Rendre l’aide
inutile ?
Le porte-parole des Lutins thermiques aurait
bien aimé être une petite souris pour écouter ce que Barack Obama a dévoilé à notre
Président lors de son passage à Paris début décembre 2017. Particulièrement
lorsque leur discussion s’est orientée vers le problème mondial de
l'énergie. Ceci d'autant que l'ancien président américain a souvent
expliqué que pour satisfaire les besoins en énergie des moins fortunés d’entre
nous, il faut trouver une solution qui rende l'aide inutile. Lorsque l’on lit
dans la presse en 2022 : "C'est voté : Pompe à chaleur
subventionnée à une seule condition : être propriétaire", on
comprend que son message n’est pas passé. Au moment où les français sont en
passe de vivre plutôt dans un appartement en ville que dans une maison à la
campagne, l'exécutif français ferait bien de considérer que ce n'est pas en
tenant de tels propos que l'on va avancer.
Le bon sens permet de comprendre qu'il est probablement préférable de
rendre l'aide inutile. Ceci particulièrement si l'on rajoute à ces
considérations le fait que l'occupant est soit locataire soit propriétaire. Il
serait temps de mettre au rebut tous ces projets d’aides associées à la
transition énergétique et de ne pas perdre son temps à chercher par quel moyen
elles pourraient être redistribuées au Maître d’ouvrage, celui qui paye en
quelque sorte. En personne responsable, ce dernier souhaite équilibrer son
budget sans se prendre la tête avec l’accumulation de toutes ces aides trop
souvent incompréhensibles et ce n’est assurément pas ces dernières qui vont le
décider en tant que responsable à s’orienter vers les énergies thermiques
renouvelables. Ceci tout simplement parce qu’en raison de leurs trop grandes
diversités elles ne lui permettent pas d’évaluer simplement le Retour Sur
Investissement (RSI) de sa dépense. Il y a urgence à revoir le financement de
l’investissement vu que la plupart du temps c’est le Maître d’ouvrage qui
entraîne la copropriété derrière lui. Il souhaite avoir cette vision en
temps utile, c’est à dire avant passation de sa commande au maitre d'œuvre et
il estime qu’il revient à l’état de simplifier le dispositif fiscal.
Il est peut-être plus difficile de faire simple
que de faire compliqué mais pour atteindre ces objectifs il va falloir
simplifier les choses de telle sorte que le décideur, à savoir "celui qui
paye" ait une vision claire de l’utilité financière de son investissement.
Vu l’égoïsme forcé d’homo sapiens, il faudra
bien à ce sujet mettre en place une fiscalité qui fasse que le réchauffement
climatique de la planète et les graves dérèglements qui en résultent ne soient
pas les seules motivations d’investissement du Maitre d’ouvrage. Il serait
temps en effet de réaliser que ce n’est pas en promettant le remplacement
de leurs systèmes de chauffage par un nouveau "système à 1 €" sans
travailler sur le fond que l’on va régler le problème de la précarité
énergétique des ménages les plus modestes. Il faudra bien pourtant
atteindre cet objectif vu que c'est celui qui va nous permettre dans le même
temps de réduire la consommation des produits fossiles et la génération des gaz
à effet de serre qui en résulte.
N’en déplaise à celui qui a été un moment
porte-parole du gouvernement français et à son livre "Salauds de
pauvres" les politiques de luttes contre la pauvreté ont toutes
échouées jusqu’à présent parce qu’elles sont mauvaises et ne font pas appel à
la remise en cause de nos chaînes énergétiques actuelles. Celles-ci sont en
effet d'un autre âge vu qu'elle ne permettent pas ni de réduire le prix de
l'énergie thermique rendue dans les pièces de vie d'homo sapiens ni de diminuer
les dépenses qu’il doit engager pour alimenter le moteur de sa voiture
En autorisant l'exploitation du gaz de schiste
sur son territoire au détriment de l'environnement l'ancien président américain
a peut-être résolu temporairement un problème social en diminuant le prix des
combustibles fossiles, toujours est-il que dans le même temps il a aggravé la
génération de gaz à effet de serre par le fait que pour ne pas se priver l'on a
tendance à acheter au moins cher.
