Incitation au changement

Les pages qui suivent ne permettent pas d’évaluer quel sera le retour sur investissement (RSI). Elles permettent par contre de définir quels seront les  économies réalisées annuellement sur l’achat des combustibles pour la copropriété par rapport à une situation antérieure selon que les prix de vente à l’utilisateur de l’énergie électrique et gaz est déséquilibré ou non. A savoir un prix du kWh électrique sensiblement 3 fois plus élevé que celui du gaz où un prix de ces deux fluides équilibrés égal à la moyenne arithmétique entre les deux prix précédents. Le calcul du RSI final suppose que soit chiffré par le maître d’œuvre le montant de l’investissement à savoir le numérateur de la formule évoquée à la page 540.

1  Echange avec l’air COP = 3

Cette nouvelle chaine énergétique avec PAC air eau en relève présente toute garantie de fiabilité et de bon fonctionnement. Elle est maintenant couramment utilisée par quelques sociétés dont Daikin.

A  En partant du gaz

Avant

Après

gaz

 

2

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,05

La situation après avec un COP de 3 lorsque la PAC prend la relève est la suivante : on prélève la moitié de l’énergie dans l’air, l’autre moitié est de l’énergie finale payante partagée pour moitié entre

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense en   de 0,25  x 0,05 = 0,0125    

-        L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,25  x 0,17 = 0,0425

Bien que la moitié de l’énergie provienne de l’air, la dépense globale en € pour la copropriété de  0,0125 + 0,0425  =  0,055  est supérieure de 10% à la dépense avant modification de 0,05

Pour faire simple on peut dire qu’avec une pompe à chaleur air eau à compresseur ayant un COP de 3 la dépense est la même pour l’utilisateur. Le Maître d’ouvrage n’est pas incité à acheter !

Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

Prix du kWh gaz    0,11 €    Prix du kWh électrique    0,11 €

La dépense avant est de 0,11

La situation après avec un COP de 3 lorsque la PAC prend la relève est la même : on prélève la moitié de l’énergie dans l’air l’autre moitié est de l’énergie finale payante partagée pour moitié entre

-        Le gaz à 0,11 € le kWh soit une dépense en   de 0,25  x 0,11 = 0,0275    

-        L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,25  x 0,11 = 0,0275

La dépense globale en € pour la copropriété de  2 x 0,0275  =  0,055  est deux fois moins onéreuse que la situation antérieure  (0,11/0,055). L’incitation est tout de même là pour le Maître d’ouvrage

B  En partant de l’électricité effet Joule

Avant

Après

elec

 

2

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,17

La situation après avec un COP de 3 lorsque la PAC prend la relève est la suivante : on prélève la moitié de l’énergie dans l’air l’autre moitié est de l’énergie finale payante partagée pour moitié entre

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense en   de 0,25  x 0,05 = 0,0125    

-        L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,25  x 0,17 = 0,0425

La dépense globale pour la copropriété 0,0125 + 0,0425  =  0,055  devient 3,09 fois moins moindre. L’incitation est là pour le Maître d’ouvrage

Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

Prix du kWh gaz et électrique à  0,11 €

La dépense avant est de 0,11

La situation après avec un COP de 3 lorsque la PAC prend la relève est la même : on prélève la moitié de l’énergie dans l’air l’autre moitié est de l’énergie finale payante partagée pour moitié entre

-        Le gaz à 0,11 € le kWh soit une dépense en   de 0,25  x 0,11 = 0,0275    

-        L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,25 x 0,11 = 0,0275

La nouvelle dépense globale pour la copropriété de 2 x 0,0275  =  0,055
L’incitation est moindre dans la mesure où la dépense est deux fois moins onéreuse que la situation antérieure  (0,11/0,055) 

 L’incitation est tout de même là pour le Maître d’ouvrage

 

2  Echange avec l’eau COP = 5

Cette nouvelle chaine énergétique de chaufferie hybride avec PAC eau eau en relève de chaudière à gaz présente toute garantie de fiabilité et de bon fonctionnement moyennant traitement par filtration ou décantation de l’eau pompée dans la nappe libre. L’attitude négative à son encontre dans le collectif basé sur un manque d’expérience commence à s’estomper en raison de réalisations individuelles couronnées de succès ! Elle devrait pour cette raison à se développer dans le collectif. Elle sera freinée par le manque de terrain en pleine terre dans nos cités.

