Chaque français émet début 2011 et selon l'indice Eco2Climat 4% de plus de gaz à effet de serre qu'en 2009.
Le chauffage au fioul le combustible le plus émetteur de GES après le charbon est un des principaux facteurs de cette augmentation.
Malgré le réchauffement climatique, il fait localement paradoxalement plus froid en France que pendant l'hiver 2009.
Le chauffage des bâtiments existants mal isolés représente une part importante des émissions de gaz nocif pour notre environnement.
Le renouvellement du parc existant par des logements neufs bénéficiant des nouvelles normes thermiques ne se faisant qu'au rythme de 0,5% par an il faudra attendre près de 6 générations (140 ans) avant qu'il ne soit totalement rénové ( 1,005 140 = 2 ). Il y a trois solutions pour réduire ces émissions qui augmentent actuellement de 4% par an* :
- Une solution onéreuse à long retour sur investissement : l'isolation des bâtiments existant
- Se priver : solution qui ne convient à personne
- Produire une énergie thermique moins coûteuse avec le chauffage thermodynamique et les pompes à chaleur : solution rapidement rentable .
* A raison de 4% d'augmentation des émissions GES par an les émissions seront 7 fois ce qu'elles sont actuellement dans seulement 2 générations le parc immobilier étant loin d'être renouvelé par du neuf respectant les nouvelles normes RT2012.
Calcul des émissions de gaz à effet de serre
lors de la combustion du fioul
Ce sont les émissions de
gaz carbonique CO2 qui sont pris comme base pour calculer les
émissions de gaz à effet de serre (GES) lors de la combustion du fioul domestique.
Lors de la combustion, la masse atomique du carbone C égale à 12, conjuguée à la masse atomique de l’oxygène O2 égale à 16, constitue le dioxyde de carbone CO2 communément appelé le gaz carbonique de masse atomique 12+16x2 = 44 .
Un calcul simplifié permet donc de dire en première approximation que la masse de gaz carbonique engendrée par la combustion de 1 tonne de fioul domestique est 44/12 = 3,66 fois plus élevée soit de 3,66 tonnes de gaz carbonique.
Les valeurs mentionnées par l’Ademe sont encore plus élevées, probablement pour la raison que d’autres gaz polluants sont également émis lors de cette combustion dont :
Le dioxyde de soufre 1) (SO2),
Le dangereux monoxyde de carbone 2) (CO) et
Les oxydes d’azote 3) (NOx).
En effet, alors
que la capacité de nuisance en terme de gaz à effet de serre du CO2
est de 1 celle du protoxyde d’azote N2O
serait de 296 soit sensiblement 300 fois plus élevé (elle ne serait « que
de » 21 fois plus élevée pour le méthane CH4 qui constitue pour
l’essentiel le gaz naturel)
1) Le dioxyde de soufre (SO2)
résulte de la combustion du soufre contenu dans le fioul domestique. Il est
soupçonné d’être à l’origine des pluies acides. Les efforts conjugués des
raffineurs, qui réduisent sans cesse la teneur en soufre du fioul domestique,
et des constructeurs, qui améliorent les performances des chaudières, ont
permis de diviser par 7 les rejets de SO2 dans l’atmosphère au cours
de ces 20 dernières années.
2) La production de monoxyde de carbone (CO) résulte d’une combustion imparfaite du mélange air/fioul domestique. Ce gaz présente des risques graves d’intoxication et peut même mettre la vie en danger en atmosphère confinée.
La production de monoxyde
de carbone (CO) résulte d’une combustion imparfaite.
3) Les oxydes d’azote
(NOx) sont considérés comme des gaz polluants. Ils sont produits lors de la
combustion du fioul domestique (ou du gaz) avec une haute température de flamme
(au-delà de 1200° C). Leurs émissions, rigoureusement plafonnées par les normes
en vigueur, ont été réduites de 80% ces dernières années, notamment avec
l’apparition des brûleurs dits «bas NOx ».