Solaire
thermique ou photovoltaïque ?
Est-il préférable d’installer des panneaux solaires thermiques ou
des panneaux photovoltaïques ?
Chaque système possède ses propres avantages et inconvénients. Afin d'y voir
plus clair, voici un petit comparatif des deux technologies.
Le
solaire thermique:
Dans ces panneaux, un
liquide est réchauffé par les rayonnements solaires. Ce liquide (dit "caloriporteur")
transporte alors cette chaleur vers un échangeur où celle-ci est restituée,
le plus souvent dans un chauffe-eau.
Une telle installation
revient à environ 3000 à 3500 EUR, mais en faisant jouer le crédit d’impôt,
on peut arriver à se faire rembourser jusqu'à 50% du prix de
l'installation. Le prix d'une nouvelle télé. La rentabilité
est assurée en 5 à 7 ans, en considérant que les prix du pétrole restent
stables, ce qui est peu probable... |
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Un
panneau noir absorbant le rayonnement solaire, une tuyauterie en cuivre,
métal bon conducteur dans lequel circule le plus souvent de l'eau avec en
couche arrière un isolant tel est pour l'essentiel la constitution d'un
panneau solaire thermique |
Le
solaire photovoltaïque:
Ces
panneaux sont en fait de gros composants électroniques qui transforment
certains rayonnements directement en courant électrique continu. Ce
courant électrique est inutilisable en tant que tel. Il doit être remis
en forme par un dispositif électronique (onduleur) et peut
ensuite, soit être réinjecté sur le réseau, soit être utilisé directement dans
votre maison, soit être stocké dans des batteries (mais uniquement s'il n'y a
pas d'accès au réseau, car les batteries sont très polluantes). Le rendement
est nettement moindre puisqu'il se situe, pour les systèmes grands
publics aux environs des 20%, ce qui permet la production annuelle en
région parisienne, d'environ 15 kWh par an et par m² de panneau. Il
y a aussi avec cette chaîne énergétique le risque supplémentaire de diminuer
encore les performances si l'onduleur est surdimensionné et si les liaisons
électriques sont de trop faible section
La
simulation
ci-dessus est basée sur une étude des services compétents ( Ademe,
centre des impôts, et organismes experts en la matière)
Elle est faite sur Boulogne (92100) supposé représentatif de l’ensoleillement
moyen en France.
Elle met en évidence
1.
Une production annuelle voisine de 1 500 kWh (pour une surface de
panneaux de 120 m²) et coûtera tout de même la bagatelle de 16 000
€.
2.
Un retour sur investissement sur 22
ans qui ne sera respecté qu’à la condition que la simulation soit contractuelle
(l’est-elle vraiment ?) et que la durée de vie du panneau solaire soit
notablement supérieure à 20 ans (cela sera-t-il le
cas ?)
3.
Une surface panneau de 120 m² trop
importante pour Paris intramuros bien à l’étroit mais pouvant se concevoir
pour la province et la grande banlieue
4.
Une production électrique solaire
pour 60 millions d’habitants supposés équipés d’un tel système de (1380 x
60 000 000)/4 = 2 x 10 10 kWh (Foyers fiscaux constitué
de 4 personnes), ce qui représente tout de même environ 5% de la consommation
électrique française (environ 450 TWh) ce qui n’est pas tout à fait
négligeable.
On constate donc un système assez peu intéressant
financièrement dans l’état actuel de la technique pour l’utilisateur. Ce
système présente toutefois un avantage pour l’éclairage. Le rendement des panneaux vont augmenter et (on peut
toujours rêver)le comportement des banques se
modifier. En accordant un PTZ de 13 000 € sur 20 ans une banque
pourrait rendre le système intéressant la rentabilité annuelle de rachat EDF
finançant l’emprunt, le pouvoir d’achat ne serait pas modifié pendant la
période de remboursement et amélioré ensuite selon la durée de vie du panneau
solaire.
Quoiqu’il en soit, le retour sur investissement d’un tel système semble trop élevé et n’a rien à voir avec celui du chauffage dynamique se situant grossièrement entre 10 et 5 ans selon qu’il est privatif (maison) ou collectif (immeuble)
Alors que choisir ?
Clairement, on comprend que l'on essaie de comparer deux choses
radicalement différentes. A
priori, le thermique paraît plus intéressant.
En
plein été et le jour, les panneaux solaires voltaïques produisent bien
évidemment pendant le jour le maximum d'énergie électrique, mais c’est la nuit
que l’on a besoin de s’éclairer. Heureusement l’électricité produite par
le panneau peut être injecté sur le réseau et être toujours utilisée. Qu’il
s’agisse de panneaux voltaïques ou thermiques il faut disposer d’un budget
conséquent. Il semble préférable d’installer d'abord des panneaux solaire
thermique pour son eau sanitaire particulièrement dans le sud de la France plus
ensoleillé. Si le budget est limité, prévoir le thermique en premier lieu, le
surplus du budget peut toujours être utilisé à compléter des petits investissements en
vue de réduire les consommations: Ampoules économiques ou à
LED, blocs de prises à interrupteur pour ne pas laisser d'appareil en
veille, achat d'électroménager performant,