Le moteur thermique
Pour aller du bon côté, le Lutin thermique que je suis estime qu’il ne
faut pas seulement expliquer ce qu'il faut faire mais aussi ce qu’il ne faut
pas faire. Ceci implique de parler de l’origine de la thermodynamique qui a
fait ses premiers pas en France en 1850 avec Sadi Carnot physicien français
considéré par le Larousse comme le créateur de la thermodynamique avec
son premier principe. On ne peut pas en effet évoquer la thermodynamique et
la compression des gaz sans parler de l’équation des gaz parfaits : |
|
Ce sont de vieux souvenirs d'école mais il me revient à l'esprit le
diagramme pression-volume de notre physicien qui montre le cycle de fonctionnement
d'un moteur thermique circonscrit entre des courbes de détente et de
compression adiabatique et isotherme. Il y aura bien temporairement
la conversion de la matière plastique de nos emballages en combustible pour
alimenter le moteur diesel de nos voitures mais cette chaîne énergétique est
heureusement en passe de disparition pour ce qui concerne le transport
automobile. Ceci en partie grâce à Jeremy Rifkin lorsqu’il expliquait dès
2008 dans son livre « La 3ème révolution industrielle »
à propos du moteur thermique que « Le moteur à combustion interne
n’est qu’une machine conçue pour transformer le pétrole en énergie et en
mobilité ». Ceci dit il résume en quelques mots un état de
fait : on peut faire mieux. Heureusement, homo sapiens est en passe de
faire mieux pour l’automobile avec l’électricité. Il lui reste à franchir le
pas pour l’habitat. |
Cycle de Carnot |
L'énergie mécanique (travail Wm)
délivrée par le moteur thermique est égale à la quantité d'énergie
thermique délivrée par la combustion (Q1) lors de la détente
isothermique minorée de l'énergie perdue dans l'environnement en le
réchauffant (Q2)
lors de la compression isotherme. Il faut savoir que dans des conditions optimales de fonctionnement, un
moteur thermique comme celui d'une voiture automobile à essence offre
aujourd'hui un rendement maximal voisin de 36 %. Cela revient à dire que les
64 % restant (Q2) ne sont pas converti en énergie mécanique
mais de l'énergie thermique dissipée en pure perte dans l'environnement en le
réchauffant. Les performances théoriques de cette chaîne énergétique peuvent être
calculées à partir des températures en degrés Kelvin des sources froides T2
et chaude T1 Le rendement R du moteur thermique à combustion
interne de la voiture à essence ainsi que celui des turbines à gaz des
réacteurs nucléaires français actuels est proche de : R = ( T1 - T2) / T1 ceci avec T1 = 640K
et T2 = 340K soit un rendement R
voisin de 50% = (640 - 340)/640 = 47% Les USA ont déjà tenté de mettre au point des surgénérateurs nucléaires à
sel fondu et à neutrons rapides (Molten-salt
Reactot Experiment),
une chaîne énergétique de production de l'électricité qui aurait, vu la
température T1 plus
élevée et proche de 1000K un meilleur rendement R = (1000 -
340)/1000 = 66% Moins contraignante en ce qui concerne la radioactivité que les réacteurs
actuels, elle soulève vu les températures très élevées à la source chaude
(1000 - 273 = 727°C) des problèmes métallurgiques difficilement surmontables. Quoiqu’il en soit, c’est tout de même en ce qui concerne la voiture
actuelle et les turbines à gaz des réacteurs actuels 50% voire plus qui est
perdu en énergie thermique en réchauffant l’environnement. Avec le temps
qui passe notre problème est comparable en ce qui concerne notre maison.
Ceci alors qu’avec le chauffage thermodynamique de l’habitat, on pourrait
pour un temps le
refroidir au lieu de le réchauffer (page 20) Ces problèmes métallurgiques seront probablement aussi très difficiles à
résoudre avec la fusion nucléaire qui passe
par des températures encore plus élevées comparables à celles qui existent
sur le soleil. Ceci dit iI semble heureusement envisageable de confiner la
chaleur émise par effet magnétique. Cela permet d'espérer que la France passe
à la pointe de la recherche grâce à Cadarache
avec une chaîne énergétique sans déchets radioactifs. Mais ceci de l’avis de
source autorisées pas avant 2050 concernant la mise en pratique. Dans
l'intérim et le temps que les choses prennent place notre intérêt pour
rétablir le climat est de considérer la première facette de l'hydrogène |