé par le CLST en page 440 dans sa synthèse génération-isolation. Quant au souhait de
l'AFPAC qui estime que les intérêts collectifs et particulier se rejoignent,
les Lutins craignent que cela ne reste qu'un vœu pieu tant que l'homme n'aura
pas admis que croissance et consommation ne sont pas synonyme de
progrès et de qualité de vie. Prise de conscience qui tarde à venir.
L’AFPAC a écrit :
La Pompe à Chaleur existe en France depuis plus d’une trentaine d’années et
environ 65.000 PAC sont installées chaque année en France. On peut conclure en
toute bonne logique qu’une part majeure des installations fonctionne
correctement et tient ses promesses d’économie, sinon cette technologie aurait
déjà disparu.
Commentaires du CLST
Les PAC qui fonctionnent en
France correctement depuis environ 30 ans avec des performances
encore acceptables aujourd'hui prouvent effectivement si besoin en était que
ces technologies auraient effectivement disparues depuis longtemps si elles ne
répondaient pas au besoin de l'utilisateur. Elles se sont passées de publicité
pendant ces trente années. Ne dit-on pas : « Une mauvaise publicité́
pour vendre un bon produit
de l'argent gâché́ »
L’AFPAC a écrit :
Notre organisme regrette que - sous couvert
d’intérêts financiers importants - certains allégations mensongères soient
avancées pour discréditer une technologie et une filière porteuses
de l’intérêt général. Le rapport de force étant du niveau « du pot de
fer contre le pot de terre », la Pompe à Chaleur se trouve aujourd’hui en difficultés, car elle n’est toujours pas
reconnue comme étant une énergie renouvelable dans
les textes réglementaires français. De ce fait, dans la
RT 2012, elle subit les mêmes contraintes que les autres générateurs,
auxquelles s’ajoute le handicap du coefficient de conversion de
l’électricité́ en énergie primaire, quand
certains usages de la Pompe à Chaleur ne
sont pas tout simplement absents du code de calcul Th-BCE. Ce qui a pour
conséquence de fortement pénaliser la PAC dans le marché́ des équipements de chauffage en constructions neuves.
Commentaires du CLST
La pompe à chaleur n'est pas en soi
une énergie renouvelable mais l'AFPAC touche ici le cœur du PB. En France, la
vérité scientifique met effectivement trop de temps à faire surface. Ceux qui
véhiculent ces allégations mensongères et qui discréditent une technologie
porteuses de l’intérêt général capable de prélever dans notre
environnement d'importantes quantités d'énergie thermique renouvelable en
refusant le dialogue contradictoire sont heureusement de moins en moins
nombreux et s’isolent petit à petit de la majorité en se repliant sur eux
même. Il faut toutefois reconnaître que
le calcul de la puissance devant être fournie par le système thermodynamique en
utilisant les DJU ou
la RT2012
n'est pas simple.
Cela peut expliquer pourquoi au début
de l'apparition des pompes à chaleur, notamment avec la société CIAT, les PAC
ont été surdimensionnées en puissance par rapport aux besoins. Les fausses
idées heureusement ne tiennent qu'un temps et lorsque les évènements et la
volonté générale va à leur encontre elles ont peu de chance de faire valoir
leurs arguments. Dans un autre ordre
d'idée il serait bon que l'AFPAC précise que les prélèvements infligés au
pollueur pourraient être mieux redistribués sous forme de prêts sans intérêt
vers ceux qui innovent vers ces technologies. Une redistribution fiscale plus
équilibrée qu'elle ne l'est actuellement est aussi souhaitable. Dans notre
monde qui se veut maintenant équilibré, il serait en
effet temps de réfléchir à une politique fiscale qui fasse qu’à minima le
« tout gaz » cesse au profit de l’hybride et ceci autant dans le neuf
que dans l’existant. Ceci en tirant profit ne serait-ce que temporairement des avantages
du chauffage thermodynamique.