A  En partant du gaz

Avant

Après

gaz

 

4

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,05

On prélève 0,62  dans l’eau. L’autre partie 0,38  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense en   de 0,05 x 0,225  =  0,01125

-                 L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,17 x 0,155   =  0,02635  

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,01125 +  0,02635  =  0,0376   

Les frais annuels en énergie sont réduits de 25%.
L’incitation est vraiment faible pour le Maître d’ouvrage

Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

La dépense avant est de 0,11

On prélève toujours 0,62  dans l’eau. L’autre partie 0,38  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,11 € le kWh soit une dépense en   de 0,11 x 0,225  =  0,02475

-             L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,11 x 0,155   =  0,01705  

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,02475 +  0,01705  =  0,0418   

Les frais annuels en énergie sont divisés par 2,63
L’incitation est là pour le Maître d’ouvrage

B  En partant de l’électricité effet Joule

Avant

Après

elec

 

4

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,17

On prélève toujours 0,62  dans l’eau. L’autre partie 0,38  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense en   de 0,05 x 0,225   =  0,01125

-             L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,17 x 0,155   =  0,02635

La dépense globale en € pour la copropriété de  0,01125 +  0,02635  =  0,0376   
est à comparer à la dépense de 0,17
  avant modification
Les frais annuels en énergie sont divisés par 4,5
L’incitation est forte pour le Maître d’ouvrage

Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

Prix du kWh gaz et électrique à  0,11 €

La dépense avant est de 0,11

On prélève toujours 0,62  dans l’eau. L’autre partie 0,38  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,11 € le kWh soit une dépense en   de 0,11 x 0,225  =  0,02475

-    L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,11 x 0,155   =  0,01705  

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,02475 +  0,01705  =  0,0418   

à comparer à la dépense de 0,17   avant modification
Les frais annuels en énergie sont divisés par 2,63
L’incitation est là pour le Maître d’ouvrage

3    Echange avec l’eau plus le sol COP = 7

A  En partant du gaz

Avant

Après

gaz

 

5

 

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,05

On prélève 0,665 dans l’eau. L’autre partie 0,335  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense de 0,05 x 0,225   =  0,01125

-                    L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,17 x 0,11   =  0,0187

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,01125 +  0,0187  =  0,02995   

Les frais annuels en énergie sont divisés par 1,67.
L’incitation n’est pas très forte  pour le Maître d’ouvrage

 Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

Prix du kWh gaz et électrique de  0,11 €

La dépense avant est de 0,11

La dépense après pour la copropriété est de

-        Pour le gaz  0,11 x 0,225   =  0,02475

-                    L’électricité à 0,11 x 0,11   =  0,0121

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,02475 +  0,0121  =  0,03685   

Avec des frais annuels en énergie divisés par 3 l’incitation est assez forte  pour le Maître d’ouvrage

B  En partant de l’électricité effet Joule

Avant

Après

elec

 

5

 Avec les prix actuels de l’énergie à savoir

Prix du kWh gaz    0,05 €    Prix du kWh électrique    0,17 € (Voir factures 1er immeuble)

La dépense avant est de 0,17

On prélève 0,665 dans l’eau. L’autre partie 0,335  est de l’énergie finale payante partagée entre le gaz et l’électricité

-        Le gaz à 0,05 € le kWh soit une dépense de 0,05 x 0,225   =  0,01125

-               L’électricité à 0,17 € soit une dépense en € de 0,17 x 0,11   =  0,0187

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,01125 +  0,0187  =  0,02995   

Les frais annuels en énergie sont divisés par 5,65. L’incitation est forte  pour le Maître d’ouvrage

Avec un même prix du kWh pour le gaz et l’électricité à savoir

Prix du kWh gaz et électrique de 0,11 €

La dépense avant est de 0,11 alors que la dépense après pour la copropriété est de