Pour généraliser un chauffage urbain qui ne soit pas émetteur de gaz à
effet de serre dans une grande métropole comme Paris nous allons avoir besoin
dans un premier temps de la chaufferie hybride combinant la combustion et
l'électricité. L'important est autant de remettre en cause nos chaînes
énergétiques actuelles que de s'interroger sur l'écart important entre le prix
de vente de l'électricité et du gaz. Ceci par le fait qu'en diminuant les
importations de produits fossiles nous allons arrêter de financer la guerre en
et faire des économies pour assurer le financement des infrastructures qui vont
devenir indispensables pour baisser le prix de l'énergie thermique rendue dans
les pièces de vie de nos 10 millions de pauvres.
Cela semble encore possible sans modifier
fondamentalement notre modèle économique. Le plus difficile en raison de
la mise en place du réseau de tuyauteries sera le cas des métropoles
surpeuplées comme l'est notre capitale. , En
échangeant sur l’eau superficielle et profonde pour améliorer les
performances le chauffage thermodynamique devrait pouvoir se suffire à
lui-même dans des métropoles comme Paris et Bordeaux. Peut-être même dans ces
zones à forte urbanisation sans faire appel à la combustion. En écrivant cela
on ressent très fort qu'il va falloir agir avant que le gaz ne commencer à se
raréfier ce qui ne saurait tarder. Il ne faut donc pas traîner vu que nous
n'avons que peu de temps devant nous pour mener cette politique de raison.
L'OCDE prévoit en effet que le point culminant de production mondiale de gaz
pourrait être inférieure à une dizaine d'années (voir
prospective sur l'énergie). Vu la proximité dans le temps de ce
point culminant il y a urgence à ce que l’enseignement s'oriente vers
l'innovation et adapte sa réflexion à l’amélioration des performances de
nos chaînes énergétiques. Ceci afin de résoudre nos problèmes sociaux et
environnementaux. Nous allons devoir, le « nous » étant pris au sens le plus
large nous remettre en cause afin de diminuer intelligemment la douloureuse de
fin de mois des plus démunis d'entre nous. Ceci afin que ceux qui ont froid ne
soit pas contraint de rajouter un chauffage d'appoint du type radiateur électrique
à effet Joule. Ces évolutions devraient en toute logique prendre place vu
qu’elles répondent aussi à un besoin environnemental de plus en plus
urgent. L'utilisateur c’est-à-dire vous et moi, ainsi que les
constructeurs tiennent déjà à disposition les solutions techniques favorisant
l'abandon progressif de la combustion.
Est-il préférable d'équilibrer le prix à la vente des énergies gaz et
électrique ?
Avec un prix de l'électricité à 15 centimes d'€
le kWh une pompe à chaleur à compresseur échangeant sur l'air ayant un COP de 3
le prix du kWh thermique rendu dans les pièces de vie est identique à celui
obtenu avec la combustion du gaz à 5 centimes d'€ le kWh et la motivation
financière de changement pour celui qui se chauffe au gaz est nulle. En revanche
avec un écart de prix aussi important entre l'électricité et le gaz la
motivation de passer au chauffage thermodynamique en échangeant sur l'eau avec
un COP de 5 pour celui qui se chauffe avec des radiateurs électriques peut-être
très importante. Cela est souvent envisageable en perçant des colonnes
verticales dans les parties communes pour alimenter les radiateurs hydrauliques
à eau dans les appartements quitte à déplacer un ou deux tableaux (voir ce qui
a été envisagé dans "l'immeuble de Monsieur tout le monde")
L'égoïsme de l'individu est tel qu'il ne faut
pas espérer la généralisation d'une nouvelle chaine énergétique du genre
"Solar Water Economy" et sa 1ere étape le chauffage
thermodynamique de l'habitat uniquement pour des raisons citoyennes. La
transition ne pourra prendre place que si un juste compromis financier est
trouvé entre l'intérêt de l'État et celui de l'individu. Il ne faut pas
perdre de vue en effet la nécessité :
- de financer le démantèlement des centrales nucléaires, le stockage des
déchets radioactifs et les infrastructures associées à cette nouvelle
génération thermique hybride de l'habitat urbain existant
- d'accorder aux plus démunis des prêts à taux zéro de telle sorte
que les économies réalisées sur l'achat des combustibles avec ces nouvelles
générations thermiques financent le remboursement de l'emprunt dans affecter
son pouvoir d’achat pendant cette période.