Quant au fait que la Pompe à
Chaleur n'est pas suffisamment représentée dans les codes de
calcul cela semble évident au porte-parole des lutins
thermiques qui estime que si l'on va à l'essentiel 1300 pages pour situer
le bâtiment par rapport au 50 kWh par m2 habitable de la RT2012 c'est tout de
même beaucoup. Ceci vu que le syndic connaît la consommation énergétique du
bâtiment et qu’il est dépositaire des plans architecturaux peut être non
finalisés mais suffisant pour calculer le volume du bâtiment sans qu’il soit
nécessaire de passer par un architecte. Dans un premier temps, il lui semble
préférable que priorité soit donnée aux pompes à chaleur qui font du chaud
quand il fait froid, rien de plus. Ceci pour une raison simple : en France, on
meurt plus souvent de froid que de chaud. D'autre part, concernant le nucléaire
et même si cela est exact, il serait temps de reconsidérer l'idée selon
laquelle on doit augmenter la température à la source chaude de nos centrales nucléaires
afin d'améliorer leur performance. Dans la pratique il y a de nombreuses
raisons qui font que cette idée est un cul de sac : cela aggrave la complexité
de cette chaîne énergétique et les problèmes métallurgiques avec pour
conséquence un niveau de prix exorbitant de l'électricité totalement
inacceptable sur le plan social. Qui plus est cela aggrave le réchauffement
climatique au lieu de l'atténuer. Ceci d’une façon particulièrement avec les
réacteurs type EPR fonctionnant à haute pression
L’AFPAC a écrit :
Par ces choix, à ce jour toutes les simulations montrent que pour qu’une
maison individuelle moyenne puisse être équipée d’une pompe à chaleur pour son
chauffage et/ou sa production d’eau chaude sanitaire, la RT 2012 impose que son
bâti soit conçu avec les « Meilleures Technologies Disponibles en 2010 » (MTD).
Contrairement aux énergies fossiles, où un niveau de « bâti standard » est
suffisant. Parce que la Pompe à Chaleur :
- est une technologie faiblement
émettrice de CO2 ;
- doit être reconnue comme une énergie
renouvelable ;
- contribue fortement aux objectifs
nationaux en termes d’environnement ;
L’AFPAC demande à ce qu’une Pompe à Chaleur soit admise dans la RT 2012
avec un niveau de « bâti standard ». C’est pourquoi, pour rétablir cette
distorsion de concurrence, nous proposons de redonner sa place à cette
technologie en accordant aux PAC l’accès au coefficient de modulation GES
introduit dans le moteur de calcul Th-BCE pour favoriser les technologies à
faible impact sur l’effet de serre dans le calcul de la consommation d’énergie
primaire d’un bâtiment. Ce coefficient valoriserait la faible émission de CO2
de ces technologies, comme c’est déjà le cas pour les réseaux de chaleur
utilisant une part d’énergies renouvelables, ou pour les systèmes biomasse
(bois-énergie par exemple). Avec sa logique propre, la RT 2012 impose un quota
d’énergie renouvelable consommé par une maison individuelle. Pour la pompe à
chaleur, cette part d’énergie renouvelable prélevée dans l’air ou dans le sous-sol
se voit appliquer un coefficient de conversion qui correspond à celui de
l’énergie utilisée pour la transférer et la valoriser dans le cadre des besoins
thermiques d’un bâtiment. Cette méthode de calcul ne répond à aucune règle
technique, pénalise une fois de plus la pompe à chaleur, et est contraire au
mode d’évaluation figurant (annexe 7) dans la directive européenne 2009/28/CE.
L’AFPAC s’interroge sur l’intérêt de ne réserver cette contrainte qu’au seul
marché de la maison individuelle. C’est pourquoi nous proposons que ce même
quota d’énergie renouvelable soit appliqué également pour le résidentiel
collectif et le tertiaire.
Commentaires du CLST
Au travers du texte ci-dessus on sent
que l’AFPAC cherche une voie consistant à ne pas pénaliser injustement le
chauffage thermodynamique en expliquant ce qui « ne colle pas » dans
la RT 2012. Ceci dit on ne peut pas dire que la Pompe
à Chaleur doit être reconnue en elle-même comme une énergie renouvelable.
L’AFPAC n’est pas le premier organisme à estimer qu’un vice(voire
plusieurs) de forme s’est glissé à haut niveau dans l’évaluation des critères
de comparaison entre les différents modes de chauffage. L'amélioration des performances dans
l'habitat urbain existant est pratiquement au point alors que son potentiel
d'amélioration très important est à peine entamé. La raison à cela est la trop
grande importance donnée à la qualité de l’isolation au détriment de la
génération. Voir la synthèse
génération-isolation d’un immeuble d’habitation dans l’ancien.
Laisser une libre concurrence
comprenant de la publicité mensongère se mettre en place se fait le plus souvent
au détriment de l’aspect social. Cela a permis par exemple de mettre en place à
grande échelle le plus onéreux des kWh thermiques rendus dans les pièces
de vie : celui du chauffage électrique à effet joule (Environ 0,15 € TTC
voire plus) Ceci en créant des problèmes de santé à celui qui ne pouvant
plus payer la douloureuse en fin de mois ne se chauffe plus. Avec le fait qu'il
se voit contraint d'engager de pénibles pourparlers avec le Médiateur de
l’énergie. Et ceci facteur aggravant alors que la réglementation thermique (RT
2005) accordait des déperditions dans les bâtis plus importantes lorsque le
chauffage est électrique ! Comme on le voit, nous avons encore du chemin à
parcourir en s'impliquant dans ce qui est essentiel et en laissant de côté le secondaire.