-        Pour le gaz  0,11 x 0,225   =  0,02475

-               L’électricité à 0,11 x 0,11   =  0,0121

La dépense globale en € pour la copropriété après est de  0,02475 +  0,0121  =  0,03685   

Avec des frais annuels en énergie divisés par 3 l’incitation est assez forte pour le Maître d’ouvrage

Synthèse

Synthèse vue côté Maître d’ouvrage (Voire syndicat des copropriétaires)

La synthèse de ce qui précède pourrait se faire sous la forme d’un formulaire style questions-réponse adressé au Maître d’ouvrage l’aidant à prendre sa décision d’investissement.


Ce formulaire pourrait être du genre

Quel type de chauffage utilisez-vous actuellement ?
  1) cas 1 :  un chauffage individuel par radiateur électrique?
  2) cas 2 :un chauffage collectif basé sur la combustion du gaz?
  3) cas 2 :un chauffage collectif basé sur la combustion du fioul?

Pensez-vous qu'il soit possible dans votre cas de prélever l'énergie thermique renouvelable 

  1) dans l'air
  2) dans l'eau en précisant dans quel cas on se trouve (dualité nappe libre, fleuve, eau géothermale) 
  3 dans une conjugaison de l'eau superficielle et de l'eau géothermal* ?

Quel est : le prix actuel du kWh  gaz ?     et    celui du kWh électrique ?

Sans préjuger de ce que sera l'évolution future du prix du gaz et de l'électricité on peut dire qu'avec un prix du kWh gaz sensiblement 3 fois moins cher que celui du kWh électrique il n'est pas intéressant pour un Maître d’ouvrage de rajoutez à sa chaufferie gaz  un complément ENR.

Ceci alors qu’il y a intérêt financièrement à remplacer les radiateurs électriques individuels par une chaufferie hybride. Un examen des factures effectuées par la comptabilité des syndics semble prouver que l’opération augmentation du prix du gaz est en cours.  Il a en effet été observé une augmentation du prix du gaz de près 30% en 2017 à partir des relevés comptables. Par contre on peut regretter que la baisse du prix de revient de l’électricité grâce au voltaïque ne soit pas suivit d’effet en ce qui concerne le prix de vente à l’utilisateur.

 


Synthèse vue côté région ou département (Voire commune)

Le chauffage thermodynamique basé sur la chaufferie hybride présente un certain nombre d’avantages pour notre pays. Ceci particulièrement dans le cas où le prix du kWh est le même pour le gaz et l’électricité.  Ces avantages sont les suivants :

-   Celui de minimiser la consommation la combustion du gaz et cause de la pollution de l’air en ville et des nuisances évoquées lors de la conférence de Paris sur le climat de fin 2015

-  Celui de diminuer notablement la consommation d’énergie finale. On prélève moins d’énergie dans l’environnement avec l’air

-  Celui de réduire la consommation électrique dans des proportions importantes lorsque l’état antérieur est un chauffage électrique par radiateurs (effet joule) solutionnant le problème social que pose pour l’occupant la dépense en énergie finale

-  On ne tire pas plus sur le réseau en hiver vu que c’est toujours la combustion qui assure le besoin au plus froid de l’hiver et ceci quel que soit le mode de prélèvement de l’énergie thermique 

Il est probable que l'exécutif va devoir prendre conscience que le « citoyen Maître d’ouvrage » est lui aussi capable de raisonner en financier. Ceci pour que la véritable transition énergétique rentre plus rapidement dans les faits vu l'urgence qu'il y a à agir. Il va en effet devenir urgent que la finance ne soit pas notre ennemi comme le pensait notre ancien Président mais notre allié. A ce sujet, il paraît évident aux Lutins thermiques que notre pays a intérêt à revoir sa politique du prix de vente à l'utilisateur de l'énergie finale sous ses deux formes électrique et gaz. Ceci en n’augmentant pas autant le prix de vente de l’énergie électrique à l’utilisateur et en compensant par une fiscalité aggravée du prix du gaz. CDeci comme le pratique d’ailleurs l’Allemagne. L’étude faite dans les  pages précédentes le prouve : cette orientation politique intelligente des prix de vente à l'utilisateur inciterait d’avantage le Maître d'ouvrage s'occupant du chauffage de l'habitat à s'orienter vers un renouvelable thermique style "Solar Water Economy". Ceci pour le plus grand bien de tous. Nous serions enfin libérés de ce défaut qui nous colle à la peau en France : celui de fixer des objectifs sans expliquer ce qu'il faut faire pour les respecter. Le porte-parole du Conseil Supérieur des Lutins Thermiques (CSLT) devenu au fil du temps le porte-parole de la Législation Thermique est convaincu que c'est par l'argent que l'on pourrait assurer rapidement une véritable transition énergétique

