Panneaux solaires voltaïques
Il est possible d’évalue dans un premier
temps l’énergie électrique E produite annuellement en kWh par
ses panneaux sans faire appel aux structures Reconnues Garantes de
l’Environnement (RGE).
Ceci à partir de la formule suivante :
E = S x r x H x Cp
Avec :
S surface du
panneau solaire en m²
r
rendement du
panneau voltaïque * (environ 14% avec les technologies actuelles)
H ensoleillement optimum sur la surface inclinée en
kWh/m²/an selon la région
(voir carte ci-dessous pour l’hexagone et la Corse)
Cp coefficient de perte (compris entre 0,9 et …très faible) une valeur
fréquente étant 0,75. Dans ce coefficient est inclus :
-
les
pertes dans l’onduleur (environ 12%),
-
la
diminution de performance due à l’orientation
et à l’inclinaison du panneau (0 à 55%). Ceci par rapport à l’orientation
idéale vers le sud avec 30° d’inclinaison,
-
l’influence de la température du panneau** sur ses performances (température optimum
25°C)
Source
Ademe
Accès : à la carte SUN à la carte ECODEM
Exemple
Energie électrique produite
annuellement par un panneau voltaïque de 20 m² avec r = 14% installé en région parisienne avec
H = 1250
kWh/m²/an et un coefficient de perte de 0,75
E = 20 x 0,14 x 1250 x 0,75 = 2 625 kWh (131 kWh/m2)
Une autre
façon de raisonner est en train de prendre place qui estime que selon l’ensoleillement
du lieu où se situe le panneau dans le monde l’installation voltaïque individuelle de 1 kWc peut produire
entre 900 et 1400 kWh/an.
À l'échelle d'une
collectivité la quantité d'énergie développée sur une année par des
panneaux voltaïques développant une puissance crête de 1 000 kW est comprise entre 900 000 et 1 400 000
MWh selon son emplacement et suffit au besoin de 1000 individus.
Avec sa population voisine de 1 million d'habitant la
ville de Marseille pourrait avantageusement tirer profit de son généreux
ensoleillement.
Production française
La France est en retard par rapport aux autres
pays européens en ce qui concerne le voltaïque. Elle produit paradoxalement
environ deux fois plus d'électricité dite verte avec l'éolien qu'avec le
voltaïque alors que ce devrait être l'inverse. La création d’une filiale
« SNCF renouvelables » qui ambitionne de produire dès 2030 autant
d’électricité qu’un réacteur nucléaire grâce à un investissement d’un milliard
d’€ dans le voltaïque pourrait toutefois commencer à remettre la France sur des
rails. Ceci pour notre plus grand bien vu que le prix de mise en œuvre d’un
réacteur nucléaire de puissance comparable est sensiblement 8 fois plus
important et son temps de fabrication environ trois fois plus long (25 ans)
On a du mal à comprendre quels sont
quantitativement les objectifs visés lorsque faisant suite au 1er
vote du triptyque renouvelable-nucléaire-synthèse prévu le pendant le
premier semestre 2023 notre président et la presse raisonne en puissance en
fixant comme objectif de dépasser les 100 GW en ce qui concerne le voltaïque
(plus 40 GW pour l'éolien en mer) en 2050. On sait qu’un GW c'est un million de
kW mais s'agit-il de GWc. (gigawatt
crête)? Ces incertitudes vont heureusement être levées depuis l’arrivée en France
du couple Barnier Macron en ce qui concerne le mode de production de l’énergie
électrique avec un constat : ce sera probablement la cohabitation plutôt que
la collaboration entre les deux hommes. Avec l’arrivée du nouveau premier
ministre on peut heureusement espérer, vu le potentiel et les avantages qu'offre
le voltaïque, que le projet de construction de 11 centrales nucléaires de 1000
mégawatt sera drastiquement revu à la baisse.
Production à
l’international
Aux Indes, les centrales électriques d’énergie
renouvelable côté
solaire voltaïque sont, avec un accroissement annuel actuel proche de
20% construites à un rythme
effréné. Côté vent la progression est peut-être moindre mais selon
les chiffres du gouvernement indien serait passée, au cours de
la dernière décennie de 76 GW à 203 GW
Outre le fait que la sécurité routière
serait améliorée lorsqu'il pleut l'Académie universitaire chinoise estime
que si toutes les autoroutes du monde étaient équipées de toits
photovoltaïques, la production mondiale annuelle électrique pourrait atteindre
17 580 TWh (terrawattheures), soit, vu que nous
sommes sensiblement 7 milliards d'individus sur terre et qu'un TWh
équivaut à 109 kWh une quantité annuelle d'énergie pour
chacun d'entre nous sensiblement égale à 2500 kWh ((17 500 x 1 000 000
000) / 7 000 000 000) correspondant sensiblement à ce qui pourrait être le nouveau besoin de
l'habitat si nous vivions dans un monde moins énergivore (voir la
page 41)
Courant continu – courant alternatif
Il faut en premier
comprendre que les panneaux solaires voltaïques délivrent du courant continu alors
que les réseaux électriques actuels sont des réseaux qui délivrent du courant
alternatif (à la fréquence de 60 Hz aux USA et de 50 Hz en Europe). Un organe
important, l’onduleur, assure la transformation continu > alternatif de
telle sorte que l’énergie délivrée par le panneau puisse alimenter le réseau.