Ceci par exemple en explorant ce qui différencie le tertiaire et le
résidentiel, le collectif et le privatif, l’existant et le neuf, l'immeuble et
la maison individuelle ce qui permettrait de mieux comprendre ce qu'il faut
faire sur le plan pratique
L’AFPAC a écrit :
L’AFPAC demande à ce que la valorisation de la quantité d’EnR générée par un système thermodynamique soit cohérente
avec la directive européenne 2009/28/CE.
Pour compléter les « maltraitances » appliquées à la pompe à chaleur dans
la RT 2012 et qui sont à corriger au plus tôt, certaines technologies
thermodynamiques telles que les pompes à chaleur double service (chauffage et
eau chaude) et l’ECS thermodynamique en collectif sont inexistantes dans le
moteur de calcul Th BCE. L’AFPAC demande à ce que tout soit fait pour qu’elles
soient maintenant intégrées rapidement.… et, comme si se battre en France pour
donner à la PAC sa juste place dans l’atteinte des objectifs que se sont
assignés les Pouvoirs publics à l’horizon 2020 et qu’elle s’inscrive dans le
grand chantier de la transition énergétique qui s’ouvre devant nous ne
suffisait pas, l’AFPAC - regardant vers l’Europe dont nous viennent les
Directives que nous n’avons plus dorénavant qu’à transcrire en droit national -
s’alerte de la parution pourtant tant attendue (le « chantier » est entamé
depuis 6 ans !!!) de la directive Eco-étiquetage pour les Lots 1 et 2. En effet
pour le Lot 1 concernant les « boilers* » un risque majeur existe de voir
apparaître - sous la très forte pression des lobbies des constructeurs de
chaudières, regroupés au sein de l’EHI, auprès de la commission européenne (DG
Energy) - une « étiquette énergétique à deux vitesses », l’une pour les
chaudières, l’autre pour les PAC et les systèmes de cogénération, faussant
ainsi gravement la vision des choses pour les consommateurs : ainsi une
chaudière ayant, par la force des choses, un rendement (eta
« ƞ ») sur énergie primaire inférieur à 100% pourrait se voir dotée d’une étiquette A+ et pourrait être mise en concurrence favorable
avec une PAC ayant un rendement de 120% sur énergie primaire qui elle, ne serait classée que A !!!
L’AFPAC, qui les a interpelés sur le sujet, demande donc instamment aux
Pouvoirs publics français d’intervenir pour exiger une étiquette unique***,
seule capable de donner aux consommateurs une information claire et
compréhensible et de participer activement au bon développement des énergies
renouvelables.
* générateurs de manière large, chaudières mais aussi PAC ou cogénération
** Association of the European Heating Industry
*** et un affichage pour les produits, outre la classe énergétique, du
coefficient eta (ƞ) de rendement énergétique sur énergie primaire
Commentaires du
CLST
Après toutes ces périodes de trouble
expliquées et défendues par l'AFPAC les objectifs
fixés au sénat français par nos députés en termes de résultats pour ce qui
concerne notre transition énergétique gagne en clarté. Par contre la
méthode qui va être utilisée par la France pour les atteindre n'est pas encore
définie et ne semble pas être en accord si l'on en croit l'AFPAC avec les
directives européennes en ce qui concerne la valorisation et la reconnaissance
des EnR thermiques générées par un système
thermodynamique. Le porte-parole des lutins thermiques estime que pour les
atteindre il faudra que notre vision soit celle de l’unification et de la
réduction des inégalités entre le « tertiaire » et le
« résidentiel collectif ». Il estime aussi qu'il va être
nécessaire de mettre en place d'une vision des déperditions thermiques dans le
bâtiment qui dissocie non seulement « l’existant » et « le
neuf » mais aussi la maison individuelle et l'immeuble. Ceci étant donné
que la maison individuelle c’est simple, alors qu’un immeuble composé de
copropriétés parfois en usufruit c’est compliqué. Cela est peut-être la raison
pour laquelle des fonctions aussi essentielles que le chauffage et la
fourniture de l’ECS ne sont pas encore incluses dans les moteurs de calcul
élaborés par les spécialistes ! Voir un bien triste exemple
à ce sujet
Il est regrettable pour le devenir
du chauffage de l’habitat que l'AFPAC n’ait pas encore réussi à faire
comprendre aux différents protagonistes tout l’intérêt qu’ils peuvent retirer
sur le plan social d’une cohabitation intelligente entre les prix du gaz et de
l’électricité et de la nécessité de prévoir un équilibrage
des prix de vente à l'utilisateur du kWh.
