La cohabitation entre les énergies primaires*

En améliorant l’isolation des logements on ne fait pas qu’économiser de l’énergie, on prépare l'habitation à recevoir une chaufferie thermodynamique performante. Ceci en baissant la température requise dans les radiateurs pour assurer notre confort. On peut encore diminuer la température requise dans le circuit de chauffe et améliorer à nouveau les performances en agissant sur le dimensionnement des émetteurs thermiques. Ceci particulièrement avec les radiateurs hydrauliques qui nécessitent des températures plus élevées que les planchers chauffants en raison de leur surface d’échange moins importante. Lorsque l’on souhaite installer un chauffage thermodynamique dans un immeuble équipé de radiateurs hydrauliques on a donc intérêt à augmenter leur surface de chauffe pour améliorer les performances de la génération thermique. On diminue ainsi d’une façon significative et à confort équivalent voire même amélioré le besoin en énergie primaire (gaz, électricité, fioul) Une pompe à chaleur haute température peut aussi être une solution à ce problème mais le circuit hydraulique est plus complexe En complément à ces notions préliminaires on peut encore améliorer l’efficacité de la génération en répartissant mieux la consommation d’énergie primaire entre le gaz et l'électricité :

1. Selon le niveau de température requis à la source chaude et ceci qu’il s’agisse du chauffage ou de la fourniture de l’eau chaude du sanitaire

2. Selon le niveau de température de l'environnement à la source froide en répartissant l’échange thermique avec l’environnement entre l'air et l'eau selon les saisons

Ce sont ces deux dernières améliorations qui sont évoquée ci-après :

* Il s’agit de l’énergie produite en amont à partir des ressources énergétiques disponibles sur terre telles que le charbon, le pétrole, le gaz naturel, l’uranium, le bois, le vent, le soleil, le biogaz, les courants des rivières, les marées, l’énergie hydroélectrique.

Quelques exemples :

Le lecteur intéressé par les circuits hydrauliques permettant de satisfaire ces modes de marche peut se reporter :

A)                   Avec le fioul et le bois (Pellets)

B)                  Avec le gaz et l’électricité

Selon le niveau de température requis à la source chaude les deux énergies primaires sont utilisées alternativement

·      en prélevant l’énergie renouvelable alternativement dans l’air et dans l’eau selon la saison (Voir page 299 du livre La chaleur renouvelable et la rivière »

·      en prélevant l’énergie renouvelable uniquement dans l’air pendant l’été et en mi saison lorsque la température extérieure est supérieure à environ 7°C afin d’éviter les cycles de dégivrage gourmands en énergie

·      en prélevant l’énergie renouvelable uniquement dans l’eau :  

-          circuit simplifié  voir page 403

-          proposition de circuit avec séparation ECS-chauffage  voir pages 415 et 416

 

Cette orientation vers les chaufferies hybrides associant le gaz et l'électricité semble être une porte ouverte vers la généralisation du chauffage thermodynamique pour le chauffage urbain.

Voir à ce sujet l’argumentaire de l’AFPAC de janvier 2013

La chaufferie serait naturellement plus puissante que celle adaptée à une maison individuelle puisque dimensionnée pour un immeuble. A noter que ce système serait aussi plus performant par le fait que l'énergie renouvelable est prélevée plus efficacement dans l'eau que dans l'air permettant d'espérer un fonctionnement en substitution de chaudière et non plus en relèveL'évaporateur de la pompe  à chaleur serait aussi plus discret et totalement silencieux.  A noter également que le pouvoir d’achat de la copropriété s’améliore plus rapidement lorsque l’on décide d’investir à la fois dans la combustion et son complément EnR