Ceci également de telle sorte que l’électricité produite par les panneaux
voltaïques puisse être autoconsommée sur place par le propriétaire des panneaux
la plupart des « moteurs » électriques existant sur le marché étant
des moteurs à courant alternatif. Concernant les coûts, l’évolution vers le
haut du prix de revient de l’électricité d’origine nucléaire comparativement à
celui de l’électricité solaire qui évolue régulièrement à la baisse, va faire
que dans un avenir relativement proche les constructeurs vont s’orienter vers
la génération voltaïque de l’électricité. Il n’est même pas impossible qu’à
plus long terme la France s’implique dans la création de composants utilisant
directement le courant continu délivré par les panneaux. Ceci par exemple de
telle sorte que le compresseur des pompes à chaleur soit entraîné par des
moteurs électriques à courant continu à vitesse variable. Ce type de moteur
existe déjà dans l’industrie. Pour exemple la société OILGEAR spécialisée dans les
systèmes électrohydrauliques a subi la concurrence de ce type de moteur dans
les machines sidérurgiques de coupe à la volée.
Source EDF et cours des comptes
Le tarif conventionnel de l’énergie électrique pour les
particuliers est encore calculé en France sur la base du prix de revient de
l’énergie électrique d’origine nucléaire. La complexité de la chaîne
énergétique utilisant le nucléaire pour produire l’électricité fait que le prix
de vente à l’utilisateur français augmente sensiblement de 5% par an en France
alors qu’il est déjà très élevé (15 €/MWh ou 15 cts d’€ kWh). Ceci alors que le prix de revient de l’électricité
solaire diminue régulièrement. Nous avons déjà passé en 2021 la croisée des
chemins ce qui explique. Alors que l’Allemagne vient de réaliser qu’elle en a
fait un peu trop avec l’éolien, la France ferait bien de prendre en compte
qu’elle n’en a pas fait assez avec le voltaïque.
Voir à ce sujet les
dernières pages du fichier sur les méthodes de production
de l’électricité
Il
s’agit cette fois du Monde et non de la France. On remarque ce qui est logique
que l’augmentation mondial de la production électrique solaire et le « temps qui
passe » diminue assez régulièrement le prix de revient du kWh
électrique
Le calcul de la production annuelle des
panneaux voltaïque est parfois basé sur une production à puissance
constante optimum. Ceci en liaison avec une puissance crête qui serait
constante et s'établirait sur une période limitée à 1000 heures. Dans
la pratique la puissance de sortie du panneau solaire est très dépendante de la
saison. Ce
raisonnement un peu abrupt pourrait consister à dire sans autre forme de procès que les installations
individuelles les plus courantes étant de 1,5 à 3 kWc, leur production est
respectivement pour chacune de ces deux surfaces de 1500 et 3000 kWh.
Lorsque l’on tente de définir la
production à partir de la surface des panneaux en évaluant celle-ci en fonction
de leur surface il faut connaître la correspondance entre la puissance crête et
la surface des panneaux. Si la puissance crête définie au contrat est de 3kWc
avec une production annuelle de 3000 kWh et que la surface des panneaux
correspondante est de 20m² leur production annuelle est « tout
simplement » de 3000/20=150 kWh/m².
Les panneaux solaires ne sont pas
toujours rajoutés sur une toiture existante. Ceci dans la mesure où ils peuvent
constituer la toiture elle-même. On parle alors de panneaux solaires intégrés (BIPV
où Building Integrated PhotoVoltaïque) ayant des
performances plus importantes
Immeuble sur l’ile de
Taiwan avec panneaux solaires intégrés
Surface panneaux 4000
m2…émettant.250 kWh au m2
*Le rendement des cellules photovoltaïques à
base de silicium peut varier dans la pratique selon la société SUN du simple au
triple. Les cellules photovoltaïques à base de silicium amorphe fonctionnent
avec un éclairement relativement faible ou diffus, sont un peu moins chères et
ont un rendement faible compris entre 5 à 7%.
Les cellules à base de silicium polycristallin sont d’un aspect
bleu non uniforme, ont un rendement de 14 à 18%.
Enfin, celles à base de silicium monocristallin sont
d’une couleur bleu uniforme et bénéficient du meilleur rendement possible qui
est compris entre 18 à 24%.
On cherche à réduire l’épaisseur de silicium purifiée à 0,1 mm pour baisser les
prix.
**Selon la société SUN,
l’onduleur, qui converti le courant continu délivré par le panneau en courant
alternatif peut contrôler la puissance électrique délivrée pour qu’elle soit
conforme au besoin. Cela sous-entend que si le besoin est inférieur à la
puissance délivrée par le panneau il s’en suit un échauffement du
panneau !
Cette remarque met en évidence l’importance de l’autoconsommation et à terme du
stockage de l’énergie électrique grâce à la « Solar Water Economy »
de l’hydrogène en liaison avec celle de l’enthalpie.