Ces deux formes d’actions ne pourront être menées
simultanément que moyennant l'établissement et le respect d'un contrat de
performance. Comme on le voit vaste programme qui pourrait bien être la
seule voie nous permettant de donner une suite pratique aux accords de Paris
sur le climat. Ceci qui plus est en montrant l'exemple de ce qu'il faut
faire aux autres pays du monde. L'afflux de liquidité qui résulterait de
l'équilibrage vers le haut des prix de vente à l'utilisateur de l'électricité
et du gaz suffirait à régler tous les problèmes financier. il
faudra aussi tenir compte du fait que pour solutionner le problème social
il faudra toutefois trouver une solution intermédiaire. Pour généraliser le
chauffage urbain dans une ville comme Paris, il faudra aussi probablement
mettre en place une structure financière prenant en compte a
la fois le domaine PUBLIC et le domaine PRIVÉ. Ceci en s’assurant qu’il est
possible d'assurer le financement des infrastructures publiques avec l’argent
résultant de l'équilibrage du prix des énergies gaz et électrique vendues à
l'utilisateur.
Vivre dans un monde équilibré pourrait signifier
qu'il faut organiser notre finance de telle sorte que l’augmentation du prix de
vente des produits fossiles soit associée à une diminution du coût de
l'électricité pour l’utilisateur. Cette diminution serait d’ailleurs heureusement
facilitée par la compétitivité de l'énergie solaire voltaïque par rapport au
nucléaire. Elle correspond aussi à un besoin social pour diminuer la précarité
énergétique de ceux qui habitent dans des passoires thermiques et se chauffent
avec des radiateurs électriques d'appoint. Ceci en aggravant la pointe de
puissance sur le réseau électrique au plus froid de l’hiver. Il faudra aussi
établir le coût des infrastructures PRIVÉS, le mot privé s'entendant ici pour ce
qui relève du montage financier de la chaufferie hybride ainsi que des
sous-ensembles isolation ventilation domotique et climatisation éventuelle. Le
mot PRIVÉ englobant ici les acteurs de la structure englobant le syndic, le
syndicat des copropriétaires aidés par l’audit thermique. Cela pour
assurer en final la remise d’un dossier en AG pour décision. Une chaîne de
décision bien longue qu’il faudra probablement essayer de raccourcir.
Il faudra aussi que s'établisse un
partenariat entre le PUBLIC et le PRIVÉ afin d’évaluer ce qui devra être pris
en compte par le privé par exemple dans le cas où la commune assurerait
l'alimentation en eau non potable des immeubles pour le plus grand bien de ses
administrés. Quoiqu’il advienne le porte-parole du CSLT est convaincu que
la voie proposée du chauffage thermodynamique de l'habitat permettra à termes
de satisfaire nos besoins thermiques en diminuant le nombre de nos centrales
nucléaires et en réduisant dans le même temps notre consommation d'énergie
fossile. Il
y a urgence à agir avant qu’il ne soit trop tard vu que cette
voie est de toute évidence celle qui va nous sortir DE L'ENFER.