Vu que dans un premier temps nous passerons par les système hybrides le
fait que la présidence de votre association ait été tenue par un ancien
« chaudiériste » semble plutôt favorable et permettra on peut
l'espérer de débloquer la situation. La mise en pratique de la COP21 peut
sembler bien longue à certains d'entre nous mais les récentes résolutions du
sénat français et l’intense activité qui commence à naître dans le domaine de
la thermodynamique pourrait bien être le signal précurseur d'un changement
profond. D'une meilleure cohabitation entre les fluides peut naître l’étiquette
unique que vous souhaitez. Cette cohabitation du fait de vos origines serait
alors entre vos mains. Notre devenir énergétique également. Toyota n’est-il pas
devenu premier constructeur mondial en raison de ses voitures hybrides ?
Il faut reconnaître après cette page un peu critique que l’AFPAC avec des articles de fond orientés vers la formation
fait évoluer le chauffage les choses dans le bon sens
SYNTHÈSE DE CE QUE DEVRAIT ÊTRE
NOTRE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE SELON LE PORTE-PAROLE DES LUTINS THERMIQUES
Pour conclure nous allons devoir
faire la part des choses entre le bon et le mauvais COP. Améliorer la qualité de l'air dans les villes
et diminuer nos charges chauffage sans déséquilibrer notre économie et aggraver
le réchauffement climatique devraient être les principaux objectifs de notre
transition énergétique. Ceci de telle sorte que la médecine pulmonaire et le
médiateur de l'énergie dans nos cités ainsi que la montée des océans ne soit plus
qu'un mauvais souvenir. Pour cela il va falloir que nous réalisions qu'il y a
le ''mauvais'' et le ''bon'' COP un peu comme il y a le mauvais et le bon
cholestérol.
Le ''mauvais COP'' c'est l'enfer du
"consommer plus", illustré par ces COP associées à tous ces voyages
internationaux convergeant vers le pays organisateur et débutant par la COP de
Berlin en 1995. Un enfer pavé de bonnes intentions certes, mais absent de
pragmatisme qui nous entraîne années après années vers l'aggravation de notre
empreinte écologique
Le ''bon COP'', c'est celui du
"consommer moins" associé à la pompe à chaleur qui est par définition
le rapport entre l'énergie thermique qui arrive dans le logement
et l'énergie électrique
nécessaire pour produire cette énergie thermique
En d'autre termes pour un besoin
thermique de 1 kWh
- on paye actuellement sensiblement
1 kWh avec un COP de 1 lorsque l'on se chauffe avec des radiateurs électriques
ou une chaudière utilisant la combustion des produits fossiles
- on paye 0,5 kWh avec une mauvaise
pompe à chaleur ayant un COP de 2 vu que cette dernière prélève dans ce cas
seulement la moitié du besoin dans l'environnement
- on paye 0,3 kWh avec un COP de
3.3. Valeur du COP qui correspond sensiblement à une pompe à chaleur à
compresseur qui échange sur l'air
- on paye 0,2 kWh avec un COP de 5
correspondant à une pompe à chaleur à compresseur qui échange sur l'eau. Valeur
du COP qui correspond sensiblement à une pompe à chaleur à compresseur sur
nappe libre. Un COP qui devrait pouvoir atteindre la valeur de 7 en échangeant
à la fois sur l'eau géothermale profonde et l'eau superficielle
La température des corps joue un
rôle essentiel dans l'évaluation théorique de ce que sont le ''mauvais et le
bon COP''. Le célèbre cours de thermodynamique Watzky accessible à partir du lien suivant : démontre les formules suivantes faisant
intervenir les températures à la source chaude Tc et à la source froide Tf
exprimées en °K
(Tc-Tf)/Tc
d'une part et Tf/(Tc-Tf) d'autre part selon la nature de la chaîne énergétique
utilisée
- le 1er terme (Tc-Tf)/Tc < 1 représente le coefficient de performance des 2
chaînes énergétiques utilisant le "moteur de Carnot" qu'il va falloir
que nous abandonnions sans trop attendre pour
assurer le confort thermique de l'habitat, la motorisation de nos
voitures et celle des avions. Deux chaînes énergétiques qui sont dans la
pratique celle de la combustion des produits fossiles et celle du
nucléaire. Ceci vu qu'elles passent
toutes les deux par la case thermique en réchauffant notre environnement pour
satisfaire notre besoin en énergie et le fait qu'il faut avec cette chaine
énergétique et dans le cas de nucléaire augmenter la température à la source
chaude Tc pour
améliorer les performances. Ceci en compliquant la métallurgie au détriment du
prix de revient de l'électricité produite
- quant au 2ème terme celui que l'on pourrait
appeler du "moteur frigorifique" Tf/(Tc-Tf) > 1 il représente le coefficient de
performance de la chaîne énergétique qu'il va falloir généraliser pour assurer
le chauffage de l'habitat. À l'inverse de la précédente qui fournit de
l'énergie mécanique cette chaîne énergétique utilise cette forme d'énergie fournie
par le ME du compresseur ce qui refroidit notre environnement au lieu de le
réchauffer. Un transfert thermique qui semble préférable à l'heure du
réchauffement climatique. On observe
d'autre part que la performance s'améliore
- si la température à la source
froide augmente.
