Le Grenelle épargné par la politique de rigueur ?
Les prévisions de doubler
pratiquement les importations de gaz en 2030 par rapport à la consommation
actuelle va entraîner selon
la DGEMP une part insuffisante des énergies
renouvelables dans la consommation énergétique finale. Elle n’était que de
10,3% en 2006 et un accroissement de 3 à 4% à l’échéance 2030 ne sera pas
suffisant pour que la France respecte ses engagements européens de réduire ses émissions de CO2 . Ce constat signifie
que selon la DGEMP, il est nécessaire d'engager des mesures supplémentaires par
rapport à celles déjà en place ou décidées.
La France serait-elle loin d’atteindre ses objectifs
énergétiques ?
Le ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo a assuré que le Grenelle de l’environnement ne contribuera pas au plan d’économies voulu par le président de la République. Il a clairement expliqué que le Grenelle ne fera donc «pas les frais de la rigueur» .
C’est a-t-il dit
« un changement radical» , et il a fait valoir que le développement
durable n’était ni pour les riches, ni pour les snobs.
Il a ajouté, c’est un changement absolu et
majeur de l'économie et du mode de consommation français».
Il a par ailleurs
précisé qu'il étudiait la possibilité d'une modulation des facturations
d'électricité en fonction des consommations en étudiant l'hypothèse que l'on
puisse payer l'électricité en fonction de sa consommation : plus l’on consomme,
plus le kilowatt/heure pourrait être cher.
* La
France a importé 44 milliards de mètres cube de gaz en 2006 et pourrait en
importer 66 milliards en 2020 et 78 milliards en 2030. Les émissions de CO2 qui
découleraient de ce quasi doublement des importations poserait un double
problème : sur l'origine géographique du gaz ainsi importé (avec des contrats
d'approvisionnement appropriés) et sur les infrastructures (terminaux de gaz
naturel liquéfié, gazoducs) qui permettraient de l'acheminer» , note la DGEMP.