Un exemple prestigieux :

Les turbines réversibles de Linthal en SUISSE

 Extrêmement important en ce qui concerne la stabilité du réseau électrique Suisse le complexe électro hydraulique de Linthal mis en route dans les années 2015 est un des plus puissant au monde. Ceci compte tenu de ses possibilités de fournir à la demande et en cas de besoin sur le réseau suisse une puissance électrique proche de 1000 mégawatt comparable à celle du complexe énergétique français de Grandmaison.

 

Pour cela, les deux lacs du site montagneux de Linthal, le plus gros de 100 millions de m3 à l'étage inférieur et celui situé à l'étage supérieur, le plus petit de 33 millions de m3 localisé à 2450 m et 1000 m au-dessus du premier sont essentiels.

L'ensemble du complexe permet ainsi de disposer à la demande d'une puissance électrique totale de 1000 MW comparable à celle d'une centrale nucléaire.

 

 

Le débit circulant dans chacune des 4 turbines Pelton montées sur la liaison hydraulique reliant ces deux lacs est de l'ordre 40 m3/s maximum dans chaque sens. Ceci avec une pression à hauteur du lac inférieur voisine de 100 bar compte tenu de la hauteur de chute de 1000 m et une puissance hydraulique disponible par turbine proche de 250 MW. Ceci aussi en absorbant une puissance comparable lorsque le besoin du réseau étant faible le circuit réversible renvoi sensiblement le même débit d'eau dans le lac supérieur.

L'énergie hydraulique potentielle convertie en électricité dans le premier mode de marche pouvant en quelque sorte être reconstituée en énergie hydraulique grâce à l'électricité.

 

La photo ci-dessus représente la turbine Pelton de rechange qui assure la double fonction de réception et d'émission d'énergie. Une grosse vanne d'isolement est prévue entre le réservoir supérieur et ces turbines. Ceci probablement pour faciliter le démontage de cette turbine réversible en cas d'incident sur cette dernière.

 

La photo ci-contre représente seulement la partie supérieure du hall principal. Les 4 turbines de 250 MW sont logées, comme l’indique la figure ci-dessus, dans la partie inférieure. Cette dernière ayant une hauteur sensiblement équivalente à celle de la photo ci-contre………………………………………………

Cette photo donne l’échelle des volumes de roche qu’il a fallu évacuer par le grand tunnel de 3 km de long qui relie la partie supérieure du complexe au bas de la vallée (voir ci-dessous)

 

Une benne pouvant supporter une charge de 200 tonnes avec son équivalent en contrepoids emprunte le grand tunnel de 3 km de long qui mène aux lacs supérieurs. Le trajet se fait sur une pente constante de 22 %. Le trajet à la montée comme celui de la descente se fait en environ 10 minutes. Un téléphérique extérieur est aussi prévu.

 

Les turbines hydroélectriques conventionnelles

 

Les 3 figures ci-dessous montrent quelles sont les types de turbines utilisées dans les usines de production d'électricité implantées sur nos rivières selon la hauteur de la chute d'eau. Ceci en allant des chutes d’eau importantes vers les plus faibles. La hauteur de chute, image de la pression, conditionne en effet la vitesse v de l'eau agissant sur les pales des turbines. La vitesse avec laquelle l'eau entre en contact avec les pales des turbines peut être déterminée à partir de la formule  V = (2gh)1/2    

La vitesse  V étant exprimée en m/s avec
g l’accélération de la pesanteur égal à 9,81 m/s²  et
h la hauteur de la chute d'eau en mètres.

A titre d’exemple la vitesse de l’eau lorsqu’elle arrive sur les palles d’un turbine Pelton ayant une hauteur de chute de 1000 mètres sera

(1000/10)1/2 = 10 soit dix fois plus importante que la vitesse de l’eau arrivant sur les pales d’une turbine Francis ayant une hauteur de chute de 10m.

Quant à la vitesse de l’eau dans les pales d’une turbine Kaplan telle que celles équipant l’usine marémotrice à l’embouchure de la rivière Rance elle est encore plus basse vu les hauteurs de chute qui ne dépassent guère 10 m lors des grandes marées.

Voir ci-dessous quelques informations à ce sujet rapportées d’une visite de l’AIFCK à la centrale hydroélectrique des Claux à Pelvoux.

Voir aussi les 2 dernières pages du fichier traitant des différentes formes d’énergie pour comprendre comment les différents paramètres sont liés les uns les autres

  

Exemple ;  Barrage de Tignes sur l’Isère


Exemple :  Barrage de basse chute sur le Rhin

Exemple  Barrage basse chute à l’embouchure de la Rance