Les panneaux solaires thermiques
Un liquide caloporteur composé d’eau et d’antigel circule dans
le(s) panneau(x) solaire(s) disposé(s) en toiture. Il se charge de chaleur,
qu’il transporte ensuite vers le « chauffe-eau solaire », dans la pratique
un ballon d’eau chaude situé à l’intérieur de la maison où de l’immeuble
comprenant un échangeur de température assurant les échanges thermiques entre
le circuit fermé du liquide caloporteur glycolé et l’eau chaude alimentant le
(ou les) logement(s).
|
|
Le synoptique est très comparable à la figure ci-dessus
lorsqu’il s’agit d’un immeuble. Ceci dans la mesure où le ballon du
chauffe-eau solaire est disposé dans la chaufferie de l’immeuble généralement
disposée en sous-sol avec les tuyauteries d’eau glycolé circulant dans les
colonnes verticales aménagées ici où là dans les immeubles. |
Plutôt que de prévoir un serpentin incorporé dans le
chauffe-eau solaire séparant le circuit d’eau chaude glycolée et l’eau chaude
sanitaire, il est possible d’adjoindre un petit échangeur à plaques EP
assurant les échanges thermiques sans risque de mélange physique entre les
deux fluides |
Un liquide caloporteur composé d’eau et d’antigel
circule dans le panneau solaire. Il se charge de chaleur, qu’il transporte
préférentiellement vers un petit échangeur à plaques situé à
l’extérieur du « ballon solaire » plutôt que sous forme de
serpentin à l’intérieur. En hiver ou par temps couvert lorsque l’ensoleillement
n’est pas optimal la puissance délivrée par les panneaux peut être trop
faible pour satisfaire le besoin. Pour
pallier cela le ballon doit être relié à une source d’énergie
d’appoint la plupart du temps chaudière à gaz Une évaluation de la surface des capteurs et des
dimensions du ballon d’eau chaude doit être réalisée avant que vos
équipements soient mis en place sur le toit de votre maison ou le toit de
votre immeuble. Elle est indispensable pour un bon fonctionnement de vos
équipements. Plusieurs critères entrent en compte pour son calcul : - Les quantités d’eau chaude à produire (voir
ci-dessous* ) - La localisation géographique, - La couverture solaire (part de l’énergie
solaire voulue dans le total de l’énergie annuelle consommée pour la production
d’eau chaude sanitaire). - La taille du ballon d’eau
chaude conditionne également la performance globale du système : Si le ballon est trop petit, il ne stockera pas
assez d’eau et il y a risque de surchauffe, s’il est trop gros, le
ballon peut entrainer une consommation inutile d’énergie. Avant de faire votre choix, il est vivement conseillé
de faire faire une évaluation technique du projet par le Centre
scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Pour des informations plus
pointues consultez le site de l’Institut National de l’Energie Solaire
(INES). Concernant le choix du constructeur sélectionnez des
installateurs ayant l’appellation RGE QUALISOL qui sont nécessaires pour
bénéficier d’aides publiques comme le Crédit d’impôt transition énergétique
(CITE), l’Eco Prêt à taux zéro (Eco-PTZ), les Certificats d’Economies
d’Energie (CEE) et les aides des collectivités territoriales. * Quantités d’eau
chaude à produire 1) Cas d’une petite maison occupée par un couple sans
enfant Sachant que le besoin journalier par personne en eau
chaude à 45 °C est de 50 litres le besoin en eau chaude sanitaire à 45 degrés
de cette maison est de 2 x 50 x 10-3 =
0,1 m3. Ceci défini sachant qu’il faut
sensiblement 1 kWh pour élever 1 m3 d’eau de 1 degré la quantité d’énergie
qui devra être délivrée journellement par les panneaux pour assurer le besoin