Afin de ne pas se déjuger, c'est à la France qu'il va revenir de montrer l'exemple de ce qu’il faut faire aux autres pays occidentaux. Ceci en respectant sa Loi sur la Transition Energétique et la Croissance Verte. La France a peut-être commis l’erreur du Thorium concernant le nucléaire et celle de la RT 2005 concernant l’isolation mais on ne refera pas le passé. L’essentiel est qu’il ne soit pas trop tard pour y remédier. Mais pour cela, il faut se rendre à l’évidence : la raison pour laquelle il y a un tel écart entre la politique climatique ambitionnée par nos scientifiques et l’état actuel du climat mondial est liée aux faibles moyens mis à leur disposition pour y remédier. Ceci particulièrement en ce qui concerne la transition énergétique. Le porte-parole du CSLT n'est probablement pas le seul à être convaincu de cela.

Quoiqu’il en soit, il y a un moyen de respecter ces objectifs : admettre enfin que pour diminuer considérablement la génération de gaz à effet de serre dans nos villes, il suffit de chauffer l'habitat en y implantant des chaufferies hybrides associant le gaz et l'électricité.  Ceci en combinant la combustion avec les pompes à chaleur à compresseur. Cette orientation permettrait de diminuer dans des proportions importantes la consommation d'énergie finale pour un besoin thermique sensiblement équivalent. Un besoin thermique sensiblement équivalent par le fait qu'en raison des erreurs passées, il ne sera guère possible, à moins de démolir nos villes, d'améliorer dans des proportions suffisantes l'isolation des bâtis existants.

C'est en utilisant l'eau comme véhicule thermique préférentiellement à l'air que nous pourrons y parvenir. Ceci par la modification de nos chaines énergétiques actuelles en utilisant des pompes à chaleur à compresseur eau eau pour prélever l'énergie thermique naturelle présente non seulement dans l'eau superficielle des nappes libres ou de la rivière mais aussi dans l'eau géothermale des aquifères captifs profonds.

Cette orientation présente de nombreux avantages :

- des performances excellentes 
- un faible niveau sonore
- des chaufferies compactes 
- une pérennité de fonctionnement améliorée par rapport au "tout gaz" et au "tout électrique 

Pour que le concept de cette nouvelle chaine énergétique soit mis en œuvre et que l'on puisse enfin prélever dans notre proche environnement l'énergie thermique renouvelable qui s'y trouve, il va falloir inciter davantage le Maître d’ouvrage à agir au regard du retour de son investissement (ROI). Ceci en modifiant le prix de vente à l'utilisateur de l'énergie finale qu'elle soit sous forme électrique ou gaz. Il ne s'agit pas ici de bouleverser notre modèle économique mais d'attirer l'attention du politique qu'il s'agit de l'adapter aux circonstances. Ceci en prenant en compte que l'individu est lui aussi capable de raisonner en responsable financier.

L'auteur espère que son livre sur l’énergie et la chaleur renouvelable a convaincu le lecteur que grâce à l’énergie contenue dans la rivière et dans l’eau géothermale, il est possible de changer de chaîne énergétique pour chauffer l'habitat urbain dans des conditions acceptables. Une transition énergétique basée sur ces principes et une action menée dans ce sens lui semble d'autant plus souhaitable qu'il sera presque possible de satisfaire tout le monde malgré la forte densité urbaine d'une grande métropole comme Paris et le fait que le chauffage de l'habitat est le plus gros poste en termes de consommation d'énergie finale.

