Les hydroliennes fluviales
Elles utilisent l'énergie cinétique de l'eau. Environ cent fois moins puissantes que
les hydroliennes marines, les hydrolienne fluviales harvest à flux transverse sont capables de fournir des puissances
comprises entre 10 et 100 kW. Elles auraient
selon le constructeur un impact limité sur l’environnement. Leur
dimension est fonction de la hauteur d’eau disponible sur le lieu
d’implantation et de la vitesse du courant à cet endroit. Ce type d’hydrolienne
a fait l’objet de 11 thèses et de 9 brevets et a donné naissance à la petite
société HydroQuest comprenant 10 salariés et ayant comme Président directeur
général Jean-François Simon.
L’hydrolienne fluviale à un étage Hydroquest est composé de 2 turbines disposées
verticalement.
Elle est sensiblement 3 fois plus large
que haute (par exemple 6 m de large pour 2 m de hauteur)
Montée sur une barge flottante sa puissance oscille entre 40 et 80 kW soit une
puissance nettement plus faible que celle de l’hydrolienne marine tirant profit
des courants marins qui peut atteindre 1000 à 2000 kW
Immergé dans le fleuve elles produiront de
l'électricité grâce à deux colonnes de turbines à axe de rotation vertical qui
tournent à une vitesse de 20 à 40 tours/minute. Elles ne dispose
pas d'hélices contrairement aux hydroliennes marines . Elle fournissent une
puissance voisine de 40 kW tellement modeste par rapport aux besoins et aux
capacités de restitution thermique de la rivières qu’il est légitime de s’interroger
sur leur avenir. Ceci d’autant qu’il est nécessaire de
les implanter dans les rétrécissements de la rivière là où le courant est le
plus important ce qui nuit à la sécurité de la navigation fluviale. Facteur
aggravé par le fait que cela est souvent dans un tournant de la rivière là où
la navigation à vue est la plus difficile.
Une 1ère machine a été testée en France sur
la Loire près d’Orléans. Ce test grandeur
nature effectué en 2016 a permis d'optimiser les performances du produit. Le
constructeur reconnait "des contraintes d'intégration
dans le milieu" malgré cela le projet le projet d'un montant global*
de 2,46 millions d'euros a été soutenu par EDF ainsi que par la ville
d'Orléans. Suite à ces essais satisfaisant cette entreprise va fournir à la
compagnie nationale du Rhône (CNR) 39 machines qui vont être implantées sur le
Rhône côté français à proximité de la frontière Suisse. Plutôt que de donner
une suite au quelque 300 à 500 machines qui devrait suivre annuellement après
2020 dans le cadre d’un développement à l'international on ferait mieux pour
satisfaire nos besoins de s’interroger sur les capacités thermiques de la rivière.
* Les Lutins
nautiques ne désapprouvent pas totalement le projet estimant qu’innover sur la
façon dont nous produisons l’électricité va dans le bon sens. Ils font
remarquer qu’un fleuve puissant comme le Rhône est certainement mieux adapté
pour ce genre de projet que la Loire à vocation plutôt touristique.
Ils attirent l’attention des pouvoirs publics sur le
fait qu’il faudra être vigilant en ce qui concerne la sécurité du tourisme
nautique. Ceci en prohibant toute hydroliennes fluviales à axe horizontal
souhaitant tirer profit de l’énergie rotative du rappel et également en
continuant à être vigilant en ne renouvelant pas les concessions accordées
pour les microcentrales |
Le rappel |
Innover et trouver des alternatives au nucléaire pour produire
l’électricité est une bonne chose mais les Lutins thermiques quant à eux attirent
l’attention du lecteur sur le fait que marines ou fluviales, il serait temps pour assurer nos besoins en énergie de
concentrer nos efforts non pas sur la façon dont nous produisons l’électricité
mais sur la façon dont nous la consommons. Et ceci particulièrement pour le
chauffage de l’habitat