L’offre et la demande
Le domaine de
l’énergie est selon les lutins thermiques très dépendant de l’offre et de la
demande. Cette dépendance s’exerce selon eux de deux façons différentes qui peuvent
avoir de graves conséquences pour le consommateur. Tout d’abord dans le cadre
du réseau électrique qui devient dangereusement instable dès lors que le besoin
se rapproche des capacités de production. A ce sujet, l’opinion encore assez
répandue selon laquelle il n’est pas possible de stocker l’énergie électrique
en grosse quantité est devenu fausse depuis l’apparition des Station de
Transfert d'Energie par Pompage (STEP). La capacité d’une STEP comme celle de Grandmaison implantée sur un petit affluent de
l'Isère le torrent Eau d'Olle de remonter un volume d’eau voisin de 100
millions de m3 sur une dénivellation de 1000 mètres permet de
convertir l’énergie mécanique potentielle correspondante de 1015
Joules (environ 0,278 GWh) en énergie électrique à la demande et avec un
rendement correct. Cette énergie correspond à titre de comparaison à la
consommation électrique annuelle d’une ville de 100 000 habitants. Bien
que le métro de Paris consomme annuellement une quantité d’énergie électrique
sensiblement 3 fois supérieure, la puissance disponible en pointe de 1800
MW à partir d’une STEP comme celle de
Grandmaison est nettement supérieure à celle nécessaire pour le métro parisien
aux heures de pointe (260 MW). L'énergie potentielle importante que recèlent
les grands barrages hydroélectriques à retenue permet donc de disposer en peu
de temps d’une énergie cinétique qui est convertie instantanément en courant
électrique par des turbines. Cette capacité de répondre rapidement à une pointe
de consommation constitue un facteur non négligeable de stabilisation du réseau
électrique européen et devrait permettre de satisfaire les problèmes posés sur
notre territoire par l'offre et la demande en électricité malgré la production
aléatoire des éoliennes. Cette dépendance s’exerce aussi sur les prix. La
crise fait baisser la consommation et l’offre devenant supérieur à la demande,
les prix baissent.
L’OPEP réduit sa production pour que
la demande excède l’offre et que les prix remontent. La demande a été telle sur
le plan mondial en raison de pays à forte croissance de plus en plus demandeurs
tels que la Chine et l'Inde qu'un décalage de quelques % entre la demande et
l'offre aggravé par un marché monétaire instable a suffi à provoquer la
spéculation et une envolée momentanée des prix début 2008. Les centrales à
accumulation (barrages à lac) ainsi que les STEP permettent ainsi à la
production de suivre une variation assez brutale de la demande. Au-delà de ces
calculs il y a une certitude, le pétrole devenant plus rare et plus difficile à
extraire, va devenir petit à petit de plus en plus cher.
Diminuer la demande sans se
priver
Il faut aussi
satisfaire la demande en énergie thermique à l’échelle plus réduite d’un
immeuble. Le principal défaut des chaufferies anciennes est leur
surdimensionnement avec les inconvénients suivants qui en résultent:
1. Une chaufferie surdimensionnée est plus chère et moins facile à
mettre en place
2. Une chaufferie surdimensionnée a un moins bon rendement
3. Une chaufferie surdimensionnée donne une mauvaise image du
besoin
Selon les Lutins, le premier inconvénient
est moins grave que les deux autres pour la raison que la chaufferie ne
se paye qu'une fois, la mise en place également alors que le surcout qui
résulte en achat de combustible du moins bon rendement est de tous les ans et a
pour conséquence d'alourdir inutilement année après années la
douloureuse. Mais le troisième inconvénient est de l’avis des Lutins
assurément le plus sournois. Il a fait beaucoup de tort à l'origine du
chauffage thermodynamique dans les années 70. L'idée du "Qui peut le plus peut le moins" est certainement la pire
idée qui soit et a eu de grave conséquences sur le devenir du chauffage
thermodynamique et de son valet : la pompe à chaleur. Les avantages de l’inverter minimisent il est
vrai ce dernier inconvénient mais pourquoi ne pas profiterait-on pas des
avantages d’un dimensionnement adapté au besoin avec une réserve de puissance
raisonnable ?
Il y a au moins 3 méthodes pour évaluer l’importance du surdimensionnement et savoir quelle est la puissance réellement utilisée sur une vieille chaufferie au fioul : Celle résultant de la consommation annuelle de fioul lorsque l'on connait les DJU, Appelons la méthode 1. Celles permettant de la définir par la mesure:
- la méthode 2 - la
plus simple mais probablement la moins sûre pour la raison qu’elle
suppose exacte la puissance réellement délivrée par les brûleurs. Elle ne
nécessitant pas de matériel particulier si ce n'est une montre pour chronométrer
le facteur de marche de la chaudière qui fonctionne sur ces vieilles
chaufferies en tout ou rien et un thermomètre pour évaluer la différence de
température entre l'extérieur et l'intérieur de l’habitation.
- la méthode 3 basée sur l'hydraulique
qui nécessite de connaitre la courbe débit/pression de la pompe centrifuge
alimentant le circuit chauffage ainsi que deux thermomètres contact 20/100°C à
collier à fixer en chaufferie sur les tuyauteries de départ et de retour
radiateur ou mieux un thermomètre différentiel à contact. Lorsque deux de ces
méthodes donnent sensiblement le même résultat le juge de paix pourrait
bien être d'effectuer la troisième.