Les
lutins thermiques et le rapport Attali.
Les lutins
thermiques ont pris connaissance des propositions du rapport de Jacques Attali
à propos des opportunités du développement durable. Ils sont d’accord sur
l’objectif fixé par cette commission de promouvoir une politique énergétique
moins dépendante et plus durable. Bien que favorable au nucléaire et d’accord
avec la résolution 85, ils ont été impressionné par les douloureux événements
japonais et ils pensent que la production d’électricité en France est trop
centralisée sur le nucléaire. Il pourrait être selon eux utile pour notre pays
de diversifier la production d’énergie l’électrique « propre et renouvelable »
avec l’éolien*, le voltaïque, la filière hydrogène et les piles à combustible.
Ils sont déçus du manque d'intérêt manifesté par la commission concernent la
production d’une énergie thermique bon marché favorisant un bon climat social.
Ils ont particulièrement évoqué le solaire thermique, les pompes à chaleur
aérothermiques, géothermiques et surtout aquathermiques**
aux rendements excellents. Ils m’ont expliqué que ces générateurs thermiques,
parfaitement adaptés au chauffage des habitations neuves ou anciennes sont
pourtant majeures et en phase finale de développement. Ils m'ont expliqué que 1
kWh électrique peut produire 1kWh thermique avec un radiateur électrique à
effet Joule, pas plus, alors qu'une pompe à chaleur aquathermique
bien conçue peut développer 5 voire 6 kWh thermique gratuit pour 1 kWh
électrique payant. Ils ne rejettent pas la résolution concernant le captage et
le stockage du CO2. Ayant
trop attendu il est selon eux maintenant trop tard pour l’éviter mais ils ne
comprennent pas pourquoi ce rapport ne fait pas mention de l’effort
indispensable qu’il est nécessaire de faire pour promouvoir et faciliter la
mise en place de technologies capables de produire une énergie thermique bon
marché ne générant pas de CO2. Ils pensent avec force qu’il est
préférable pour notre porte-monnaie de supprimer les causes de la pollution et
ils regrettent que l'on soit dans l’obligation d’investir dans la mise en œuvre
de techniques de dépollution coûteuse alors qu’il existe maintenant des
technologies capable de produire une énergie thermique bon marché. Ils ont
aussi insisté sur le fait que des techniques de production d'énergie thermique
n’utilisant pas la combustion de produits fossiles comme le charbon le fioul ou
le charbon, condamné à juste titre par les défenseurs de l’effet de
serre, existent pourtant et ils sont déçus de l’absence de réflexion à ce sujet
concernant l'énergie thermique. Ils estiment
qu’il manque une 301ème décision dans le rapport Attali. Cette 301ème décision était pourtant nécessaire pour que
la France fasse la part des choses entre le monde de la finance et celui de la
défense de notre environnement. Cette 301ème décision si elle avait été prise en son
temps aurait sans doute été celle permettant à la France de faire partie de
ceux qui établissent les règles plutôt que d’être de ceux qui font le choix de
les adopter. L’arrivée sur le territoire français de nos amis américains pour
expérimenter de nouvelles technologies de fracturation pour l’exploitation des
gisements d’hydrocarbures « non conventionnels » sur notre territoire
inquiète à juste titre les Lutins qui en leur for intérieur pensent «go
home ». Mais il n’est pas trop
tard* pour que la France, à la charnière entre deux choix de société, choisisse
le bon modèle. Il est essentiel que notre pays situe l’énergie thermique source de conflit à la
place qui lui revient. En confiant des sujets de réflexion à des commissions
d’experts, les hommes politiques espèrent en retour un rapport leur donnant une
vision à long terme des actions qu’ils vont devoir prendre. Lorsque ces
rapports sont sujets à ces vides redoutables comme celui du rapport Attali, on
voit ce qu’il en résulte : Les malentendus de la RT 2012, des chaînes
énergétiques coûteuses, des coefficients de déperdition thermique inadaptés (Voir le « bon et le
« mauvais » coefficient),
des réglementations thermiques en contradiction les unes avec les autres. Pour
exemple cette réglementation thermique qui privilégie maintenant en France et à
juste titre l’audit énergétique collectif obligatoire pour les copropriétés et
dans le même temps cette autre réglementation thermique qui contre toute
logique et un manque de sens pratique souhaite imposer le comptage privatif de
l’énergie thermique distribuée dans les appartements !.
Curieuse politique que celle qui consiste à favoriser l’arrivée d’une énergie
thermique bon marché rendant ce comptage inutile et dans le même temps
l’imposer.
* Le projet important
d’éoliennes offshore françaises ne suffira pas à combler notre retard dans la
production des ENR.
** Ce mot n’est pas encore au
dictionnaire........ Dommage
Les techniques de
chauffage thermodynamique étant nettement moins dépendantes quantitativement de
l'électricité que l'effet Joule, il nous va falloir reconsidérer la façon dont
nous produisons actuellement l’énergie thermique en France. Cela va devenir indispensable par
le fait que le monde s'inquiète du pouvoir d'achat et du réchauffement climatique.
Ce qui doit nous guider dans nos actions futures est clair : Améliorer le
climat social du fait des retours économiques de ces solutions et améliorer le
climat planétaire en participant à l’atténuation du réchauffement climatique.