en eau chaude avec un réseau d’eau froide à la température* de 10° est de 0,1
x (45 - 10 ) = 3,5 kWh soit un besoin annuel pour
l’ECS voisin de 3,5 x 365 = 1275 kWh Si l’on décide que la couverture solaire représente 50%
du besoin c’est sensiblement 0,5 x 1275 = 635 kWh que vont devoir fournir
annuellement les panneaux avec un apport de la partie gaz équivalent. Ceci
avec une consommation moyenne en gaz pour le chauffage bien sûr plus
importante. Un seul m2 de panneau solaire thermique inclinés à 45 et orienté
plein sud et sa production annuelle voisine de 600 kWh/m2 est suffisante pour
assurer le besoin. A raison d’un kWh gaz à 6 cts d’€ le kWh l’économie
annuelle en gaz ne semble pas très importante 635 x 0,06 = 38 € mais il faut
considérer que lorsque la maison est inoccupée la chaleur produite par le
panneau peut être utilisée pour maintenir la maison hors gel en hiver et rien
ne devrait interdire à priori de quadrupler cette surface en la passant à 4
m2 de tel sorte qu’elle fournisse cette fois 2400 kWh dans l’année soit une
puissance moyenne de 0,27 kW . Voir application en région parisienne 2) Prenons l’exemple d’un gros immeuble de 72
lots(appartements) occupés en
moyenne par 3 personnes. Sachant que le besoin journalier par personne en eau
chaude à 45 °C est de 50 litres le besoin en eau chaude sanitaire à 45 degrés
de cet immeuble est de 3 x 72 x 50 x 10-3 =
10,8 m3. Ceci défini sachant qu’il faut
sensiblement 1 kWh pour élever 1 m3 d’eau de 1 degré la quantité d’énergie
qui devra être délivrée journellement par les panneaux pour assurer le besoin
en eau chaude avec un réseau d’eau froide à la température* de 10° est de 15
x (45 - 10 ) = 525 kWh soit un besoin annuel pour
l’ECS de 191 000 kWh Si l’on souhaite que la couverture solaire représente
50% du besoin c’est sensiblement 0,5 x 191 000 = 95 500 kWh que vont devoir
fournir annuellement les panneaux avec un apport de la partie gaz équivalent
de 95 500 kWh. Ceci alors que la consommation en gaz pouvant être attribué à
l’ECS avec la chaufferie gaz seule est sensiblement le double (25% du besoin
global de 800 000 kWh. Pour des panneaux inclinés à 45 et orientés plein sud
on peut compter sur une production annuelle voisine de 600 kWh/m2. Il faudra
donc installer 95 500/600 = 160 m2 de panneaux solaire ce qui semble
envisageable sur la terrasse ABC supérieure de notre immeuble après réfection
de la toiture et pose d’un isolant de 140 mm d’épaisseur. Voir page 437
ainsi que la page 307 du cas pratique.
Soit à raison d’un kWh gaz à 6 cts d’€ le kWh c’est une économie
annuelle en gaz de 6000 € et un amortissement en une dizaine d’années à
raison d’un prix moyen le m2 de panneau solaire qui serait de 300 €
(investissement environ 50 000 €) Reste le dimensionnement du ballon qui pourrait être
égal au besoin journalier et voisin de 11 m3 ou éventuellement le double pour
satisfaire 2 jours de besoin. La décision pouvant être laissée au maître
d’œuvre ainsi que le circuit de l’échangeur à plaques et de la pompe de
circulation du fluide glycolé pour que le fonctionnement soit optimum. Ce dernier devant aussi assurer la liaison avec la
chaufferie la plupart du temps existante (Voir 346
et 425)
*dans la pratique
selon les régions la température de l’eau peut osciller entre 8° et 15°selon
que l’on est en période hivernale Nota : Un fichier donne une idée de la méthode
utilisée pour assurer le dimensionnement
des panneaux. Les calculs tiennent compte de la variation prévisible été
hiver de la température de l’eau froide |