- si l'on diminue la température à
la source chaude. Voir à ce sujet les radiateurs
basse température
Applications numériques
1 "moteur de Carnot"
avec une température à la
source chaude Tc de 500°C (773 °K) ce qui semble déjà difficile pour la
métallurgie et Tf = 50°C (323 °K)
on trouve un COP de
0,39 (773 - 323)/773 = 0,582 une
performance qui correspond sensiblement à celle des réacteurs nucléaires type
EPR. Un COP qui permet de comprendre que sensiblement 50 % de l'énergie générée
par la centrale nucléaire ou du moteur à combustion interne est de la chaleur
dissipée en pure perte dans l'environnement.
2 "moteur frigorifique"
Avec l’AIR ,
une température à la source froide Tf = -10°C au plus froid de l'hiver et
une température à la source chaude Tc = 45 °C on ne peut escompter
qu'un COP théorique légèrement supérieur à 5 (plus
précisément COP = 1 / [1 – (273-10) / (273+45) = 5,6
Avec l’EAU et une température à la
source froide Tf = 15°C correspondant au réseau
de chaleur évoqué dans mon livre sur l'énergie
on peut escompter un
COP théorique voisin de 10 (plus précisément COP = 1
/ [1 – (273+15) / (273+45) = 10,6
Ceci avec la même température à la
source chaude dans les émetteurs thermiques qu'avec l'air Tc =45 °C
La théorie est une chose et il est
probable que dans la pratique et dans un premier temps on ne pourra guère avoir
des COP supérieurs à 4 avec l'air et 7 avec l'eau (coefficient de réalisation
proche de 0,75)
Nota
Probablement guidé par Valéry
Giscard d'Estaing, Jacques Chirac estimait dès 1977 qu'il fallait créer une
gouvernance mondiale de l'environnement et c'est seulement en 2007, à
l’initiative de l’Allemagne, du Danemark et de l’Espagne, que l’Agence
internationale pour les énergies renouvelables (International Agency for Renewable Energy), regroupant environ 75 pays, a été créée
le 26 janvier 2009 à Bonn. Le porte-parole des lutins thermiques estime que
cette agence internationale située aux Emirats arabes unis est trop excentrée
par rapport à l'Europe pour remplir sa mission. Il ignore ce que va décider le
président Macron mais il estime que l’Association européenne (EHPA) des pompes à chaleur située à
Bruxelles est mieux placée pour défendre la chaîne de
valeur de l’industrie
des pompes à
chaleur en Europe et créer un
environnement propice à leur développement. Jacques Attali a estimé
avec clairvoyance que pour défendre ses intérêts l'Europe ne doit compter que
sur elle-même . (Sous-entendu l'intérêt des pays qui
la compose). Investir dans une technologie sociale comme celle des pompes à
chaleur moins gloutonne en énergie finale au moment où l'Allemagne décide
d'abandonner également le charbon et ou selon Jean-Paul Pollin,
la gouvernance de la mondialisation se fragmente, c'est assurément défendre au
bon moment les intérêts européens. Cela d'autant que montrer l'exemple de ce
qu'il faut faire c'est se valoriser.
*la pression est moindre avec les
réacteurs à sel fondus si l’on en croit la formule de Clapeyron P (bar) = (Tc/400)4 valable jusqu’à 350°C
L'absence de concurrence est une
plaie pour celui qui attend et une niche pour celui qui entreprend.
Balendard 16 octobre
2019