Engager un grand chantier thermique
au niveau du
bâtiment
Le MEDAD** avait envisagé un grand chantier
thermique au niveau du bâtiment. Les 5 premières années d'un
quinquennat électoral sont bien courtes vu l'ampleur du travail à accomplir. Il
faut véritablement espérer que ce projet ambitieux arrive à son
terme. Pour la simple raison que ce projet a un lien étroit avec notre
environnement et l’air vicié de nos villes. Les lutins thermiques n'ont qu’un
souhait concernant ce projet, c’est que l’état ne se contente pas de montrer
l’exemple avec quelques réalisations dans le domaine public sur des bâtiments
neufs. Il est nécessaire que
les services publics œuvrent véritablement pour aider le citoyen ‘’ayant son
bac’’ à comprendre ce qu’il faut faire, (ou ne pas faire) en termes simples et
compréhensibles. Il est possible maintenant de réduire voire pratiquement de
supprimer l’achat de fioul et même de gaz pour se chauffer. Pourquoi s’en
priver. On estime à juste titre que la combustion des combustibles fossiles
tels que le gaz et le pétrole utilisés pour le chauffage est pratiquement
autant responsable de la pollution de l’air dans nos villes que la voiture. A
défaut d'aligner le prix du gaz sur l'Allemagne où il est deux fois plus cher
qu’en France continuons à aligner le prix du gaz sur celui du pétrole et nul
doute que les pompes à chaleur (PAC) vont faire leur apparition en France comme
elles ne vont pas tarder à le faire en Allemagne, en Suisse et au Canada. Les
grandes villes françaises ont la chance d’être traversées par des rivières ou
des fleuves. Cette proximité de la rivière et des habitations est favorable à
l’installation de PAC aquathermique sur nappe phréatique.
En raison de la température de l’ordre de 10 à 15°C régnant dans ces
nappes phréatiques dites libres ces PAC ont un rendement excellent. Elles
peuvent restituer une énergie thermique gratuite et renouvelable importante par
rapport aux kWh électrique consommés. Elles peuvent aussi en terme de puissance
THERMIQUE ‘’sortir’’ des niveaux allant de 20 à 500 kW couvrant les besoins en
chauffage allant d’un petit logement à un gros immeuble. Pourquoi nous en
priver. De plus au lieu
de rejeter de l’eau chaude en accélérant la prolifération microbienne comme le
fait les centrales nucléaires ancien design elles rejettent de l’eau froide. On
sait que lorsque le fleuve
est à l'étiage EDF est parfois contraint d'arrêter les centrales
nucléaires. La raison en est que la chaleur favorise les
réactions chimiques ET l’activité biologique microbienne et bactériologique,
activités consommatrices d’oxygène qui peuvent conduire à la pollution des
eaux.
Une eau douce sans oxygène devient très vite une eau
polluée.
Les débits d’eau pompés dans la nappe ne sont pas importants en
regard des puissances thermiques fournies (environ 2 l/mn par kW thermique
restitué). Même lorsque la rivière est à l'étiage son débit naturel est
suffisant pour alimenter en énergie thermique les villes qui la traversent. De
plus, lorsqu'elle est rejetée après utilisation cette eau un peu plus froide et
moins calcaire que l’eau du robinet peut servir à arroser gratuitement son
jardin. Quand on sait que le prix d’achat du fioul est plus élevé que le
remboursement du prêt servant à financer la pompe à chaleur et ses frais
d’exploitation (sur environ 8 ans) Cela devrait faire réfléchir. Il est temps
d'agir !
Einstein
devait penser à la France lorsqu'il a écrit :
<
Il est plus facile de briser un atome qu'un préjugé >
* Bureau de recherche
géologique et minière
** Ministère de l'écologie du
développement et de l'aménagement durable