Les mouvements financiers nouveaux qui résulteraient d'une telle opération sont certes loin d'être négligeables mais ne sont certainement pas insurmontables. Vu les limites de notre planète un minimum de bon sens permet de penser en effet que le "consommer moins" est meilleur pour l'homme que le "produire plus" et que c'est cette notion qui doit guider à chaque instant notre action.

Il faudra pour cela probablement se faire à l'idée qu'en raison d'un coût de réduction du gaz carbonique voisin de 80 voire de 100 € la tonne, l'argent récolté provenant de ceux que l’on autorise à polluer en brûlant des produits fossiles pourrait être utilisé à d'autres fins que de dormir sous forme d’actions. Tant qu'il reste encore du gaz, il n'est pas irresponsable de raisonner ainsi et d'espérer une transition "en douceur". Ceci par le fait que nous n’aurions pas à modifier trop profondément notre modèle énergétique comme serait le cas si nous attendions trop longtemps. Cette transition "en douceur" sera en tout cas facilitée par le fait que le prix de vente du carburant à l'utilisateur est principalement constitué de taxes dont on connaît le montant. Le calcul ne devrait pas être trop compliqué à faire pour un économiste vu que l'énergie délivrée par la combustion de 1 kg de carburant fossile est connue grâce au PCI. Ceci aussi par le fait que l'on sait grâce à l’IRENA quelle est la quantité annuelle moyenne d'énergie consommée par un habitant des pays de L'OCDE. Le porte-parole du Conseil Supérieur des Lutins Thermiques que chacun d’entre vous peut interpréter à sa guise comme étant le Conseil Supérieur de la Législation Thermique pense comme la directrice de cabinet de Nicolas Hulot : il faut maintenant passer à l'acte et FAIRE

Mais y en aura-t-il pour toute le Monde ?

S’il n’y avait l’assistance de la combustion, le réseau de chauffage urbain prévu entre les pages 553 et 557 pour puissant qu’il soit ne permet pas de satisfaire le besoin thermique de l’ensemble des parisiens au plus froid de l’hiver. Il profite pourtant autant du fleuve que de l’eau géothermale mais il faut se rendre à l’évidence, il a besoin de la combustion pour satisfaire le besoin thermique de l’ensemble des parisiens en raison de la température de congélation de l’eau. Il y a bien les pompes à chaleur sur nappe libre qui peuvent se substituer complètement à la combustion avec des performances incomparablement supérieures à l’effet joule comme on l’a vu à la page 335 mais vu le manque de terrain disponible en ville il est clair qu’il ne faut pas trop compter sur ce scénario. Lorsqu’il n’y aura plus de gaz ce qui n’est peut-être pas pour demain ou bien lorsque la combustion sera interdite en raison du réchauffement climatique on peut se demander comment le besoin chauffage sera satisfait.

Il y a heureusement les possibilités d’échange sur l’air avec une chaufferie mixte air eau comme cela est décrit vers le scénario décrit à la première page de ce livre. Les performances au plus froid de l’hiver sont certes un peu affectées si l’on échange sur l’air mais ne sont pas si mauvaises que ça. Il faut revenir à la formule de la page 77 pour évaluer les performances dans ces conditions     1 / COP = 1 - Tf / Tc       qui lie les températures aux deux sources froide et chaude. Avec une température de l’air à -5°C (268 K) et une température de l’eau de la seine qui se rapproche du point de congélation on comprend qu’il n’est plus réaliste d’espérer une aide du réseau d’eau non potable. C’est alors que l’air peut se substituer à l’eau au sein d’une chaufferie mixte air eau comme cela est décrit à la première page de ce livre (Nos amis italiens sont selon la revue Chaud Froid Performance les premiers à avoir réalisés ce système). Se reporter à la figure de la page 551 qui situe le point de commutation P air eau sur la base d’une température utile de 50°C (323 K) sur le condenseur de la PAC en mode aérothermique. Le COP théorique de 5,78 n’est pas si mauvais que ça.

Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu (Confucius)